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Dukkha, l'internet noir.

SIXTH SINISTER Chapitre 1

 

 

CHAPITRE 1

 

 

 

Bonjour. Je m'appelle Samana... Je viens de la planète Ishka, et née à Atsha, plus précisément, en 8040 du neuvième Gola.

Je me doute que vous ne connaissez que trop peu ma planète... Ce que je peux vous dire sur Ishka, c'est qu'elle a été découverte par vous, les Terriens, en -1400 avant Gola... Au environs de 2200 après Jesus-Christ je pense, elle a été colonisée pendant le projet MiS1, en même temps que Vénus, dans les années 2900. Je sais que mes ancêtres n'ont pas eu un comportement amical envers votre peuple, mais aujourd'hui, je viens implorer votre aide...

Ishka est le satellite de Satyarthi-37e, une grosse planète gazeuse, qui tourne autour de nos deux étoiles binaires... Je ne devrais pas entrer dans ce genre de détails, l'heure presse, et il y a bien d'autres choses plus importantes que je dois vous dire. Vous n'êtes pas sans savoir que notre planète est à quelques détails près très différente de la votre. Abrégeons, je dois vous parler de Bëdia. Tout commence lorsqu'il avait environs 16 années Terrienne.

Lui est né à Shararti, la plus grande ville d'Ishka, qui est sous le contrôle d'un régime dictatorial* (*sous dictature) strict et où les avancées technologiques sont étonnante.




-"Bëdia ! N'oublie pas de prendre tes lunettes si tu sors !!"

-"Oui, mamaaaan.", répond le jeune homme débarquant en furie dans la pièce.

-"Oh, si tu cherche L..."

-"Je pars en forêt avec Lombdi, je prend la SST, à ce soir", l'interrompt t'il, sortant aussi vite qu'il était arrivé, par la porte d'entrée déjà ouverte.

"Lombdi? Ramène toi !"

Un petit animal, à la fourrure beige, ressemblant à un renard mais avec de longues oreilles, accourt jusqu'à Bëdia, le jeune homme.

 

Il observe le panorama de la gigantesque ville, depuis le seuil de la porte, sa maison se situant à l'écart, dans un coins tanquille à quelques kilomètres du centre ville, de ses buildings et immenses places commerciales.

Un immense bus, surélevé au dessus de la route, propulsé et dirigé par rails, passe à toute vitesse devant la maison, puis s'arrête plus bas dans la rue, alors que les voitures, des petites navettes encore plus rapides, s'enchaîne sur la route, elles aussi dirigé par des rails directrice, qui passent sous le bus.

 

 

Shararti a été construite à la fin du premier Gola. Après le premier Sinistre qui frappa le monde, les hommes décidèrent de construire cette ville, en l'honneur des combattants morts pour la paix, sur une des collines du Mont Sourag, afin qu'ils puissent, de là haut, surveiller et protéger leurs frères, vivant en bas.

 

 

-"Regarde Lombdi, cette foutue ville s'agrandit de jour en jour. Toute cette technologie, pour si peu, moi ça me trou l'cul. Mon Hover' SST et ma WideNet me suffisent amplement !", assure t'il en grimpant sur une moto allongée, large, à propulsion et planante, en enfilant des lunettes sombres.

 

 

Le jeune homme est blanc, a des yeux bleus très clairs, avec des cheveux bruns, longs sur le dessus et le derrière du crâne mais rasés sur les côtés. Il porte un pantalon noir, serré, et un polo, lui aussi moulant au torse, gris avec des manches blanches, longues et larges. Son pantalon comme son haut semble fait d'une même matière, élastique.

A son poignet droit, il porte un bracelet noir sur lequel est gravé un logo lumineux "WideNet".

"Ah, je déteste ces lunettes... Hé, arrête de mordiller le lyocell* du siège !”, dit il en repoussant d'un coup de main l'animal.

“Ça coûte trop cher pour que tu me le saccage, et j'ai plus d'écu sur ma carte. En plus ça donne un côté sudiste !", Bëdia démarre son véhicule. Des fines ailes s'ouvrent au démarrage du moteur, sur les deux flans de la moto, qui décolle doucement, plane à la verticale quelques secondes en s'éloignant peu à peu du sol pour enfin accélérer à toute vitesse, et disparaître à l'horizon, propulsé par le puissant moteur de la moto.


(* Lyocell: c'est une fibre produite à partir de pulpe de bois; )

 

Ishka est une très petite planète, qui malgré tout possède énormément de ressources. Shararti est deux fois plus grande qu'Atsha, mais l'une comme l'autre comptent quasiment le même nombre d'habitants. Malgré la puissance des deux villes, elles ne se sont jamais étendues. A travers les siècles et les Golas, des civilisations sont nées, se sont alliées, se sont entretuées, et ont disparues. Les multiples guerres ont laissées derrière elles d'innombrables cités en ruines, qui hantes à jamais les paysages d'Ishka.

Mais les choses semblaient s'être calmées depuis quelques centaines d'années. Les peuples du sud vivaient paisiblement leur vie, mené par le gouvernement intraitable des Dirs. Quant à Shararti et Atsha, au nord, ils entretenaient leur éternelles animosités à travers divers sabotages ou provocations, mais sans jamais en venir "aux mains". Les choses n'étaient pas si mal comme ça.

 

 

Une trentaine de minutes plus tard, ils entrent en forêt.

Bëdia suit un chemin tracé parmi les arbres colorés, en fleurs, planant à moins d'un mètre du sol.

Il ralenti progressivement pour s'arrêter, puis descend de sa moto, Lombdi en fait autant, et le rejoint.

-"Marchons un peu Lombdi", dit le jeune homme en retirant ses lunettes, alors que l'animal s'étire en tremblant.

Après quelques pas, une sonnerie aiguë, provenant du bracelet électronique du garçon, se fait entendre. Bëdia, bras tendu, allume l'objet. Un écran de lumière se dessine alors sous le gadget et s'étend sur le dessus de son avant bras droit.

-"Un appel?". Il décroche.

-"Bëdia, c'est maman ! Tu es parti un peu vite tout à l'heure, et j'ai oublié de te prévenir. Le mécanisme de la porte d'entrée a encore un dysfonctionnement, et elle ne se verrouille plus. C'est vraiment agaçant, il y a toujours quelques chose qui ne fonctionne pas dans cette maison. J'aimerai que tu passes au magasin dans la journée pour récupérer du fil de Borsium, s’il te plaît, mais n'y vas pas en SST évidemment ! Prend la navette 72B, en bas de la rue, elle s'arrête juste à côté. Je rafistolerai tout ça ce soir, si j'ai le temps. En attendant, passe par la porte de derrière, bisou, à ce soir !". Elle raccroche.

-"Hum. Tient, la mise à jour 12.07 du WideNet est déjà dispo'... Lombdi, qu'est ce qui t'arrive?", demande t'il à l'animal, qu'il entend grogner.

 

Remarquant l'insistance du petit canidé, il lève les yeux de son écran.

-"Merde !", s'exclame t'il, en s'accroupissant et se réfugiant derrière un buisson.

"L'armée de Chef?!".

Un groupe de quatre hommes, tous vêtus d'un costume noir, passent à quelques mètres de lui.

"Qu'est ce qu'ils font dans cette partie de la forêt, y'a jamais personnes ici... Je suis curieux de voir où ils vont.". Bëdia avance doucement, s'enfonçant dans les feuillages, et suivant les militaires dans leur trajectoire. Ils les entends discuter, mais ne comprend pas leurs mots, étant trop éloigné.

 

 

Les soldats arrivent dans une clairière, sans végétation, où semble s'être installé, autour d'un vieux bâtiment seul, en ruine, visiblement très ancien car construit de pierres blanches lisses décolorées et abîmées. Quelques véhicules militaires stationnent à proximité de la bâtisse et des gardes effectuent des rondes, qui, manifestement, souhaitent éviter toute intrusion.

 

Les hommes sont tous habillés d'une tenue militaire standard.

Ils portent un treillis de couleur noir, large sur le haut des jambes mais plus serré sous les genoux, et un haut qui semble fait de soie a première vu, mais qui camoufle en réalité un gilet par balle à manches longues très fin mais très résistant, pouvant protéger son porteur d'éventuel projectile. Ils sont également équipés de petit casques auditifs recouvrant uniquement les oreilles, qui réduit le bruit des balles mais accentue le son des voix, permettant de discuter facilement.

 

Bëdia aperçoit une troupe arrivant de l'autre côté de la clairière, menée par un militaire haut gradé, reconnaissable à un brassard de tissu rouge, entouré sous son épaule gauche. Celui ci a le crâne rasé, et une légère barbe. Il est suivi par une jeune femme menottée, qu'il a visiblement capturé.

Ces menottes englobent ses poignets et l'entièreté de ses mains.

Elle a les cheveux rasés sur les côtés et en batailles sur le dessus du crâne. Ses habits sont très différents de ce que porte les femmes à Shararti, vêtue d'une jupe blanche courte en tissu qui s'effile et d'une veste marron et noir en laine. Elle porte un collier de trois plumes autour du cou, deux sont blanches et celle du milieu est colorée d'un rose très pâle.

 

Deux soldats s'avancent vers l'homme à la barbe légère, et accompagnent la jeune femme jusqu'à l'intérieur du bâtiment.

Bëdia, curieux, souhaite y entrer. Mais il remarque que la sécurité est élevé, et il sait qu'il lui sera difficile d'y accéder. Le jeune homme observe attentivement les déplacements des gardes et comprend qu'ils suivent toujours le même trajet. Il repère deux d'entre eux qui discutent et ne font pas attention à ce qui se passe autour. Bëdia, sûr de lui, contourne la clairière, toujours à couvert derrière les feuillages de la forêt, et s'approche de l'endroit où se trouve ces deux hommes distraits.

-"Reste prêt de moi Lombdi. Ça va être du gâteau d'entrer, fais moi confiance.", murmure t'il a son compagnon.

Bëdia respire un bon coup,

"En avant !", ordonne t'il, en sortant de la forêt et s'avançant dans la plaine.

Ils s'approchent peu à peu du bâtiment, qui n'est plus qu'a une cinquantaine de mètres d'eux, accroupi et attentifs.

Bëdia et Lombdi finissent par atteindre l'arrière, à l'opposé de l'entrée principale.

-"J'ai aperçu une fenêtre sur le côté, suit moi."

Le jeune garçon et l'animal longent le mur, sans bruit ni geste brusque, et atteignent la baie ouverte, que Bëdia escalade.

Une fois à l'intérieur, Il attrape Lombdi et l'aide à passer l'ouverture.

 

La fenêtre les a conduit dans une petite pièce vide et fermée.

-"Personnes ici.". Remarque le jeune homme, qui surveille toute les possibles arrivées, en ouvrant discrètement la porte.

"C'était facile !", affirme t'il, s'autocongratulant.

 

Ils avancent et sortent de la petite pièce qui mène à une plus grande salle où sont entassés des objets diverses un peu partout.

Des gravats se sont effondrés du toit par endroits, qui laisse passer la lumière du jour.

Des murets en bois recouvert de files barbelés isolent une petite partie de la grande salle, probablement pour y cacher quelque chose.

Se doutant que ce qu'il est venu voir se trouve derrière ces parapet* (*petits murs), il s'approche.

Toujours personne ne remarque sa présence. Tout les gardes surveillent l'extérieur, mais aucun ne se trouvent à l'intérieur.

 

 

Impatient, le garçon avance pas à pas, attentif.

Face à l'installation en bois, se trouve une porte, fermée, protégée d'une chaîne en borsium et d'un cadenas à code ADN posé au sol, qui semble ouvert.

Derrière les murets, il trouve un grand bureau où sont empilés des vieux disques très anciens comme Shararti n'en fait plus, et un tas de feuilles de papier avec des textes écrient dans un langage que Bëdia ne comprend pas. Une grosse sphère métallique, creuse, avec une centaine de chiffres gravés sur le côté, est ouverte sur un angle, et posée sur des planches qui l'a maintiennent stable, afin d'éviter qu'elle ne roule.

-"Ces textes là, qui a bien pu les écrire? Ça ressemble à une ancienne langue terrienne. On dirait que quelqu'un a essayé de les déchiffrer, mais  je crois qu'il n'a pas réussi.", s'amuse t'il, en remarquant les ratures et les feuilles chiffonnées, au sol.

"Un WidePad là.", s'exclame Bëdia en allumant l'objet, une sorte de tablette très fine, un modèle assez ancien.

 

Il lit à voie haute :

-" 'Rapport N7 à Chef. Le satellite a été intercepté à environs deux cent mille kilomètres de la Terre, où il semblait se diriger. Après de très longues heures passées à essayé de comprendre ces textes, ils s'avèrent être sans grande importance, malheureusement. Toute ces phrases semblent être des messages composés par des milliers de terriens à une époque que l'on doit encore déterminé. Mais si l'on en crois l'ancienneté de cette langue, et la technologie sur laquelle ils ont gravés leurs écrits, ce satellite doit bien avoir 90000 années Ishkienne* (*environs 45000 années Terrienne), au minimum. Nous suspectons toujours une attaque des Terriens, n'oublions jamais qu'ils sont bien plus puissant que Shararti seul. Toutefois, monsieur, ne vous attendez pas à trouver des informations intéressantes dans ce Satellite. Je vous tiendrais au courant des avancées de mes recherches, mais n'oubliez pas que la Terre n'est pas notre objectif prioritaire. Bonne journée', et c'est signé Commandant Manavta...", Le jeune homme repose l'objet, songeur.

 

"Des informations sur les Terriens? La Terre existe réellement? Moi qui pensé que c'était une légende. Mais pourquoi faire? Je ne comprend pas… Hum... J'aimerai en savoir plus.", murmure t'il.

 

Bëdia entend la porte derrière lui s'ouvrir brusquement, alors que quelqu'un arrive. Il se précipite alors jusqu'à la fenêtre, et l'escalade, suivit par Lombdi, mais le garde, sorti de la pièce fermé, l'aperçoit :

-"Hé toi, reste où tu es !"

Bëdia, paniqué, tente de s'enfuir et de rejoindre la forêt, mais il est attrapé par un autre homme dans la cour, qui le plaque au sol.

-"AAAAH ! Tu m'as fais super mal ! Regarde mon poignet !", braille le jeune homme.

 

Le militaire le maintient plaqué au sol, les deux mains dans le dos. Le premier garde accourt, et agresse Bëdia, de sa voix rauque :

-"Qu'est ce que tu foutais gamin? Ton petit cul de salle fouineur n'a rien a faire ici. Menotte moi ce merdeux, on l'enferme avec les autres."

Ils sont rejoints par un troisième militaire, l'homme au crâne rasé et barbu que Bëdia avait aperçu, en arrivant, un haut gradé.

-"Qu'est ce qui se passe?", demande t'il.

-"Manavta, ce gosse a infiltré le camp. Hé, regardez ! Des yeux bleue, vous pensez que c'est un Terrien ?!", interroge le garde, plaquant de tout son poid Bëdia, à plat ventre contre le sol.

-”Qu’est ce qu'il raconte cette abruti, je viens de Shararti, j'suis pas un Terrien ! Aaah, aïee doucement, doucement !”, s’agace Bëdia, sentant son poignet engourdi et douloureux.

-"Hum. Laisse le partir", ordonne Manavta.

-"Quoi...?! Mais, Commandant, c'est peut être un espion et..."

-"C'est un ordre. Je suis ton supérieur, obéis. De toute manière, rien de ce qu'il a pu voir ici ne lui sera utile pour quoi que ce soit. Ce satané satellite n'a pas le moindre intérêt, ni la moindre valeur. Je me demande ce que Chef mijote, mais je ne supporte plus ces conneries. Chaque jour de plus passé sans agir est une perte de temps.", s'énerve t'il, en libérant Bëdia de ses menottes.

-"Si jamais le Chef ne tient pas sa promesse, je...". Manavta fixe le jeune garçon, droit dans les yeux.

"La prochaine fois que tu infiltres un de nos camp gamin, je t'envoie en cage, compris?", questionne l'homme barbu, devant les deux gardes, médusés.

Bëdia acquiesce, ravalant sa salive, puis attrape Lombdi à deux mains, avant de détaller à toute vitesse, à travers le feuillage de la forêt.

 

 

-"Qu'est ce que mes yeux ont de si spéciale, bon sang? C'est juste une couleur, en quoi le fait qu'ils soient bleus font de moi un espion Terrien?", s'interroge t'il en continuant sa course, le poignet encore douloureux. Il s'arrête essoufflé, à côté de sa Hover SST, garé sur le chemin tracé.

"A chaque fois que les gens voient mes yeux, ils se moquent de moi, me traître comme si j'étais une aberration de la nature. Je suis quand même pas le seul à avoir ce problème... C'est vrai qu'en y réfléchissant, je n'ai jamais vu personne avec des yeux de couleurs... Même maman a les yeux marrons. C'est pour ça qu'elle veut que je porte des lunettes? je préférerai être accepté comme je suis... Les gens de Shararti sont tous plus bête les uns que les autres, tu m'étonnes que cette ville parte en couille, ces idiots acclament un dictateur tyrannique sans se rendre compte qu'il les manipulent avec des lois débiles. Il pourrait leur chier dans la bouche qu'ils continueraient de l'applaudir. Je vous déteste tous bande d'idiots !", conclut il, en montant sur sa moto, frustré. L'animal en fait de même et se blottie contre le ventre de son maître.

-"Lombdi... Toi au moins tu ne me juge pas pour mes différences physiques. Je t'aime mon pote."

Bëdia caresse la tête de son compagnon, puis démarre le véhicule et rebrousse chemin, en direction de sa maison, alors que la nuit commence à tomber, peu à peu.

 

 

Publié le 10/01/2015.

 

 


 

 

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14/01/2015
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