widenet.blog4ever.com

Dukkha, l'internet noir.

SIXTH SINISTER Chapitre 1

 

 

CHAPITRE 1

 

 

 

Bonjour. Je m'appelle Samana... Je viens de la planète Ishka, et née à Atsha, plus précisément, en 8040 du neuvième Gola.

Je me doute que vous ne connaissez que trop peu ma planète... Ce que je peux vous dire sur Ishka, c'est qu'elle a été découverte par vous, les Terriens, en -1400 avant Gola... Au environs de 2200 après Jesus-Christ je pense, elle a été colonisée pendant le projet MiS1, en même temps que Vénus, dans les années 2900. Je sais que mes ancêtres n'ont pas eu un comportement amical envers votre peuple, mais aujourd'hui, je viens implorer votre aide...

Ishka est le satellite de Satyarthi-37e, une grosse planète gazeuse, qui tourne autour de nos deux étoiles binaires... Je ne devrais pas entrer dans ce genre de détails, l'heure presse, et il y a bien d'autres choses plus importantes que je dois vous dire. Vous n'êtes pas sans savoir que notre planète est à quelques détails près très différente de la votre. Abrégeons, je dois vous parler de Bëdia. Tout commence lorsqu'il avait environs 16 années Terrienne.

Lui est né à Shararti, la plus grande ville d'Ishka, qui est sous le contrôle d'un régime dictatorial* (*sous dictature) strict et où les avancées technologiques sont étonnante.




-"Bëdia ! N'oublie pas de prendre tes lunettes si tu sors !!"

-"Oui, mamaaaan.", répond le jeune homme débarquant en furie dans la pièce.

-"Oh, si tu cherche L..."

-"Je pars en forêt avec Lombdi, je prend la SST, à ce soir", l'interrompt t'il, sortant aussi vite qu'il était arrivé, par la porte d'entrée déjà ouverte.

"Lombdi? Ramène toi !"

Un petit animal, à la fourrure beige, ressemblant à un renard mais avec de longues oreilles, accourt jusqu'à Bëdia, le jeune homme.

 

Il observe le panorama de la gigantesque ville, depuis le seuil de la porte, sa maison se situant à l'écart, dans un coins tanquille à quelques kilomètres du centre ville, de ses buildings et immenses places commerciales.

Un immense bus, surélevé au dessus de la route, propulsé et dirigé par rails, passe à toute vitesse devant la maison, puis s'arrête plus bas dans la rue, alors que les voitures, des petites navettes encore plus rapides, s'enchaîne sur la route, elles aussi dirigé par des rails directrice, qui passent sous le bus.

 

 

Shararti a été construite à la fin du premier Gola. Après le premier Sinistre qui frappa le monde, les hommes décidèrent de construire cette ville, en l'honneur des combattants morts pour la paix, sur une des collines du Mont Sourag, afin qu'ils puissent, de là haut, surveiller et protéger leurs frères, vivant en bas.

 

 

-"Regarde Lombdi, cette foutue ville s'agrandit de jour en jour. Toute cette technologie, pour si peu, moi ça me trou l'cul. Mon Hover' SST et ma WideNet me suffisent amplement !", assure t'il en grimpant sur une moto allongée, large, à propulsion et planante, en enfilant des lunettes sombres.

 

 

Le jeune homme est blanc, a des yeux bleus très clairs, avec des cheveux bruns, longs sur le dessus et le derrière du crâne mais rasés sur les côtés. Il porte un pantalon noir, serré, et un polo, lui aussi moulant au torse, gris avec des manches blanches, longues et larges. Son pantalon comme son haut semble fait d'une même matière, élastique.

A son poignet droit, il porte un bracelet noir sur lequel est gravé un logo lumineux "WideNet".

"Ah, je déteste ces lunettes... Hé, arrête de mordiller le lyocell* du siège !”, dit il en repoussant d'un coup de main l'animal.

“Ça coûte trop cher pour que tu me le saccage, et j'ai plus d'écu sur ma carte. En plus ça donne un côté sudiste !", Bëdia démarre son véhicule. Des fines ailes s'ouvrent au démarrage du moteur, sur les deux flans de la moto, qui décolle doucement, plane à la verticale quelques secondes en s'éloignant peu à peu du sol pour enfin accélérer à toute vitesse, et disparaître à l'horizon, propulsé par le puissant moteur de la moto.


(* Lyocell: c'est une fibre produite à partir de pulpe de bois; )

 

Ishka est une très petite planète, qui malgré tout possède énormément de ressources. Shararti est deux fois plus grande qu'Atsha, mais l'une comme l'autre comptent quasiment le même nombre d'habitants. Malgré la puissance des deux villes, elles ne se sont jamais étendues. A travers les siècles et les Golas, des civilisations sont nées, se sont alliées, se sont entretuées, et ont disparues. Les multiples guerres ont laissées derrière elles d'innombrables cités en ruines, qui hantes à jamais les paysages d'Ishka.

Mais les choses semblaient s'être calmées depuis quelques centaines d'années. Les peuples du sud vivaient paisiblement leur vie, mené par le gouvernement intraitable des Dirs. Quant à Shararti et Atsha, au nord, ils entretenaient leur éternelles animosités à travers divers sabotages ou provocations, mais sans jamais en venir "aux mains". Les choses n'étaient pas si mal comme ça.

 

 

Une trentaine de minutes plus tard, ils entrent en forêt.

Bëdia suit un chemin tracé parmi les arbres colorés, en fleurs, planant à moins d'un mètre du sol.

Il ralenti progressivement pour s'arrêter, puis descend de sa moto, Lombdi en fait autant, et le rejoint.

-"Marchons un peu Lombdi", dit le jeune homme en retirant ses lunettes, alors que l'animal s'étire en tremblant.

Après quelques pas, une sonnerie aiguë, provenant du bracelet électronique du garçon, se fait entendre. Bëdia, bras tendu, allume l'objet. Un écran de lumière se dessine alors sous le gadget et s'étend sur le dessus de son avant bras droit.

-"Un appel?". Il décroche.

-"Bëdia, c'est maman ! Tu es parti un peu vite tout à l'heure, et j'ai oublié de te prévenir. Le mécanisme de la porte d'entrée a encore un dysfonctionnement, et elle ne se verrouille plus. C'est vraiment agaçant, il y a toujours quelques chose qui ne fonctionne pas dans cette maison. J'aimerai que tu passes au magasin dans la journée pour récupérer du fil de Borsium, s’il te plaît, mais n'y vas pas en SST évidemment ! Prend la navette 72B, en bas de la rue, elle s'arrête juste à côté. Je rafistolerai tout ça ce soir, si j'ai le temps. En attendant, passe par la porte de derrière, bisou, à ce soir !". Elle raccroche.

-"Hum. Tient, la mise à jour 12.07 du WideNet est déjà dispo'... Lombdi, qu'est ce qui t'arrive?", demande t'il à l'animal, qu'il entend grogner.

 

Remarquant l'insistance du petit canidé, il lève les yeux de son écran.

-"Merde !", s'exclame t'il, en s'accroupissant et se réfugiant derrière un buisson.

"L'armée de Chef?!".

Un groupe de quatre hommes, tous vêtus d'un costume noir, passent à quelques mètres de lui.

"Qu'est ce qu'ils font dans cette partie de la forêt, y'a jamais personnes ici... Je suis curieux de voir où ils vont.". Bëdia avance doucement, s'enfonçant dans les feuillages, et suivant les militaires dans leur trajectoire. Ils les entends discuter, mais ne comprend pas leurs mots, étant trop éloigné.

 

 

Les soldats arrivent dans une clairière, sans végétation, où semble s'être installé, autour d'un vieux bâtiment seul, en ruine, visiblement très ancien car construit de pierres blanches lisses décolorées et abîmées. Quelques véhicules militaires stationnent à proximité de la bâtisse et des gardes effectuent des rondes, qui, manifestement, souhaitent éviter toute intrusion.

 

Les hommes sont tous habillés d'une tenue militaire standard.

Ils portent un treillis de couleur noir, large sur le haut des jambes mais plus serré sous les genoux, et un haut qui semble fait de soie a première vu, mais qui camoufle en réalité un gilet par balle à manches longues très fin mais très résistant, pouvant protéger son porteur d'éventuel projectile. Ils sont également équipés de petit casques auditifs recouvrant uniquement les oreilles, qui réduit le bruit des balles mais accentue le son des voix, permettant de discuter facilement.

 

Bëdia aperçoit une troupe arrivant de l'autre côté de la clairière, menée par un militaire haut gradé, reconnaissable à un brassard de tissu rouge, entouré sous son épaule gauche. Celui ci a le crâne rasé, et une légère barbe. Il est suivi par une jeune femme menottée, qu'il a visiblement capturé.

Ces menottes englobent ses poignets et l'entièreté de ses mains.

Elle a les cheveux rasés sur les côtés et en batailles sur le dessus du crâne. Ses habits sont très différents de ce que porte les femmes à Shararti, vêtue d'une jupe blanche courte en tissu qui s'effile et d'une veste marron et noir en laine. Elle porte un collier de trois plumes autour du cou, deux sont blanches et celle du milieu est colorée d'un rose très pâle.

 

Deux soldats s'avancent vers l'homme à la barbe légère, et accompagnent la jeune femme jusqu'à l'intérieur du bâtiment.

Bëdia, curieux, souhaite y entrer. Mais il remarque que la sécurité est élevé, et il sait qu'il lui sera difficile d'y accéder. Le jeune homme observe attentivement les déplacements des gardes et comprend qu'ils suivent toujours le même trajet. Il repère deux d'entre eux qui discutent et ne font pas attention à ce qui se passe autour. Bëdia, sûr de lui, contourne la clairière, toujours à couvert derrière les feuillages de la forêt, et s'approche de l'endroit où se trouve ces deux hommes distraits.

-"Reste prêt de moi Lombdi. Ça va être du gâteau d'entrer, fais moi confiance.", murmure t'il a son compagnon.

Bëdia respire un bon coup,

"En avant !", ordonne t'il, en sortant de la forêt et s'avançant dans la plaine.

Ils s'approchent peu à peu du bâtiment, qui n'est plus qu'a une cinquantaine de mètres d'eux, accroupi et attentifs.

Bëdia et Lombdi finissent par atteindre l'arrière, à l'opposé de l'entrée principale.

-"J'ai aperçu une fenêtre sur le côté, suit moi."

Le jeune garçon et l'animal longent le mur, sans bruit ni geste brusque, et atteignent la baie ouverte, que Bëdia escalade.

Une fois à l'intérieur, Il attrape Lombdi et l'aide à passer l'ouverture.

 

La fenêtre les a conduit dans une petite pièce vide et fermée.

-"Personnes ici.". Remarque le jeune homme, qui surveille toute les possibles arrivées, en ouvrant discrètement la porte.

"C'était facile !", affirme t'il, s'autocongratulant.

 

Ils avancent et sortent de la petite pièce qui mène à une plus grande salle où sont entassés des objets diverses un peu partout.

Des gravats se sont effondrés du toit par endroits, qui laisse passer la lumière du jour.

Des murets en bois recouvert de files barbelés isolent une petite partie de la grande salle, probablement pour y cacher quelque chose.

Se doutant que ce qu'il est venu voir se trouve derrière ces parapet* (*petits murs), il s'approche.

Toujours personne ne remarque sa présence. Tout les gardes surveillent l'extérieur, mais aucun ne se trouvent à l'intérieur.

 

 

Impatient, le garçon avance pas à pas, attentif.

Face à l'installation en bois, se trouve une porte, fermée, protégée d'une chaîne en borsium et d'un cadenas à code ADN posé au sol, qui semble ouvert.

Derrière les murets, il trouve un grand bureau où sont empilés des vieux disques très anciens comme Shararti n'en fait plus, et un tas de feuilles de papier avec des textes écrient dans un langage que Bëdia ne comprend pas. Une grosse sphère métallique, creuse, avec une centaine de chiffres gravés sur le côté, est ouverte sur un angle, et posée sur des planches qui l'a maintiennent stable, afin d'éviter qu'elle ne roule.

-"Ces textes là, qui a bien pu les écrire? Ça ressemble à une ancienne langue terrienne. On dirait que quelqu'un a essayé de les déchiffrer, mais  je crois qu'il n'a pas réussi.", s'amuse t'il, en remarquant les ratures et les feuilles chiffonnées, au sol.

"Un WidePad là.", s'exclame Bëdia en allumant l'objet, une sorte de tablette très fine, un modèle assez ancien.

 

Il lit à voie haute :

-" 'Rapport N7 à Chef. Le satellite a été intercepté à environs deux cent mille kilomètres de la Terre, où il semblait se diriger. Après de très longues heures passées à essayé de comprendre ces textes, ils s'avèrent être sans grande importance, malheureusement. Toute ces phrases semblent être des messages composés par des milliers de terriens à une époque que l'on doit encore déterminé. Mais si l'on en crois l'ancienneté de cette langue, et la technologie sur laquelle ils ont gravés leurs écrits, ce satellite doit bien avoir 90000 années Ishkienne* (*environs 45000 années Terrienne), au minimum. Nous suspectons toujours une attaque des Terriens, n'oublions jamais qu'ils sont bien plus puissant que Shararti seul. Toutefois, monsieur, ne vous attendez pas à trouver des informations intéressantes dans ce Satellite. Je vous tiendrais au courant des avancées de mes recherches, mais n'oubliez pas que la Terre n'est pas notre objectif prioritaire. Bonne journée', et c'est signé Commandant Manavta...", Le jeune homme repose l'objet, songeur.

 

"Des informations sur les Terriens? La Terre existe réellement? Moi qui pensé que c'était une légende. Mais pourquoi faire? Je ne comprend pas… Hum... J'aimerai en savoir plus.", murmure t'il.

 

Bëdia entend la porte derrière lui s'ouvrir brusquement, alors que quelqu'un arrive. Il se précipite alors jusqu'à la fenêtre, et l'escalade, suivit par Lombdi, mais le garde, sorti de la pièce fermé, l'aperçoit :

-"Hé toi, reste où tu es !"

Bëdia, paniqué, tente de s'enfuir et de rejoindre la forêt, mais il est attrapé par un autre homme dans la cour, qui le plaque au sol.

-"AAAAH ! Tu m'as fais super mal ! Regarde mon poignet !", braille le jeune homme.

 

Le militaire le maintient plaqué au sol, les deux mains dans le dos. Le premier garde accourt, et agresse Bëdia, de sa voix rauque :

-"Qu'est ce que tu foutais gamin? Ton petit cul de salle fouineur n'a rien a faire ici. Menotte moi ce merdeux, on l'enferme avec les autres."

Ils sont rejoints par un troisième militaire, l'homme au crâne rasé et barbu que Bëdia avait aperçu, en arrivant, un haut gradé.

-"Qu'est ce qui se passe?", demande t'il.

-"Manavta, ce gosse a infiltré le camp. Hé, regardez ! Des yeux bleue, vous pensez que c'est un Terrien ?!", interroge le garde, plaquant de tout son poid Bëdia, à plat ventre contre le sol.

-”Qu’est ce qu'il raconte cette abruti, je viens de Shararti, j'suis pas un Terrien ! Aaah, aïee doucement, doucement !”, s’agace Bëdia, sentant son poignet engourdi et douloureux.

-"Hum. Laisse le partir", ordonne Manavta.

-"Quoi...?! Mais, Commandant, c'est peut être un espion et..."

-"C'est un ordre. Je suis ton supérieur, obéis. De toute manière, rien de ce qu'il a pu voir ici ne lui sera utile pour quoi que ce soit. Ce satané satellite n'a pas le moindre intérêt, ni la moindre valeur. Je me demande ce que Chef mijote, mais je ne supporte plus ces conneries. Chaque jour de plus passé sans agir est une perte de temps.", s'énerve t'il, en libérant Bëdia de ses menottes.

-"Si jamais le Chef ne tient pas sa promesse, je...". Manavta fixe le jeune garçon, droit dans les yeux.

"La prochaine fois que tu infiltres un de nos camp gamin, je t'envoie en cage, compris?", questionne l'homme barbu, devant les deux gardes, médusés.

Bëdia acquiesce, ravalant sa salive, puis attrape Lombdi à deux mains, avant de détaller à toute vitesse, à travers le feuillage de la forêt.

 

 

-"Qu'est ce que mes yeux ont de si spéciale, bon sang? C'est juste une couleur, en quoi le fait qu'ils soient bleus font de moi un espion Terrien?", s'interroge t'il en continuant sa course, le poignet encore douloureux. Il s'arrête essoufflé, à côté de sa Hover SST, garé sur le chemin tracé.

"A chaque fois que les gens voient mes yeux, ils se moquent de moi, me traître comme si j'étais une aberration de la nature. Je suis quand même pas le seul à avoir ce problème... C'est vrai qu'en y réfléchissant, je n'ai jamais vu personne avec des yeux de couleurs... Même maman a les yeux marrons. C'est pour ça qu'elle veut que je porte des lunettes? je préférerai être accepté comme je suis... Les gens de Shararti sont tous plus bête les uns que les autres, tu m'étonnes que cette ville parte en couille, ces idiots acclament un dictateur tyrannique sans se rendre compte qu'il les manipulent avec des lois débiles. Il pourrait leur chier dans la bouche qu'ils continueraient de l'applaudir. Je vous déteste tous bande d'idiots !", conclut il, en montant sur sa moto, frustré. L'animal en fait de même et se blottie contre le ventre de son maître.

-"Lombdi... Toi au moins tu ne me juge pas pour mes différences physiques. Je t'aime mon pote."

Bëdia caresse la tête de son compagnon, puis démarre le véhicule et rebrousse chemin, en direction de sa maison, alors que la nuit commence à tomber, peu à peu.

 

 

Publié le 10/01/2015.

 

 


 

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap


14/01/2015
38 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 2

 

CHAPITRE 2

 

 



La nuit est tombée. Les phares allumés de son Hover lui permettent de bien voir le chemin de terre se dessinant devant lui, sur une centaines de mètres. En ralentissant, il observe l'immense ville de Shararti sur sa droite, très éclairée, depuis une colline en hauteur.

Le chemin de forêt rejoint jusque la ville, et Bëdia prend alors soin d'éviter les voies à rails, encombrés par les millers de Sharartian rentrant chez eux.

 

 

 

Arrivant à hauteur de sa rue, il ralentit fortement sa vitesse, et poursuit jusqu'à sa maison en longeant le trottoir, alors que de multiples navettes défilent sur la route.

 

Il accompagne le véhicule et l'abandonne sur le côté de la maison, en saisissant délicatement le petit animal endormi dans ses bras pour ne pas le reveiller.

 

 

Bëdia rentre par la porte de derrière, et une fois à l'intérieur, reste debout quelques secondes, immobile.

Il se décide finalement à allumer la lumière lui même en râlant, puisque l'interrupteur ne le détecte pas.

-"Le jour où cette merde Sharartian fonctionnera je jure que je m'épile les poils du torse un à un avec une pince.".


Il s'avance jusqu'à la table au milieu de la salle pour y déposer ses lunettes
, puis rejoint sa chambre au bout du couloir, et dépose délicatement Lombdi sur le lit défait, avant de s'y allonger à son tour.

Bëdia tend et courbe son bras droit devant lui, puis allume son bracelet WideNet.

 

L'écran lumineux de l'objet apparaît.

-"Menu, Jeux... Aah, le voilà : Mind Ops 3. Et un jeu de guerre n'est pas un bon jeu de guerre sans de la bonne musique. Hop ! 'Musiques'... Spleen. Ma chanson préférée."

Le bracelet du jeune homme modélise un nouvelle écran à la verticale cette fois, où s'affiche son jeu. 

-"S.P.L.E.E.N., Spleen, rappeur du 9ème ! Parfois un peu trop parano, petit con écoute attentivement, je n'doute pas être au dessus du lot, tu risque d'changer d'comportement", chante t'il en rythme avec la musique, et en agitant la tête.

Bëdia se redresse puis sort de son lit, et tout en continuant de jouer et de chanter, il s'avance jusqu'à la chambre de sa mère, regardant d'un coup d'œil si elle s'y trouve.

"Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde, puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir, aphasie d'un martyre qui n'peut vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir."

 

Le garçon s'arrête subitement de chanter, après avoir cherché sa mère dans toute les pièces de la maison.

-"Miiince.", s'exclame t'il soudainement.

"J'ai oublié de passer au magasin acheter du fil de Borsium... Elle va me passer un savon quand elle va rentrer."


Une petite heure plus tard, épuisé, le jeune homme s'endort devant son jeu, allongé dans son lit, la lumière encore allumée.

 

 

 

 

-”Bien, madame euh… Comment vous appelez vous déjà?”

-” Samana. Monsieur.” répond elle.

Deux hommes sont debout, côte à côte, tout deux habillés de vêtements noir luxueux, dans une grande salle vide. Ils apparaissent face à la jeune femme, Samana, depuis un grand écran lumineux.

-”J’aimerai vous poser cette question : est ce vraiment important de nous préciser tout ces éléments?”, questionne le premier homme, à droite. En observant plus attentivement, la jeune femme remarque une silhouette se tenant debout, tapis dans l'ombre, derrière les deux hommes, et dont les traits de son visage était impossible discerner.

 Le second, pose sa main sur son épaule et lui répond, amicalement :

-”Monsieur le président. Les contrôleurs ont décidés de laisser passer cette appel. Laissez la terminer s’il vous plaît.”

-”Il est très important que je vous parle de Bëdia dans les détails. Ce n’est pas n’importe qui…”, répond la jeune femme, qui semble émue en contant son récit.

L’homme de droite le remarque et l'interroge :

-”Dites moi, Samana, vous possédez tant d’informations sur ce garçon, il est évident que vous le connaissez. Quel est votre rôle dans cette histoire? Qui est t’il pour vous? Et pourquoi nous contacter pour nous parler de lui, je ne suis pas sûre de réellement tout saisir. Vous nous appelez depuis Ishka, une planète se situant à des années lumière et qui nous a, autrefois, chassés, en précisant bien qu’ils ne souhaitaient plus jamais avoir aucun contact avec les Terriens.”

-”Je…” la jeune femme ne réussi pas à terminer sa phrase, trop bouleversée.

“Il faut que je continue mon récit. Écoutez moi, s’il vous plaît.”

Les deux hommes acquiesce, sceptiques.

 

 

 

La nuit se termine.

Au petit matin, Bëdia, dormant, entend le bruit d'un objet qui tombe.

Mal réveillé il tente de se lever de son lit, et manque de peu de tomber en évitant de justesse de marcher sur Lombdi, celui ci mordillant un pantalon noir.

-"Bon sang, mais qu'est ce que tu fou?!", hurle t'il en séparant l'animal, agité, du vêtement.

"C'était un de mes préférés, maintenant il est bon pour la poubelle !".

A peine Bëdia eu relâché son compagnon que celui ci recommença à courir, excité, dans la chambre.

-"Ça suffit !!", s'exclame le jeune homme, essayant, avec peu de réussite, de l'attraper.

 

Puis, le garçon s'arrête subitement, comme surpris par quelque chose.

-"Hum? Regarde Lombdi.", dit il, les yeux levés, remarquant la lumière de sa chambre toujours allumée.

Bëdia sort de la pièce en bazar, et appel :

-"Maman, t'es là?".

 

Pas de réponse.

 

"Elle n'est pas rentrée? Pourquoi ne m'a t’elle pas appelée."

Il allume son bracelet, et compose le numéro de sa mère.

Après quelques secondes d’attente sans réponse, il renonce.

-"Maman ne décroche pas. Tu crois qu'il lui est arrivée quelque chose?", interroge t'il, face à l'animal qui semble s'être calmé, remarquant l'inquiétude du jeune homme.

-"Allons voir au magasin."

Bëdia retourne en vitesse dans sa chambre, change rapidement de veste et de pantalon, puis sort de la maison et monte sur sa moto Hover, accompagné de Lombdi.

 

Sans un mot, il démarre le véhicule, et décolle à vive allure, en direction du centre ville de Shararti.

-"J'espère qu'elle va bien.", dit il, anxieux en survolant dangereusement les maisons, manquant de peu d'être percuté par un bus, en volant à hauteur de sa voie.

 

 

Dans le centre de la ville, il s'arrête en vrac dans une ruelle piétonne qu'il connaît, et y abandonne sa SST.

 

Il monte en courant jusqu'à l'embranchement d'une autres ruelles où se trouve la boutique.

Agacé par les commentaires d'un gamin stupéfait à son ami, remarquant la couleur étrange de ses yeux, Bëdia lui hurle de la fermer, essouffler, avant d'arriver enfin, et d'entrer brusquement dans la boutique.

"Monsieur ! Je suis le fils de Dena, elle est venue ici hier, est ce que vous l'avez vu?", Interroge t'il, s'adressant au vendeur, homme assez âgé avec des cheveux blanc frisés.

Celui ci le regarde avec étonnement et lui répond, impétueux :

-"Patientez un instant, s'il vous plaît..."

Le vieille homme utilise une oreillette et appel paresseusement avec le téléphone de son bracelet WideNet.

-"Bonjour. Oui... C'est ça... Oui, il est ici."

Il raccroche, et s'adresse à Bëdia, d'un ton encore plus mou :

"Restez ici un instant, s'il vous plaît..."

-"Vous avez eu ma mère au téléphone? Elle va bien?", questionne Bëdia, frustré par la nonchalance du vendeur.

Soudain, la porte, dans le dos du jeune homme, s'ouvre brusquement, et il entend un claquement juste derrière sa tête.

-"Pas un geste, petit.", ordonne une voix grave.

Un homme armé, un militaire Sharartian, pointe une arme a air comprimé sur le crâne du garçon.

-"Ordre d'arrestation de Chef pour Bëdia, de Shararti, pour la raison suivante : tentative de vol d'informations secrètes, interdites au public, pour le compte des ennemis de Shararti. Vous allez obéir à mes ordres sans broncher, compris? "

-"Vol d'informations, carrément. Et j'imagine que je suis un sale espion Terrien pour vous, c'est ça?!", répond Bëdia, très énervé.

Lombdi grogne contre le militaire armé, menaçant d'attaquer d'un moment à l'autre.

Bëdia s'adresse à l'animal, en s'accroupissant :

-"Lombdi, ne fait rien. Tout se passera bien, d'accord mon pote? Va t'en, on se retrouvera à la maison t'en fais pas."

L'animal, semblant avoir compris, se frotte contre la jambe de son maître avant de fuir l'endroit, devant le militaire, qui lance un regard interrogatif au vendeur, et s'empresse de relever le garçon de force en lui ordonnant :

-"Lève toi, gamin, et pas de geste brusque !"

 

Le soldat armé attrape Bëdia par le col et l'entraîne hors du magasin :

-"Hé ! Doucement le gorille !"

-"Parle moi meilleur gamin, ou je te fend le crâne en deux.", répond sèchement le militaire, énervé.

-"Aaaaïe ! Mange tes excréments, connard !" continue t'il avec arrogance en se débattant.

-"Bon… Puisque tu veux jouer au con...", termine t'il avant de lui asséner un brutal coup de crosse à l'arrière du crâne, qui fait s'effondrer Bëdia au sol, et qui, en gémissant, s'évanouit.




Le jeune homme se remet du choc, quelques heures plus tard.

Sa vision est trouble, et ses oreilles sifflent. Etourdi, il essai de visionner ce qui se trouve autour de lui.

 

Le jeune homme reconnaît l'endroit.

Il est de retour dans le camp où il s'est infiltré et plus précisément, Bëdia reconnaît l'intérieur du bâtiment, il se trouve sans doute dans la pièce fermé qui faisait face à l'installation où se trouvait le mystérieux satellite. Dans la salle d'environs vingt-cinq mètres carré, il remarque deux personnes assises chacune sur une chaise, face à lui.

 

La personne à gauche semble être un homme, de l'armée, habillé en noir, et à côté, c'est une femme.

Bëdia se tient debout, bras et jambes menottées, plaqués contre le mur.

En tournant la tête sur sa droite, il discerne une autre personne également menottée. En plus des menottes, ce prisonnier a des gants fait d’un métal recouvrant l'entièreté de ses mains, et une cuirasse épaisse autour de l'ensemble de son corps, recouvrant partiellement son visage, maintenu par des câbles lié au mur, eux aussi en métaux.

En voyant cela, Bëdia suppose que cette personne est sans doute très dangereuse, bien plus que lui pour que l'armée Sharartian prenne de telles précautions, et soient obligées de ligoter un prisonnier, seul, de cette manière.

Le jeune homme commence à mieux discerner les visages, et reconnaît celui de la femme assise à droite :

-"Maman?!", appel t'il

-"Bëdia...", murmure t’elle, visiblement épuisée.

Le jeune homme remarque des hématomes sur son visage ainsi que du sang, qui s’écoule de sa bouche.

-"Maman, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qu'ils t'ont fait?!", lui demande le jeune homme, paniqué.

 

Le militaire s'avance subitement vers lui et le frappe violemment au visage.

-"Ferme là, gamin. C'est moi qui pose les questions !", gronde t’il.

Bëdia le reconnais également. C'est l'homme qui l'a plaqué au sol lorsqu'il s'est infiltré dans le camp.

-"Qu'est ce que t'as fait... A ma mère... Fils de pute...", grommelle t'il.

-"J'ai ordre de te faire parler. Je veux savoir pourquoi tu es venu ici, et je veux savoir ce que tu as récupéré dans le satellite ! Si tu refuse de coopérer, ta mère en subira les conséquences.", annonce le militaire, d'un ton colérique.

-"Mais je ne sais rien, je suis tombé sur ce truc par hasard, je ne suis pas un espion Terrien ! Qu'est ce que vous voulais que je dise de plus ! Je ne sais rien !"

L'homme, peu satisfait de la réponse, frappe de son avant bras Dena, la mère du jeune homme, qui commence a saigner abondamment du nez et des lèvres.

Les larmes montent aux yeux de Bëdia, qui ne sait pas quoi faire, perdant ses moyens.

-"Ne lui faites rien ! Ne lui faites rien, je vous dirais tout ce que vous voulez !"

-"Alors PARLE !", hurle l'homme, frappant la femme de nouveau.

-"Je... Je ne sais pas quoi dire... Ne lui faites rien..."

Sa mère, assistant à la scène, dépense ses dernières forces :

-"Bëdia n'est pas un menteur... Il n'est au courant de rien... Laiss..."

Le soldat, enragé, assène un violent coup de poing à Dena, qui perd connaissance sous la brutalité du choque.

L'homme tourne en rond d'un pas vif dans la pièce puis allume son bracelet, ainsi que son oreillette côté droit, et lance un appel.

-"Commandant. Le gamin et sa pétasse de mère refuse de parler. Qu'est ce que je fais?... Hum ! Bien. A vos ordres.".

Il raccroche puis s'approche de la mère, en foudroyant le jeune homme du regard.

Le militaire saisit un couteau automatique dans sa poche, qu'il ouvre.

-"Fin de l'histoire", proclame t'il, en tranchant la gorge de la femme.

-"NOOOOON !!", hurle Bëdia, se débattant de toute ses forces, et qui assiste, impuissant au meurtre de sa mère, qui se vide de son sang, sous ses yeux.

Il s'agite mais les menottes de cèdent pas.

 

 

Le militaire lance un dernier regard froid au jeune homme, en quittant la pièce, refermant la porte derrière lui, et laissant Bëdia seul face à son pire cauchemar, le corps sans vie de sa mère, Dena. Le garçon sent les battements de son coeur ralentir brusquement, il a très chaud. Ses yeux le brûlent, alors il les fermes. Mais l'horrible image du sang noir qui s'écoule sur le sol le terrifie. Bëdia semble tomber en léthargie, et s'écroule de tout son poids, retenu par les chaînes des menottes le liant au mur de béton.

 A ce moment précis, le monde semblaient s’effondrer autour de lui. Plus rien n’avait d’importance. Le désire de mourir l’envahissait... Et peut être même que ce désire était devenu une réalité...

 

 

 

 

Publié le 14/01/2015.

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap


14/01/2015
6 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 3

CHAPITRE 3

 

 

-"Bëdia? Tu m'entend? Je sais que tu m'entend. Tout ira bien, d'accord?".

Le jeune garçon discerne cette voix, qui lui est inconnue. Une voix douce, celle d'une femme.

 

Tout est sombre, et flou autour de lui. Le jeune homme ne sait plus où il se trouve, il ne sait même plus qui il est.

Soudain, un peu de lumière illumine la pièce, et une silhouette se dessine.

Le garçon capte une seconde voix, une voix grave, celle d'un homme, mais celle ci est abstruse, incompréhensible.

Cette personne qu'il entend semble engager une conversation avec la première voix féminine.

 

Bëdia sent sa tête très lourde. Ses mains sont engourdies, sans doute à cause des menottes serrées, qui empêchent une bonne circulation du sang.

 

Soudain, un bruit fracassant se fait entendre et une vive lumière bleue jaillit de sa droite. La silhouette masculine se tenant debout est projeté violemment à l'autre bout de la pièce, contre le mur, par cette énergie mystérieuse.

Bëdia est ébahie. Il se demande s'il vient de rêver. Une nouvelle silhouette s'avance vers lui, celle ci pose ses deux mains sur les épaules du garçon, qui est paniqué, et dans l'incompréhension.

Il se concentre, cligne des yeux, essayant de visualiser plus de détails.

 

La personne se tenant face à lui semble équipée d'une large armure de métal.

De nombreuses questions s'enchaînent dans la tête du jeune homme, qui peine à rester éveillé.

Le sang de ses mains semblent de nouveau circuler, et une forte sensation de fourmillement se fait ressentir. Ses menottes sont ouverte, il commence à avancer de quelques pas, péniblement, et se sent attiré par une force.

 

Cette force l'entraîne jusqu'à la porte de la salle, puis jusqu'à la sortie du bâtiment, où la vive lumière du jour l'éblouie.

Bëdia est surpris, et ne comprenant rien aux événements, balbutie quelques mots.

 

De nouvelles silhouettes imprécise qu'il peine à discerner se hâtent vers lui, mais elles sont à leurs tour propulsées par une nouvelle onde de choc, lumineuse et très puissante. L'intensité de cette lumière lui irrite les yeux, si bien qu'il finit par les fermer, de douleur.

 

Le garçon continu d’avancer les yeux fermés, enchaînant les pas par réflexe, dirigé par cette étrange énergie.

 

La marche dure, encore et encore. Il ressent de la végétation lui effleurant les jambes et le parfum doux des fleurs.

 

Après de longues minutes, les muscles du garçon faiblissent, il fatigue et ne peut plus continuer. Trop épuisé, il s’effondre lourdement au sol, mais étrangement, il ne se sent pas tomber, comme si l'étrange énergie l'accompagnant jusqu'ici était encore là, et avait ralentie sa chute.

Cherchant à comprendre ce qui se passe, mais trop fatigué, il s'endort, à terre.



Le temps passe. De longues heures, et peut être même des journées entières se sont écoulées.

Le chant des oiseaux, le souffle du vent, le son d'un torrent d'eau qui coule, le calme.

Bëdia perçoit tout ces sons apaisants lorsqu'il ouvre les yeux. Le jeune homme est allongé de tout son long, dans l'herbe haute. Il passe sa main sur son visage, en sueur, et remarque un ciel bleu claire, dégagé, et une végétation danse qui l'entoure, au milieu de la forêt.

 

Il se sent bien, apaisé.

Le garçon ne comprend pas comment il s'est retrouvé dans cette endroit merveilleux.

Ses souvenirs sont très flou, et lui paraissent incertains.

Bëdia se relève, et découvre avec stupéfaction une jeune femme au bord de l'eau, vêtue d'une simple jupe blanche et dos nue, la peau scintillante, bronzée, ses cheveux emportés par le vent, à quelques mètres.

 

La scène lui paraissant irréel, pensant vivre un rêve, il se redresse, puis fait quelque pas, avant de trébucher lourdement sur une pierre.

-"Merde !", hurle t'il de douleur, tombé de tout son poids sur son bras gauche.

La jeune femme l'ayant entendu, se retourne en enfilant une légère veste noir et marron.

-"Bonjour", dit elle en s'approchant du garçon, étourdi.

Celui ci, rougissant à vue d'oeil et les yeux vacillant, avale sa salive puis bredouille une réponse:

-"Eumh... Salut."

Il l'a dévisage plusieurs secondes, avant de la reconnaître.

"Hé ! On se connait, non? J'ai... Cette impression de t'avoir déja vue."

Brune, cheveux rasés sur les côtés du crâne et en bataille sur le dessus, vêtue d'une veste marron et noir fine, avec un collier de trois plumes ainsi que d'une jupe blanche, courte, qui s'effile, elle est à peine plus âgé que Bëdia.

 

Elle acquiesce.

-"Tu ne me reconnais pas?", interroge t'elle.

Elle s'agenouille, pour regarder la cheville du jeune homme, venant de trébucher.

-"Je ne sais pas... Ah! Tu es cette fille que j'ai vu sur le camp ! Les soldats Sharartians t'ont capturée, c'est ça, tu es la prisonnière que j'ai vu!", affirme t'il.

La jeune femme dévisage le garçon, visiblement surprise de cette réponse, qui n'était peut être pas celle qu'elle attendait.

-" Oui... Les Sharartians m'ont fait prisonniers. Comment te sens tu? Ta cheville te fait mal?"

-" Non ça va. Ça va même... Très bien.", répond Bëdia, l'observant avec insistance.

-" Tu as faim?", interroge la jeune femme.

Il hoche la tête, négativement, puis essai de se relever, péniblement, aidé par la jeune femme qui le saisit par le bras.

Leurs regards se croisent.

 

"Ça... va... Merci.", bégaie t'il.

Elle cherche dans la poche de sa veste, et sort le bracelet électronique du jeune homme, qu'elle lui rend.

-"Tient, Bëdia.", dit elle.

-"Je... Eumh. Merci. Tu connais mon nom?", questionne t'il, timidement, en positionnant sa Widenet autour de son avant bras droit.

La jeune fille acquiesce, avant de répondre :

-"Oui. Je les ai entendu t'appeler comme ça. Je suis... Matt."

Bëdia lui lance un regard curieux.

-"Matt? C'est... Bizarre. C'est... ton vrai prénom? Ça fait pas très... Féminin.", affirme t'il.

-"Tu trouves? Quel nom m'irait mieux, d'après toi?"

-"Hein?... Je... J'en sais rien. J'imagine que tu n'as pas choisit ton prénom, après tout."

 

Bëdia s'approche de l'eau.

"Matt, hein... Comment est on arrivé ici? Je... Je ne me souviens de pas grand chose.”.

La jeune femme s’approche de lui, et s'assied au bord du torrent.

-"Hé bien... J'ai réussi à me défaire de mes menottes... Après quoi, je nous ai fait évader de ce taudis et nous ai conduis ici. Disons qu'on a eu beaucoup de chance...", répond t'elle d'un ton mystérieux.

 

-"Tu étais le deuxième prisonnier, celui avec une armure... Et cette voix qui voulait me rassurer... C'était toi, hein? Tu as réussi à te défaire de cette armure de fou... Toute seul, sans rien? C'est... Impressionnant.", glousse t'il, pas vraiment convaincu.

"Pourquoi est ce qu’ils t’ont arrêté? Tu as pas l'air d'une criminelle très dangereuse...", il semble soudainement aspiré par ses pensées, et ne termine pas sa phrase.

 

La jeune femme saisit une petite pierre plate dans l'herbe, et la lance dans le torrent. Le caillou fait trois ricochets, avant de couler.

-"A quoi tu pense?", demande t'elle, en ramassant une seconde pierre.

-"Hum... A cette femme... Je veux dire, ma mère" répond t'il, la gorge noué.

Matt lève soudainement son regard vers le jeune homme, debout.

-"Oh... Excuse moi. Je ne voulais pas...". Elle s'interrompt un instant, avant de poursuivre :

"KûLinta veillera sur ta maman. J'en suis sûr."

-"Hum... Qu'est ce qu'il pourrait bien faire pour elle de toute façon...", murmure t'il.

Bëdia s'assied à son tour, et pose son menton sur ses bras croisés.

Il contemple le ciel.

 

-"Où compte tu allez maintenant que tu es libre?", interroge la jeune fille.

Bëdia réfléchit.

-"J'en sais rien... Je n'ai nulle part où aller maintenant, et j'imagine que l'armée va nous rechercher..."

Le jeune homme ne poursuit pas sa phrase.

Matt prend le garçon dans ses bras, et lui murmure des mots en Atshan, qu'il ne comprend pas, mais qui l'apaisent.



Plus tard, ils se décident à quitter l'endroit, et marchent dans la forêt, en direction de Shararti. Le jeune homme décide de retourner jusqu’à la maison de sa mère, où il espère trouver Lombdi.

Matt l'accompagne jusqu'à l’entrée de la ville.





Quelques heures plus tard, en début d'après midi, ils approchent de l'immense agglomération.

Ils longent à pied une grande route conduisant jusqu'à Shararti.

Matt lance la conversation, curieuse :

-"Dit moi, Bëdia... C'est comment... La Terre?"

Le jeune homme ralentit :

-"Comment veux tu que je le sache?", s'exclame t'il

"Toi aussi tu crois que je suis Terrien?"

Matt observe son visage et poursuit :

-"Tes yeux... Ils sont magnifiques. Je n'ai jamais vu personne sur Ishka avoir des yeux de couleurs, hormis toi, je veux dire. Ont dit que seul un Terrien peut en avoir.", dit elle, émerveillée.

-"Seul un Terrien? Pourtant... Je suis Sharartian... Enfin... Je crois. Aujourd'hui je ne me considère pas comme un fils de Shararti. Ce peuple me dégoutte... Ils me dévisagent tous comme si j'étais un intrus et me détestent à cause d'une simple couleur d'yeux. je hais ces abrutis."

-"Je sais ce qu'on ressent dans ce genre de situation..."

La jeune femme dépasse Bëdia, puis s'arrête devant lui et le regarde droit dans les yeux, d'un air pensif. Le jeune homme rougie, et ayant peur que Matt ne s'en aperçoit, il l'écarte de son chemin et poursuit sa marche en questionnant :

-"Qu'est ce qui te prend?"

-"Hum? Tu sais, ça me plairait bien d'avoir des yeux bleus.", répond t'elle, rêveuse.

-"Arrête avec ça...", demande t'il, agacé.

 

 

 

Bëdia et Matt arrivent à l'entrée de la ville. Un immense écran lumineux publicitaire est affiché sur un haut building. Celui ci annonce un combat à mort entre deux hommes.

La jeune femme s'exclame, déconcerté :

-"Un match à mort? C'est... Barbare !"

-"Hum. Si seulement il n'y avait que ça... Plus le temps passe et plus le Chef crée des lois stupides. Lui et ses soldats tuent des innocent à tour de bras, et parfois, juste pour son propre plaisir... Je haie ce type. Ses larbins ont tué ma mère sans pitié..."



 

 

Il est désormais temps que je vous parle de "Chef". Le leader de Shararti. Vous commencez à comprendre qu'il n'est pas un homme ordinaire, bien loin de là,  mais ce que je vais vous dire maintenant va sans doute vous surprendre. Il y a 60 ans* (*30 années terrienne), il a exécuté le Leader de l'époque pour prendre sa place, et depuis, il a établi de nombreuses règles et lois plus ou moins tordues.

Chef est clairement un dictateur. Pourtant, de son point de vue, il est celui qui offre une grandeur d'âme aux Sharartians... Là, je ne fais que citer ses mots... 

Si Atsha et Shararti ont toujours étaient plus ou moins en conflits depuis l'indépendance du second, Chef, n'a rien fait pour régler ces problèmes, loin de là.

Il décida que lui seul, ses fils, et quelques privilégiés auraient le droit de se reproduire avec les femmes.

Il instaura cette loi dans le but de "purifier" le peuple de Shararti, peuple qui, selon lui, est un mauvais mélange entre les Atsha, les Dirs, et les Terriens. Évidemment, beaucoup d'hommes refusèrent cette loi... Alors ils furent tous abattus. "Chef" incita le peuple à dénoncer les traîtres, ainsi que tout ceux désobéissant à ses ordres. Il a le don de savoir se faire obéir.

Il a également formé une armé d'hommes surentraînés, et ralliés à sa cause.

"Chef" est le seul et unique dirigeant de Shararti. Il n'a aucun second. Personne qui ne peux le contredire, ni même entamer un débat avec lui.

Il y a quelques années, un de ses fils le défia dans un match à mort, le but étant de prendre sa place. Égocentrique comme il est, il accepta le défi sans réfléchir, et le vaincu, sans difficultés, dans un combat extrêmement violent et choquant.

Il apprécia tellement cette affrontement qu'il instaura une nouvelle loi, ordonnant que seul l'un de ses fils pourraient prétendre à la place de Leader, et que pour se faire, celui ci devrait vaincre Chef dans un match à mort. Depuis l'instauration de cette loi, personne n'a jamais osé le défier, mais il organise régulièrement des combats forcés entre deux hommes choisi au hasard... Le peuple vie, depuis, sous une dictature strict, où la peur et le sentiment d’insécurité est dans les esprits de tous. 

 

 



-"Voilà. C'est ici que nos chemins se séparent.".

Bëdia acquiesce, visiblement un peu déçu.

-"Est ce qu'on se reverra? Si tu veux rester chez moi quelques jours, tu es la bienvenu...", dit il en rougissant.

Matt sourit, remarquant les avances du jeune homme :

-"Ne te fais pas de faux espoir Bëdia, tu n'as pas la moindre chance avec moi."

-"Aah... Ah? Bon...", répond il, dépité, baissant le regard.

-"Fais attention à toi, d'accord?"

-"Ouais..."

La jeune fille saisit une des plumes de son collier, celle du milieu, de couleur rose, et la détache, puis lui tend.

-"Tien, Bëdia. C'est une plume de Singal, une Déesse Atshan. Elle t'apportera la paix intérieur et l'énergie dont tu aura besoin pour ta quête.", affirme t'elle en souriant.

-"Ma... Quête?", s'interroge le jeune garçon.

-"Nous en avons tous une. La mienne, je l'ai trouvé... Je dois partir maintenant, une personne très chère à mes yeux à besoin de mon aide. Au revoir Bëdia."

 

Matt s'en va, et retourne en direction de la forêt.

Le jeune homme, lui, l'observe, amoureusement, tenant dans sa main la plume de couleur. Ne sachant pas quoi en faire, il l'a place derrière son oreille, puis s'attelle a continuer son chemin, vers la maison de sa mère.

 

 

 

Publié le 16/01/2015.

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap


16/01/2015
13 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 4

CHAPITRE 4

 

 

 

-"Dites moi, Samana, il y a quand même une question qui se pose d'elle même. Vous nous dites que Bëdia est accusé d'être un espion car il a les yeux bleus, mais je m'interroge. En quoi le fait d'avoir les yeux bleus indique qu'il est Terrien? Après tout, nous n'avons pas tous les yeux bleus sur Terre", demande l'homme de droite.

-"C'est une bonne question", affirme Samana.

"Comme je vous l'ai dit, Ishka est assez différente de votre planète Terre. Par exemple, nous possédons des métaux qui n'existent que chez nous, comme le Borsium. Si à première vue ce métal ressemble à de l'aluminium, il possède des caractéristiques bien plus intéressantes. L'air que nous respirons est également très différent du votre. Sur Terre, ce que vous respirez est principalement composé d'azote et d’oxygène. Sur Ishka, il existe un gaz naturel très présent dans l'atmosphère, surtout au nord du globe, que nous appelons Gaz de Neville. Ce gaz a la particularité d'augmenter considérablement la production de mélanine chez la personne qui en respire. Le Neville est particulièrement efficace sur les nouveaux nés et sur les jeunes enfants, mais est inefficace ensuite, du moins sur quelqu'un qui est en bonne santé. L'augmentation de mélanine va être tellement importante qu'aucune personne né à Shararti ou Atsha ne peut avoir des yeux, ou des cheveux de couleur. C'est pourquoi Bëdia n'est, a priori, pas né ici. Mais il n'est pas forcément né sur Terre non plus. Il pourrait très bien venir d'une des plates-formes habitées de Venus ou d'une autre planète colonisé par les Terriens. Il pourrait même être né dans l'un peuples habitants le sud d'Ishka. L'air de la péninsule de Liür, une presqu'île toute au sud de la planète, ne contient d'ailleurs presque pas de ce gaz dans son air. Malgré tout, cela reste impossible à dire, et sans doute que seul sa mère le savait... Maintenant, laissez moi poursuivre mon récit."

 



Après de longues minutes de marche, Bëdia arrive devant la maison de sa mère, en fin d'après midi.

La lumière du jour s'obscurcissant, à causes des épais nuages noire, qui cachent entièrement la grosse planète gazeuse, autour de laquelle tourne Ishka, et qui est habituellement toujours visible dans le ciel.

Le jeune homme reste droit debout, à quelques mètres devant la porte d'entrée, hésitant. Il prend son courage à deux mains, puis s'avance jusqu'à son seuil.

La porte ne s'ouvre pas.

Comprenant que le mécanisme de celle ci est cassé, Bëdia contourne la maison et passe par la porte de derrière.

Il entre dans la sombre pièce principale.

La grande table se trouve devant lui. Ses lunettes y sont posées.

Il comprend pourquoi sa mère lui demandait de les porter, maintenant. Bëdia s'interroge. Un tas de questions lui viennent à l'esprit, questions auquel il n'a aucune réponse.

 

Il empreinte le couloir, sur sa gauche, et entre dans la chambre de sa mère. La tristesse l'envahit mais il retient ses larmes de toutes ses forces.

Sur le lit sont posés quelques vêtements propres. Bëdia remarque une veste noir, en laine, la préféré de Dena, sa mère. Ce vêtement la faisait se sentir singulière. Elle avait l'habitude de contourner les modes, de ne pas s'habiller comme tout le monde. Elle n'aimait pas se sentir ordinaire. Dena préférait se différencier des autres.

Le jeune homme s'empare de la veste, et l'enfile, par dessus son polo gris à manches blanches.

 

Il reste pensif, et essaie de se souvenir de bons moments vécu avec sa mère lorsqu'il était enfant, pour ne garder que ceux là.

 

Bëdia entend des bruits de petits pas.

-"Lombdi?"

Le petit animal surgit de nulle part, et accourt vers son ami, puis lui saute dans les bras. Cette fois ci, Bëdia ne peut retenir ses larmes.

-"Plus rien ne sera comme avant Lombdi...", murmure t'il en sanglotant.

 

Après de longues minutes, il s'apprête à quitter la maison. En partant, il récupère ses lunettes posées sur la table et les enfilent.

 

Bëdia marche dans la rue, seul, avec Lombdi dans les bras, la gorge nouée, occupé par ses pensées, et ses souvenirs, et ne prête pas attention aux nombreux véhicules défilant à toute vitesse sur les rails, qui le soufflent et le bousculent.

Il enchaîne les pas comme par automatisme.

Quelques centaines de mètres plus loin, il aperçoit une moto.

Celle ci, de construction Sharartian, a de nombreuses faiblesse techniques face aux Hover' de Dirpïet, mais tout comme la SST de Bëdia, elle utilise un système de propulsion et de planage.

 

Bëdia monte sur le véhicule, installe son compagnon, et démarre.

Il disparaît peu à peu au dessus des habitations.



La nuit tombe. Il conduit des heures durant, contournant la ville de Shararti pour rejoindre l'immense forêt, sans un mot, absorbé par ses sombres pensées.

 

 

Bëdia ne voulait pas rester dans cette ville, là où la civilisation le refuse, alors il partie en forêt, n'ayant nulle part où aller. 

 

 

 

La fatigue l'envahit, mais il refuse de s'arrêter, continuant d'avancer, encore et toujours, s’éloignant le plus possible de toute vie humaine.

Alors que la nuit noir s'est installée, il aperçoit à l'horizon un vieux bâtiment en ruine, surpassant la grande étendue d'arbres.

 

Bëdia et Lombdi s'en approchent, et découvrent alors avec stupéfaction toute une cité entourant le grand édifices. Il s'arrête dans l'avenue y faisant face.

Le jeune garçon est subjugué, marchant quelques pas dans la rue sinistré de cette petit ville, dont les constructions semblent avoir survécu miraculeusement aux ravages du temps.

 

S'approchant, les yeux levés, fixant le sommet du grand monuments, il devine qu'il s'agit d'un lieu de cultes religieux pour les Atshans en remarquant que l'édifice est construit de pierres de teinte blanche ou bordeaux pâle, qui étaient sans doute plus rouges, et vifs, auparavant, mais qui ont déteint.

 

Il observe ce bâtiment, et voit que l'entrée principale est inaccessible à cause des effondrements de sa structure.

Bëdia décide de contourner la bâtisse, à la recherche d'un endroit où passer.

Le jeune garçon remarque que si l'avant de l'édifice s'est écroulé, les murs à l'arrière semblent tenir debout.

Longeant la construction, Il découvre alors une ouverture dans le mur lui permettant d’entrer à l’intérieur.

Il hésite, quelques secondes, puis avance.

 

Une fois entrée, Bëdia est redirigé vers un long couloir, décoré de statuettes modelées dans une sorte d’argile et recouvert, par endroit, d’une fine couche métallique, qui s’est oxydée. Ces statuettes ont différentes formes et semblent représenter les divinités Atshans. L'une d'entre elle représente une déesse très belle et féminine, avec un collier de trois plumes, similaire à celui que portait Matt. Une autre représente un homme très maigre, avec les bras ballants, portant une sorte de serviette sur le crâne, qui recouvre son visage.

Des hiéroglyphes étranges sont gravés un peu partout sur les murs.

La plafond est très haut, au moins à quatre mètres.

 

Bëdia trouve une petite pièce où sont installés quelques vieux matelas en soie blanche, plutôt propre. Lombdi grimpe sur l’un d’eux, et s’y installe. Épuisé mais curieux, le jeune homme souhaite quand même continuer d’explorer l’endroit.

 

Au bout du couloir, une issue le conduit jusqu'à une immense salle, partiellement détruite.

Ici, le plafond est encore plus éloigné du sol, et a une forme arrondi.

 

Les hauts murs arborent de nombreuses statuettes, hiéroglyphes et dessins étonnants.

Ces ébauches sont gravées dans la pierre, et colorées avec d’étranges couleurs donnant une impression de relief.

 

Si certains dessins semblent abstraits, d’autres représentent des formes, ou des situations très précise.

Une des représentations montre deux jeunes filles, la première, souriante et visiblement heureuse, serre dans ses bras la seconde, qui, elle, apparaît triste, et détourne son regard de la première. En arrière plan, un grand animal, très particulier, avec un corps d’ours, très velu, mais une tête d’une autre bête, que Bëdia n’arrive pas à identifier, peut-être un chat, se dresse sur un tronc d’arbre courbé, et observe l'horizon.

Le jeune homme ne comprend pas ce que représente ce tableau, mais le fait de le visionner suffit à l’apaiser et à le calmer.

 

Après plusieurs minutes, il se sent attristé, et concerné par ce dessin. Comme si les difficultés de sa vie était représentées sur ce mur, à travers cette image. Il se demande quel rôle joue l’étrange animal, dans cette scène.

 

Bëdia poursuit son exploration.

Sur une nouvelle façade, il retrouve une seconde fois cette étrange et charismatique animal, qui survole la planète d’Ishka.

-”On dirait que cette ours bizarre veille sur le monde. Comme s’il étaient là pour observer, et protéger…”, pense t’il, à voix haute.

 

 

Sur le dernier tableau, la grosse bête velue est entouré par de nombreux hommes, femmes et enfants.

Affalé sur le sol, il se vide progressivement de son sang, imbibée par une couverture de tissu, le liquide jaillissant en quantité d’une plaît profonde dans son ventre.
L’animal parait encore conscient, au bord de la mort, et semble implorer qu’on l’achève.

 

Bëdia est ému par cette scène.

Il fait rapidement le lien avec le décès de sa mère.

Le jeune homme n’arrive plus à gérer le poids de ses émotions, et décide de s'asseoir sur le sol pavé de pierres, et contre le mur.

Il retire ses lunettes, et se recroqueville sur lui même, posant sa tête sur ses bras, eux même posés contre ses genoux.

 

Bëdia est frustré, et énervé. Il souffre énormément et l'envie de vengeance l'envahie. Mais il essaie tant bien que mal de maîtriser cette pulsion, n'ayant pas trouvé de coupable à tous ses malheurs.

 

Il sait que la solitude va le rendre fou. Le jeune garçon pense aux paroles que sa mère à prononcée quand il était enfant. Il peine à s'en souvenir.

”Pourquoi ne vas tu pas jouer avec les autres enfants? Il ne te rejettent pas parce qu’ils ne t’aiment pas. Je suis sure qu’ils ne demandent qu’à te découvrir. Va vers eux. Parle leur. Montre leur que tu n’es pas si différent et étrange qu’ils peuvent le penser.”

-”Mais maman, ils ne font que se moquer de moi…”, répond t’il, oralement.

La voix de sa mère lui semble bien présente.

“Bëdia… C’est à toi de faire l’effort. Si tu n’essaies pas de t’intégrer, les gens ne t’aideront pas. Je sais que c’est injuste. Mais tu peux le faire.”

-”Maman... Je ne sais pas comment...“, murmure t’il, essuyant ses larmes sur sa joue avec son avant bras.

“Comment faire pour qu’ils m’accepte?”

 

Des passages de sa vie lui reviennent à l'esprit.

 

Il se voit, enfant.

 

-”Hé toi ! Le nouveau, tu t'appelle comment?”, questionne un autre enfant, de son âge, au teint mat avec des cheveux noirs frisés, vêtu d’un short en matière élastique et d’une veste épaisse, blanche et verte claire.

Timidement, il répond :

-”C’est Bëdia… Et toi?”

-”Je m'appelle Aadil ! Hé, c’est le nouveau WideNet que t’as là, non? Je l’ai aussi, tu veux jouer à MindOps?”, rétorque l’enfant, excité et dynamique.

-”Oui… Mais je sais pas jouer moi.”, bafouille Bëdia.

-”Vais t’apprendre, t’inquiète. Viens !”

Bëdia acquiesce.

 

 

-”Je me souviens de ce garçon… C’était mon voisin… Il était sympa... Il y avait aussi cette fille dans la forêt... Je n'arrive plus à me souvenir... C'était bien les seuls à m'accepter... Mais maman à peut être raison. Je devrais faire l’effort. Les gens à Shararti… Ils sont tous sous l’emprise de Chef et le suivent aveuglement… Qu’est ce que je peux bien faire? Ce type détruit tout sur son passage… Je le déteste tellement, lui et son armé de meurtriers.”, Bëdia se redresse, et rejoint péniblement Lombdi, qui s’est assoupi sur un matelas, dans la chambre.




La nuit passe, les heures défilent, trop lentement pour Bëdia.

Le jeune garçon ne parvint pas à trouver le sommeil, trop préoccupé. Il sait qu’il ne peut pas retourner à Shararti, car il est sans doute recherché par les hommes de Chef.

Mais il se sent prêt à faire des efforts pour être accepté, car là est son seul objectif. De nouveaux souvenirs refont surfaces.



Bëdia se voit à nouveau.

 

La scène se passe il y a quelques années, lorsqu’il était un jeune adolescent.

Le garçon regarde une émission sur sa WideNet, dans le salon, installé dans un fauteuil, alors que sa mère coud manuellement, assise autour de la table.

-”Maman, tu t’embête pour rien. Les chaussettes en laines ça me gratte, en plus personne n'en porte. Tu mettrais mille fois moins de temps si tu utilisais la machine de couture à air comprimé...”, explique Bëdia.

Sa mère lui sourit, amusée.

Soudain, l'émission est interrompu, et un homme parle, visiblement stressé :

-”Téléspectateur, bonsoir. Ceci est une information majeur divulgué suite à la demande de notre Leader. L’heure est grave. Un groupe de combattant Atshan a kidnappé la fille d’un soldat haut gradé et ami proche de notre Leader. Ceci est un acte de provocation que notre Leader ne compte pas laisser passer. Suite à cette événement, nous, Sharartian, sommes officiellement en guerre contre l’ennemi terroriste Atshan.”

 



-”Je me souviens de ça… Pourtant les Atshan n’avaient jamais cherché la guerre auparavant, hormis quelques sabotages dont ils étaient accusé, ils semblaient plutôt essayer de nous ignorer. Quelques rumeurs ont émergées après cette annonce, mais elles se sont rapidement estompées… Chef a sans doute éliminé tout ceux qui était susceptible d'émettre des doutes, à mon avis… Quel pourriture…”, le jeune homme se sent très affecté par ce souvenir. Il comprend un peu mieux le comportement des gens à Shararti. Il sait quel climat hostile Chef a mit en place, il comprend que tout le monde vit dans la peur et dans le doute.

 

Il pense de nouveau à cette jeune fille, Matt. Elle l’intrigue, pour une raison qu'il ignore, il se sent proche d'elle. Elle lui plaît. Il se souvient des derniers mots qu’elle lui a adressée.

 

-”Ma quête? Hum.” Bëdia s’interroge.

“Tout le monde a une quête… La mienne... J'en ai forcément une.”

Le garçon semble être subitement entré en transe, il enchaîne des mots d'une manière étrange, les yeux exorbités :

“Maman… Tu dois la trouvé. Pourquoi c’est a moi qu’on fait subir ça? Je… vais la trouver parce que c'est Matt qui l'a dit? Matt... J’ai si mal. Ma quête... Et faire l’effort. Mon peuple… Souffre. Je dois libérer Shararti. Pour maman… Ma quête... Ma quête c'est simple, c'est de tuer… Chef.”, s'époumone t’il, en sueur, les yeux rouges, larmoyant.

Il s’effondre, sur le lit, avec un regard sombre, épuisé, comme vidé de son énergie.



Après avoir repris son souffle, et repris ses esprits, Bëdia semble décidé.

Il veut affronter Chef dans un match à mort, comme le veut la tradition.



 

C’est le choix qu’il a prit… Peut-être que la douleur psychologique qu’il endurait l’avait changée. Bëdia n’était plus le même. Il semblait chercher une vengeance. Mais il cherchait du sang. Il voulait tuer. Faire souffrir. Lui qui avait besoin d’un coupable pour expliquer tout ses problèmes semblait enfin en avoir défini un, étrangement, ayant complètement perdu la tête un cour instant… Mais est ce qu’éliminer Chef lui serait suffisant? Et s'il s'avérait que Chef, seul, n'était pas un coupable suffisant pour Bëdia, lui qui se sent persécuté par tous les Sharartians depuis son enfance. Affronter Chef paraissait être un choix bien stupide, irréfléchi et prétentieux. Mais motivé par la haine et une insatiable envie de sang. Bëdia fonçait tête baissé, prêt à tout... Du moins c'est l'impression qu'il donnait.

 

 

 

 

Publié le 20/01/2015.

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap


20/01/2015
7 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 5

CHAPITRE 5

 

 

Bëdia essaie d'enlever la couche métallique qui recouvre une statuette, dans le couloir du bâtiment religieux, observé par Lombdi, qui semble ne pas comprendre le comportement de son compagnon.

Le jeune homme réussit à enlever un morceau de métal, mesurant au moins huit centimètres de  long sur trois centimètre de large.

Il frotte celui ci vigoureusement, à plat contre le mur de pierre, pour enlever la rouille, jusqu'à le rendre brillant et tranchant.

Une fois le morceau suffisamment coupant, il respire un bon coup, puis s'exclame :

-"Allez, je dois le faire."

Le jeune homme incise en long la partie inférieure de son avant bras droit, juste sous la main, avec la partie aiguisée de la lame, jusqu'à avoir une entaille de trois ou quatre centimètres.

 

Quelques gouttes de sang s'échappent de l'incision, et recouvrent rapidement l'intégralité de la brèche.

Le jeune homme respire fortement, les narines grandes ouvertes et la mâchoires serrées.

Il introduit délicatement le morceau de métal tranchant sous sa peau jusqu'à ce qu'il soit entièrement entré, et que seul une infime partie dépasse, trop petite pour être facilement visible, mais suffisamment grande pour qu'il puisse l'attraper avec les doigts et la faire sortir de sous sa peau.

 

Bëdia va défier le Chef dans un match à mort, et il sait qu'il sera fouillé manuellement avant le combat, car les armes sont interdites. Mais le jeune homme ne cherche pas à gagner honorablement. Seul le résultat compte pour lui.

 

Il reprend son souffle, pendant quelques instants, puis passe son doigt sur l'entaille afin d'enlever les quelques gouttes du liquide rouge.

-"Allez Lombdi, l'heure est venue de soulager Shararti de son cancer.", affirme le jeune homme, sûr de lui.

Il sort de l'édifice en ruine, et rejoint le véhicule volé, garé au milieu de l'avenue, à l'extérieur.

Bëdia s'installe sur la moto Sharartian, la démarre, enfile ses lunettes sombres, puis décolle, bien décidé à accomplir sa quête.

 

Il conduit, des heures durant, sans s'arrêter.

Son esprit, tourmenté, ne cesse de le torturer. Les violentes images de l'exécution de sa mère refont surface, sans arrêt et l'horrifie.

Lombdi, lui, ne comprend pas les intentions de son ami. Il ne sait pas que dans quelques heures, Bëdia pourrait être tué, à son tour.

Et le jeune homme ne semble pas avoir réfléchi à cette possibilité, comme s'il était certain de gagner.




En fin de matinée, après plusieurs heures de vol, ils arrivent proche de l'entrée de Shararti.

En moto, ils survolent les maisons, les habitations et autres constructions, à toute vitesse, en direction de la Tour du Chef, sans se soucier des lois, ni même des soldats de l'armée, qui pourraient le repérer et l'arrêter.

 

Bëdia y parvient enfin, après un très long trajet. Il s'arrête devant l'immense building, dont les parois semblent conçu en borsium, ce métal très solide, qui reflète la lumière du jour.

La tour de Chef est facilement reconnaissable, premièrement par sa hauteur, dépassant la majorité des édifices de la ville, mais également par l'immense statut dressée à son sommet, représentant l'emblème de Shararti, emblème qui à la forme d'une lune, assemblée autour d'une boule sphérique, qui constitue un ensemble. Il symbolise la plus grosse étoile du système et ses rayons, rayons émient lorsqu'une éruption se produit à sa surface.

 

Le jeune homme descend du véhicule planant, et avance, déterminé, jusqu'à l'entrée du bâtiment.

A l'intérieur se trouve de nombreux civiles, patientant derrière des guichets, et quelques militaires armés de pistolets à air comprimés.

 

 

Il fait quelques pas, suivi de prêt par son ami Lombdi, et est rapidement accueilli par un homme assez âgé.

Celui ci est bien peigné, cheveux noir rasés sur les côtés et longs sur le dessus, avec un grand nez fin et des petits yeux marrons foncés. Il est habillé d'un costume noir une pièce, fait d'une matière élastique, et qui est recouvert par endroit d'une épaisse couche d'un tissu soyeux gris, probablement une variante du lyocell, fibre très fréquemment utilisé pour les vêtements à Shararti, placée notamment sur les épaules, et dans l'intégralité du dos.

Bëdia comprend rapidement que cette uniforme est une tenue exigée, lorsqu'il aperçoit d'autres employés habillés de la même manière.

-"Bonjour jeune homme, vous êtes ici dans la Tour de Chef, notre bienveillant Leader. Si vous souhaitez lui adresser un courrier, ou simplement le remercier, je vous invite à repasser plus tard. Chef se trouve dans ses quartiers privés et ne souhaite pas être dérangé.", affirme l'employé, d'un ton hautain.

Bëdia fronce les sourcils, et répond, énergiquement, avant qu'il ne poursuive :

-"Je n'ai pas fait tout ce chemin pour offrir des fleurs et lécher les pieds mycosés du Roi des cons ! Dites lui que je le défie dans un match à mort, et dites lui que je veux cette affrontement aujourd'hui même !"

 

Le vieille homme est abasourdi, et foudroie le garçon d'un regard stupéfait, désemparé par cette annonce.

 

 

Plusieurs civiles ayant entendu la conversation ne manque pas d'exprimer leur étonnement, parfois, vulgairement , très surpris. La confusion générale s'installe et un brouhaha envahie rapidement la salle, alors que le vieille homme, les yeux exorbités, ronds, s'empresse d'appeler un supérieur avec sa WideNet.

Les militaires s'agitent et demandent à l'ensemble de la foule de sortir du bâtiment.

Une vieille femme, bossue, s'approche de Bëdia et pose sa main sur son bras :

-"Ne fais pas ça mon garçon. Tu es si jeune... En défiant Chef, tu défis la mort, regarde toi, tu es si frêle. Tu surestime tes capacités, renonce s'il te plaît...", affirme t'elle, avant d'être entraînée à l'extérieur par l'armada.

 

Peu à peu, après plusieurs minutes, la salle se vide. Bëdia aperçoit un grand ascenseur, au fond de celle ci, qui s'ouvre.

 

Tout un cortège de soldats armés en sort, suivis par un homme carré, et bien habillé : Chef.

 

C’est la première fois que Bëdia le rencontre en personne.

 

Le Leader est plutôt grand, et a une carrure athlétique. Ses cheveux sont courts, et frisés, sur le dessus de son crâne et entièrement tondus autour. Il exhibe une barbe, elle aussi frisée, recouvrant toute la partie basse de son visage, mais rasée sur le menton. Son nez est creux au milieu, comme s'il avait été cassé. Ses yeux sont noirs, et sa peau, plutôt bronzée.

 

Il ordonne à ses hommes de s'écarter et s'exclame.

-"Alors, qui est le courageux combattant qui souhaite me défier?"

Bëdia, prenant son courage à deux mains, impressionné par cette entrée, s'avance, devant le leader, motivé.

Ils se regardent droit dans les yeux, s’observent silencieusement.

"Un gosse? Un stupide gamin de quoi, 30 ans*? (15 ans, en années Terrienne)", s'agace le Chef, peu satisfait de découvrir son adversaire.

 

Bëdia redresse ses lunettes noires, s'affaissant sur son nez, fronçant les sourcils, et est tenté de lui trancher la gorge de suite.

Mais il n'en fait rien, la présence de militaires armés étant trop nombreuse dans la salle.

Le leader amusé, commente la posture du jeune garçon.

"Impressionnant, quelle virilité ! Tu plais au femme, toi, j'me trompe?", s'exclame t'il, hilare.

-"Ferme là ! Sache que je vais t'arracher les couilles et te les faire bouffer de force !", s'énerve Bëdia, prêt à en découdre sur le champ.

-"Waaaouh !! Quel énergie ! C'est fabuleux, mais dis moi, qu'est ce qui emmène une pucelle comme toi ici, hein? Qu'est ce que tu cherches? Un moyen de suicide original?"

Bëdia repousse l'homme, à deux mains, et le fait reculer d'un pas, puis se fait rapidement cibler par tout les soldats armés, en joug.

-"Tu es le responsable de tout ce qui ne va pas sur cette planète, tu tues, tu violes, tu tortures ! Tu as exécuté ma mère Dena sans aucun scrupule, et pour ça, je vais t'éliminer et ce même si je dois y laisser la vie !"

 

Ce discours semble avoir retenu l'attention du dictateur de Shararti.

 

 

-"Dena, hein? Quelle tristesse d'apprendre son décès, c'était un bon coup. Aaah si seulement j'avais pu l'exécuté de mes propres mains, cette salope de Liür... Alors j'imagine que tu es le vaillant petit garçon qui vient venger l'atroce mort de sa mamounette, n'est ce pas? Comme dans les films? Seulement voilà, ce que tu ignores, c'est que dans la vrai vie, c'est le héro qui meurt à la fin.", affirme t'il.

 

Bëdia, frustré, s'apprête à le pousser de nouveau, mais Chef l'esquive et le bouscule à son tour violemment, le faisant trébucher.

-"J'accepte ce combat, mon lapin. Un match à mort classique, sans arme, dans deux heures, dans la cage de la mort. Ooh terrifiant ! Mais ne te fie pas à son nom, c'est juste pour faire peur aux enfants. Toi, je ne vais pas simplement te tuer... J'ai bien envie d'arracher ta chair, morceau par morceau, avec mes dents. J'espère juste que tu sais que tu n'as pas la moindre chance de victoire... Tu penseras à saluer le diable pour moi.", termine t'il, passant par dessus Bëdia, affalé au sol, et quittant le bâtiment.



Un militaire, habillé d’une tenue réglementaire, noir, et avec un casque masquant son visage, l'aide à se relever, et lui fait signe d'avancer à l'extérieur.

Ils sortent, toujours suivis par Lombdi qui ne lâche pas son compagnon d'une semelle.

Une fois sortis du bâtiment, Bëdia se retrouve face à une immense foule bruyante, qui s'est formée.

 

Tous semblent étonnés, et sous le choc.

Très rapidement, la nouvelle du combat se répand dans la ville de Shararti.

 

L’affrontement aura lieu en début d'après midi, dans la cage prévue pour ces combats.

Bëdia essaie d’avancer à travers la masse de gens, le militaire le dépasse et lui ouvre le chemin, plusieurs personnes cherchent à attraper le garçon par le bras, certains lui posent des questions, certains le soutiennent, mais la majorité l'insultent.



Le soldat semble diriger Bëdia à l'écart. Le jeune homme comprend rapidement que celui ci n'a pas pour unique idée de lui faire quitter la foule.

Il lui fait signe de le suivre dans une ruelle. Bëdia s'exécute, sans un mot, curieux.

Une fois loin de la troupe, l'homme retire son casque.

Il est à priori assez jeune, à peine plus âgé que Bëdia.

Comme beaucoup de gens sur Ishka, ses cheveux, frisés, sont rasés sur les côtés et longs sur le dessus du crâne. Il a un visage anguleux, avec un nez fin et des narines larges. Sa peau est d'un teint mat, et ses yeux sont noirs.

Dans son cou est tatoué un de ces hiéroglyphes étranges que Bëdia a aperçu dans l’édifice religieux en ruine.

Le symbole forme un demi cercle creux, en forme de "U", celui ci dessiné sous un autre petit cercle, complet, traversé par un segment pointu sur les bords.

Le militaire s'assure que personne ne les a suivi, puis s'adresse à Bëdia, d'un air stressé :

-"C'est quoi ton plan?"

-"Hein? Euh… Mon plan?", interroge Bëdia, surpris par le comportement du soldat

-"Tu n’vas pas me faire croire qu'un gringalet comme toi espère tuer Chef à la régulière? T'as forcément un plan. Vas y, dis moi, convainc moi que ce combat n'est pas voué à l'échec. Ne me donne pas de faux espoirs !", continue t'il, encore plus anxieux.

-"Tu devrais respirer un bon coup, mec. Tu es de mon côté? Moi qui ai toujours pensé que l'armé de Chef était composée de petits larbins loyales."

-"Ouais, en fait c'est assez vrai, la plupart d'entre nous sommes prêts à donner notre vie pour Chef. Mais il prépare quelque chose de gros, je ne sais pas quoi, mais ça risque d'être horrible. Il a dit qu'Atsha ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir, et qu'ensuite on ira conquérir la Terre.", affirme t'il, essoufflé.

Bëdia est interloqué par ces dires, abasourdi.

-"Tu crois qu'il veut supprimer Atsha de la carte? Avec un bombardement?", questionne t'il.

Le soldat reprend son souffle, hoche la tête négativement et réplique:

-"Naaan, ça j'en doute. Chef est plus subtil. Je l'imagine plus les empoisonnés, une bombe c'est trop bref, il préférera qu’ils souffrent avant de les achevés..."

Bëdia n'arrive pas à comprendre.

-"C'est... Dingue, pourquoi ferait il ça? Par simple plaisir? Ça me parait trop étrange pour être vrai, il y a forcément une raison.", s'exclame t'il, refusant d'accepter ça.

-"Hé ! Tu peux changer la donne aujourd'hui. Si t'arrive à le tuer, tout s'arrangera, pas vrai? Pas vrai?", interroge le soldat, plein d'espoir.

Bëdia acquiesce.

-"Je vais m'occuper de son cas. Ça risque d'être moche à voir... Je suis prêt à tout risquer pour gagner, et j'hésiterai pas à tricher pour m'assurer la victoire. Je vais libérer le peuple de Shararti de leur dictateur tyrannique.", déclare t'il, confiant.

Le soldat semble soulagé, Bëdia parait avoir réussi à le convaincre.

Les deux jeunes hommes se serrent la main, et Bëdia quitte la ruelle, puis part en direction de la cage, avec son ami Lombdi qui ne le lâche pas d'une semelle.



Après cette conversation avec un soldat proche de Chef, Bëdia compris l’importance de ce combat. C’était l’occasion pour lui de se faire remarquer auprès du peuple de Shararti, il s’imaginait qu’en tuant le leader, les Sharartians l’aimeraient.

Bëdia n’envisageait pas la défaite.

Pourtant, il savait que Chef n’a rien d’un homme intègre et honnête.

Si Bëdia a eu, lui, l’idée de tricher, pourquoi Chef n’en ferait pas autant?

 

Publié le 22/01/2015.

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


22/01/2015
11 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 6

CHAPITRE 6

 

 

-"Je ne peux m'empêcher de trouver les habitants d'Ishka, du moins ceux de Shararti, très... Primitif. Ce combat est extrêmement barbare, mais ça ne semblent déranger personne. De plus, vous nous dites que Shararti est très avancé technologiquement, pourtant sur Terre, nous avons dépassé le stade des “bracelets à holographie” depuis plusieurs siècles.", affirme l'homme de droite.

-"Sans doute. Ishka a essuyé de nombreux conflits. Tous ces conflits ont fortement ralenti les avancées technologiques et scientifiques de tous, et ce n'est que depuis quelques centaines d'années, quand les tensions se sont apaisées, qu'ils ont commencés à évoluer technologiquement. Avant cela, Ishka était divisée, mais plus loin encore dans le passé, quand Shararti et Atsha étaient unis, ils avaient petit à petit abandonné la science des colons Terriens pour se consacrer à la religion Atshan. Cette religion fait partie de l'histoire d'Ishka et elle est gravée à jamais dans la culture de nombreux peuples. Si beaucoup ont fini par l'abandonner, comme Dirpïet, Kron, Ulisin, et évidemment comme Shararti, ça n'en reste pas moins une étape importante de notre histoire, et il est claire que cette culture religieuse, fondé sur l'amour de la nature, à ralentie considérablement les avancées de tous. Mais désormais, Shararti a abandonné KûLinta, pour former une civilisation qui croit en l'homme, en ses capacités et en sa technologie... Tous ceci, au détriment de leurs contacts avec la faune et la flore."

 

 

 

Début d'après midi, sous les nuages.

Une grande arène fermé par un haut grillage. Cette cage de quarante mètres carrés où allez se dérouler le combat, a, à chacun de ses coins, un gros rondin de bois, haut de cinq mètres. L'épais grillage fait d'un alliage de borsium et de titane, quasiment incassable, est recouvert de fils barbelés. Le sol de terre est boueux à cause de la pluie tombée dans la nuit, et des petites touffes de mauvaises herbes commencent à pousser par endroits.

 

L'immense foule de Sharartians venus assisté à cette affrontement occupé intégralement toute les places des gradins entourant trois des quatre côtés de la cage.

 

-"Sharartian ! Sharartianne ! Ceci est un combat à mort !!"

Annonce un homme vêtu d'un costume noir, au milieu de l'arène.



Sur le quatrième côté de la cage, une grande porte ouverte sur une longue allée pavée de pierres plates blanches et grises, d'où arrivent les combattants.

 

-"Ce match est d'une grande importance puisqu'il est pour obtenir le commandement de Shararti. Maintenant, accueillez comme il se doit, notre Leader, courageux, charismatique, puissant : le Chef Alaïmi !!", hurle l'homme en noir, avant de s'agacer en remarquant la boue sur ses chaussures.

 

L'annonce est acclamée par les spectateurs qui bondent les gradins de l'arène. L’ambiance est lourde. L’engouement des personnes venues pour assister à ce combat qui verra mourir l’un des combattants est incroyable, étrange, insupportable. Les citoyens de Shararti semblent apprécier la barbarie que causera cette affrontement.

 

Chef est là, vêtu d'une épaisse veste grise en tissu et d'un pantalon moulant noir. Il empreinte l'allée de pierre, et avance avec nonchalance, le torse gonflé, jusqu'à l'arène, très sûr de lui, où il entre par la grande porte construite elle aussi de l'alliage de métaux, devant une foule visiblement acquise à sa cause.

Une fois dans la cage, il salue d'un geste de la main son public.

 

Bëdia est là aussi.

Il arrive au niveau du chemin pavé, et est fouillé par deux soldat armés, qui cherches dans chaque poches de ses vêtements, de manière peu consciencieuse, obnubilé par l'ambiance. L'un d'eux lui retire son bracelet Widenet, mais ils ne lui demandent pas d'enlever ses lunettes noirs, ni la plume de Matt, placée derrière son oreille droite, que le jeune homme range dans la poche de sa veste.

 

Les soldats n'ont pas remarqués sa lame, insérée sous sa peau, dans son avant bras gauche. L'entaille le démange, mais il retient son envie de gratter, pour éviter tout soupçon.

 

Bëdia avale sa salive.

L'heure du combat est venu. Il ne peut plus faire demi tour.

 

Lombdi se frotte à la jambe de son compagnon, qui baisse le regard, d'un air désolé, chagriné. Le petit canidé gémit lorsqu'il remarque la tristesse de son ami.

Pour la première fois depuis qu'il a prit la décision de participer à ce combat, Bëdia ne semblait pas sûr de lui. Bien des questions lui traversées l'esprit.

Mais désormais, il est impossible de reculer. Le jeune homme n'abandonnera pas sa quête.

Il veut voir son adversaire souffrir.

Le garçon s'accroupit et caresse la tête de Lombdi, lui faisant comprendre d'un signe de la tête, de partir, le plus loin possible.

 

 

Bëdia inspire fort, et observe l’immense foule qui jubile.

 

Il est prêt, et s'avance sur cette allée humide.

Le jeune homme entre dans la cage, alors que des militaires referment la grande porte.

Chef est face à lui, à quelques mètres, qui retire sa veste, se met torse nu.

 

-"Et l'adversaire de notre bien-aimé Leader, sa nouvelle victime, celui qui l'a défier, âgé de 32 ans : Bëdia !!", annonce l'homme en noir, présentant le garçon en le montrant du doigt, sous les huées assourdissantes d'une majorité de la foule.




Ils s'observent, se défie du regard, face à face, les yeux dans les yeux.

Chef, d’un air arrogant, interroge :

-"Alors, Bëdounet, prêt à mourir?"

Le garçon monte sa garde, en position de combat, se déplaçant latéralement comme pour se placer sur la droite de Chef.

Celui ci en fait autant, afin d'éviter le premier coup que pourrait lui porter Bëdia.

 

-"Tu es le poison de Shararti. Tu es un criminel, un dictateur.", s'exclame Bëdia, ne lâchant pas son opposant du regard.

-"Tu as tout à fait raison, mon bichon. Mais Shararti ne s'est jamais aussi bien porté que depuis que je suis le leader. Je vais faire des gens de cette ville un peuple noble, une race pure.", réplique Chef.

-"Pour avancer, ce peuple doit accepter le mélange, les différences, être ouvert d'esprit.", rétorque Bëdia à son tour, avant de tenter de donner le premier coup de poing, au visage de Chef, qui l'esquive.

-"Oui vraiment, de bien belle paroles. D'où sors tu ça, d'un clip de rap? Mais ce ne sont pas ces balivernes qui vont faire avancer les choses. Moi, j'agis, et là est la différence !", assure Chef en frappant la cuisse du garçon d'un violent coup de pied, qui claque.

Le jeune garçon est bousculé par le choc, manque de peu de chuter, mais il ne plie pas, et poursuit :

-"Je sais que tu prépares une attaque contre Atsha. Je ne sais pas exactement ce que tu comptes faire, mais crois moi, ça n'arrivera pas."

Chef porte un second coup de pied puissant dans la cuisse de Bëdia, qui dérape dans la boue, mais reste debout.

Le leader sourit, et murmure au jeune homme :

-"Je vais t'avouer quelque chose : j'aime faire souffrir les gens. J'aime arracher les pâtes des insectes, et contempler leur détresse lorsqu'ils sont incapable de bouger. Alors ils crèvent, lentement, dans l'impuissance la plus totale. C'est jouissif. Tu vois, les Atshans sont une sous espèce d'insectes infâme. Bientôt, toutes les mères Atshans seront punis pour avoir mis au monde de tels abominations, leur peuple deviendra plus stérile que nos champs, et je contemplerais leur détresse et leur impuissance face à la situation.", assure t'il en ricanant, sous le regard scandalisé du jeune homme, indigné par les propos de son adversaire.

 

C'est à ce moment que Bëdia compris qu'il ne devait pas échouer.

Le futur de Shararti pouvait se jouer aujourd'hui même et résulter de ce combat.



Le garçon se précipite sur son adversaire pour le frapper, mais celui ci l’esquive et lui croche les jambes, puis lui assène une claque derrière la tête, avant de le frapper brutalement au visage, lui cassant le nez et le faisant chuter au sol, dans le boue, sous les rires bruyant de la foule excitée.

 

Bëdia est à terre, ses oreilles bourdonnent. Le sang coule en quantité de son nez.

Il s'en rend compte, mais étonnement, il ne ressent rien. Pas la moindre douleur.

 

Soudain, la scène de la brutale exécution de sa mère surgit de nouveau dans son esprit.

 

La haine s'empare de lui, la rage l’envahie.

Il passe sa main droite sous son avant bras gauche, cherchant la lame aiguisée, puis la sort de sous sa peau de moitié.

 

Le métal sous sa chaire lui provoque une sensation très désagréable, entre les grattements et l’impression de déchirement.

 

Prêt à tuer, Bëdia se relève, péniblement, les épaules lourdes, et le nez recouvert de sang, il se hâte sur Chef, à toute vitesse, et dans l’action, courbe sa main gauche en arrière, pour mettre la lame en avant puis frappe de toute ses forces en direction de la nuque de Chef.

 

Il touche la cible.

La lame a percé, et s’est introduite de moitié dans le flan droit de la gorge du Leader.

 

La foule se lève, paniqué.

Chef , les yeux exorbités, suffoque.

Le métal tranchant à pénétré sa chaire de quatre bon centimètres et le sang du leader gicle, abondamment.

 

La mâchoire serrée, il parvient à masquer sa douleur, mais parait vidé de son énergie. D’un regard noir, effrayant, il pose ses deux mains sur le haut de l’avant bras du garçon, et le recule en arrière, pour retirer la lame, encore inséré sous la peau du jeune homme.

 

Le sang coule à flot de la plaie profonde.

Le leader, blessé, titube sur quelques mètres, avant de frapper Bëdia en plein visage, à nouveau, qui est sonné par la violence du coup, et heurte brutalement le sol en chutant.

 

Chef s'essouffle, et tombe à son tour, à genoux, dans la boue.

Les Sharartians sont debout, l'atmosphère est électrique. Personne ne veux manquer la moindre seconde du combat.

 

Bëdia se relève en premier, prêt à frapper de sa lame une nouvelle fois. Il regarde autour de lui, cette immense foule sous le choque, qui lui hurlent d'en terminer, d'une part, ou l'insultes de l'autre.



La grande porte de la cage s’ouvre en fracas.

Une dizaine de soldats entrent dans un brouhaha incessant, et mettent Bëdia en joug.



Il s’en doutait, mais tout ce précise désormais dans la tête du garçon, il comprend qu’en tuant Chef, il assure sa propre mort, tué par ces soldats, ceux travaillant pour lui.

 

Bëdia aperçoit son ami, Lombdi, au loin, qui semble terrifié.

La tristesse l’envahit, il retient ses larmes, et quitte son compagnon du regard, comme pour lui dire adieu, avant d’accourir vers son adversaire, à genoux, la lame en avant, prêt à emporter Chef avec lui dans la mort.

 

Soudain, une violente explosion retentit dans le dos de Bëdia, et une épaisse fumée noir envahit brusquement l'ensemble de l'arène, propulsant le garçon à terre.

 

Des coups de feu se font entendre, de divers endroits, mais la brume trop dense empêche Bëdia de bien discerner l’action.

Les cris de terreurs d'une foule paniquée masquent les bruits de tirs, et tous quittent les gradins, dans un vacarme incroyable.

Le garçon tousse, asphyxié par le gaz.

 

Il essaie de se redresser péniblement, alors que sa vision se trouble.

Le jeune homme remarque une silhouette s’avançant à travers l'épaisse fumée. Celle ci le saisit par le bras et l’entraîne dans une direction. Après plusieurs minutes à courir à travers le néant, sous les bruits de tirs incessants, ils sortent du brouillard.

 

La personne dirigeant Bëdia hors du champ de bataille est vraisemblablement un homme, plutôt carré, athlétique, avec une veste à capuche, longue, masquant presque intégralement son visage. Il tient une arme à canon long dans sa main gauche.

 

Des soldats les ont aperçu et accourent droit vers eux.

Alors que l’un des militaire s’apprête à tirer sur les deux hommes en fuite, un puissant flash de lumière lui explose au visage et le fait virevolter en le propulsant à plusieurs mètres.

Bëdia est ébahi, il reconnaît cette énergie lumineuse, c’est celle qu’il a vu lors de son évasion du camp Sharartian en forêt.

Un second flash bleu explose, éliminant les autres soldats, et cette fois, Bëdia repère l’émetteur de cette énergie : une jeune femme, à une cinquantaine de mètres, qui porte elle aussi une veste avec une longue capuche.

Elle leur fait signe de la rejoindre.



-”Par ici !”, hurle l’homme de sa voix grave.

Bëdia obéit, et poursuit la course, malgré l’épuisement, regardant derrière lui, pour trouver son compagnon Lombdi, dans la foule en colère.

-”Dépêche toi !”, ordonne t’il.

-”Mon… Ami est encore là bas…”, bafouille Bëdia paniqué et essoufflé.



Ils le conduisent jusque dans une ruelle sombre où une grande moto, d'une marque inconnue aux yeux de Bëdia, avec un châssis, les attends.

La femme à la capuche s'assure d'avoir éliminer tous les poursuivants, alors que l'homme prend le commandement du véhicule et le démarre.

Elle monte à son tour et fait signe à Bëdia d’en faire autant.

La moto décolle et fonce, à pleine allure, laissant derrière eux l’arène, où le brouillard commence à se dissiper.

 

Bëdia est encore sous le choc.

Quelques minutes plus tôt il était sur le point de tuer Chef, et maintenant le voici en train de fuir, sur une Hover, avec deux inconnus.

 

Il pense à Lombdi, qu’il a laissé sur place, et espère que celui ci réussira à s'enfuir.

Le garçon s'interroge sur cette étrange énergie bleue. Il est incapable d’expliquer ce qu’il a vu, mais cette fois il en est sûr, il n’a pas rêvé.

 

 

 

Publié le 25/01/2015.

 

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


25/01/2015
13 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 7

CHAPITRE 7

 

 

 

Sur la moto, ils survolent la forêt, avant de longer un chemin large, tracé entre les arbres, et de s'y insérer.

Ils poursuivent leur route jusqu'à atteindre une clairière, proche d'un point d'eau où l'herbe est assez haute et dense, entre deux collines, l'endroit idéal pour s'arrêter.

 

 

Après son combat et cette fuite, Bëdia était vraiment épuisé. Le sang s'était étendu sous son nez jusqu'à son menton et avait séché. Il tenait ses lunettes noires et la veste noir de sa mère dans ses mains. Deux grandes cernes s’étaient dessinées sous ses yeux, plissés et rouges. Ses vêtements étaient taché de boue et de sang, un peu partout. Seul la veste noir en laine de sa mère semblait avoir était miraculeusement épargnée.

 

 

L'homme au commande, arrête le véhicule planant, qui s’abaisse lentement jusqu’au sol, soufflant puis écrasant les hautes herbes sous son poids.

Il descend en premier, rapidement rejoint par la femme avec la veste à capuche.

 

Bëdia, lui, ne bouge pas, préoccupé par ses pensées, et ne remarque même pas que le véhicule s’est arrêté, avant que la femme ne s'approche, et pose une main sur son épaule, en s'adressant à lui :

-"Tu vas bien, Bëdia?"

Celui ci reconnaît cette douce voix féminine et s'exclame en redressant la tête :

-"Matt?!"

 

Les deux jeunes se regardent droit dans les yeux, avant que Bëdia ne détourne son regard, intimidé et rouge, en souriant.

 

L'homme, à quelques mètres du véhicule observe la scène d’un air désabusé, qui  tourne en rond, visiblement agacé.

Matt s'en aperçoit et s'adresse à lui, avec désolation :

-"Qu'est ce qui t'arrive encore, Manavta?!"

Bëdia redresse la tête et s'exclame :

-"Manavta?"

L'homme s'avance vers eux en retirant sa veste. Bëdia le reconnaît, lui aussi.

 

C'est le militaire qui dirigeait le camp où Bëdia et Matt avaient été retenus prisonniers.

Manavta a une légère barbe recouvrant entièrement le bas de son visage, et le crâne rasé. Assez âgé, au moins quatre vingt ans* (*40 années Terrienne.), il porte une tenue militaire noire standard, et a un brassard rouge, sous l'épaule gauche, signe qu'il est haut gradé.

 

"Là, je suis complètement perdu... Vous vous connaissez tout les deux? Ça n'a pas le moindre sens. Pourquoi... Pourquoi m'avoir fait arrêter le combat? J'étais sur le point d'en finir avec Chef !", s’exprime le jeune garçon, étonné.

 

Manavta, en colère, s'avance jusqu'à lui, et le bouscule de la main :

-"C'est bien ça le problème ! Tu ne sais pas à quel point ton acte est égoïste !"

 

Le jeune homme est surpris, et son incompréhension est plus que visible.

-"Je suis... Quoi? Chef est le poison de Shararti ! En libérant le peuple de son Leader, je prendrai le pouvoir et ferai d'Ishka un monde libre.", affirme t'il.

-"Bravo, tu as presque réussi à me faire pleurer, idiot. Chef est sur le point de signer un traité de paix avec les Atshans. Si jamais il venait à mourir, ça serait un désastre."

L’homme se met à l’écart. Il est très stressé, et parait préoccupé.

 

-"Matt, explique moi s'il te plaît, je pige pas un seul des mots qui sortent de sa bouche."

La jeune femme s'avance jusqu'à l'étan, d’une démarche élégante, qui ne laisse pas Bëdia indifférent, et s'abaisse pour passer ses mains sous l'eau.

-"La fille de Manavta a été capturée par les Atshans, il y a plusieurs années. Manavta est un soldat très haut gradé de l'élite militaire, et un proche de Chef. En kidnappant sa fille, Atsha s’assurait un moyen de pression contre Shararti, les protégeant contre d’éventuelle attaque. Comme il te l’a dit, Chef devrait signer un traiter de paix avec les Atshans lors d’une cérémonie, organisée en plein centre de la ville d'Atsha, dans quelques jours. Votre Leader sera escorté et protégé par une trentaine de ses soldats expérimentés. Manavta et moi allons prendre la place de deux militaires, et profiterons de la cérémonie pour rejoindre l'endroit où est retenue sa fille."

 

Matt s'approche du jeune homme puis nettoie le sang sur sa figure.

Bëdia hoche la tête négativement.

-"Vous vous trompez ! Chef ne veux pas faire la paix avec... Pendant le combat... Il a dit que les mères Atshans seront punies pour avoir misent au monde de 'tels abominations' !"

 

Manavta prend sa tête dans sa main, d'un air désemparé.

La jeune fille se tourne vers l'homme, et l'interroge, dépitée :

-"Tu le savais, n'est ce pas?"

-"Non, mais j'avais des doutes, forcement... Venant de Chef, un tel acte n’est pas étonnant. La seul chose qui l'intéresse réellement chez les Atshans, c'est de découvrir le secret de cette magie étrange qu’ils utilisent."

 

Bëdia, ayant entendu ces propos, réagit avec étonnement, d'un ton énergique, et curieux :

-"Alors j'ai pas rêvé? Matt, ce truc que tu fais… Tu es une sorte de... Magicienne, c'est ça?"

La jeune fille termine d'essuyer le sang, et répond, amusée par la naïveté du garçon :

-"Ça n'a rien de magique. Vous les Sharartians avez développé une technologie extraordinaire. Mais toutes vos armes, toutes vos bombes, ne peuvent rien faire contre l'Energie Bleue. Le don des Dieux, l'arme qu'ils nous ont offert pour que l'on puisse se protéger des démons."

-"Le don des Dieux? Se protéger des démons? C'est... Ridicule.", prétend le jeune garçon, saisissant la plume rose dans sa poche pour la replacer derrière son oreille.

-"Les chercheurs Sharartians ont passés des siècles à essayer de découvrir et de comprendre ce qu'est l'Energie bleue. En réalité, cette élément étrange, que l’on ne voit pas mais qui est bien présent, est partout autour de nous. En fait, les chercheurs estiment que ce qui nous entoure est composé d’environs soixante dix pourcent de cette matière. Si l'on arrive à la contrôler et à la compresser, elle devient l'Energie bleue. A Atsha, on nous apprend dès notre plus jeune âge à l'utiliser, et s'en servir comme on nous l'enseigne dans la religion."

 

Le jeune garçon s'assied de biais sur la moto, les bras croisés, fasciné.

-"Une matière? Compressée, elle devient l'Energie bleue? C'est... Complètement dingue. Ça me parait fou.", s'exclame t'il.

"Mais il y a quelques chose que je ne comprend toujours pas... Manavta, tu as capturé et emprisonné Matt... Et maintenant… Vous faites équipe?", interroge Bëdia.

Le soldat prend la parole :

-"Matt, oui. Écoute petit, c'est une longue histoire, compliqué, et qui ne te regarde pas. J'ai besoin de son aide. Elle maîtrise cette espèce d’énergie, et sans ses capacités, je n'ai aucune chance de sauver ma fille. Et la sauver c’est la seul chose qui compte." dit il, dévisageant la jeune femme.

Le jeune garçon semble surpris par cette réponse, agressive.

-"Et après ce que je t'ai dit, tu ne veux pas modifier ton plan? Si personne ne fait rien, Chef va réduire le peuple des Atshans en cendres ! Matt, tu es Atshans, non? Pourquoi tu aides Manavta, je ne comprend pas. Toi, tu t'en fiche de sa fille, pas vrai?"

 

Matt s'approche de lui, après s'être de nouveau passée les mains sous l'eau. Elle saisit son avant bras gauche à deux mains, délicatement.

-"C'est une longue histoire, comme il t'a dit, et c'est difficile à expliquer... Autrefois j'ai été chassée d'Atsha, par ma propre famille, mon propre peuple. Mais tu as raison, je refuse de laisser Atsha être détruit par cette homme horrible..."

 

Manavta s'approche et interrompt la conversation, en s'adressant très clairement à la jeune fille, et agitant son index :

-"Une fois qu'Unna sera libérée, tu lui diras ‘adieu’, et tu ne chercheras pas à garder le moindre contact avec elle, compris?"

La jeune femme acquiesce, sans rien dire, d'un air attristée, sous le regard étonné de Bëdia.

Matt tourne le poignet du garçon, et lui dis à voix basse :

-"Je vais t'enlever cette lame..."

La jeune femme saisit le morceau de métal couvert de sang, et le retire avec finesse de sous la peau du garçon, qui gémit, mais parvient à garder son calme.

 

-"Ça va aller?", demande t'elle, en finissant de dégager la lame, délicatement.

Bëdia acquiesce, la mâchoire serrée.

Elle passe à nouveau ses mains dans l'eau de l’étang pour nettoyer la blessure du garçon.

Celui ci, désireux d’en savoir plus, l'interroge :

-"Tu as dis que tu as été chassée d'Atsha... Pourquoi?"

Matt lui sourit.

-"On en parlera une prochaine fois, d’accord?"

 

Il accepte, d’un hochement de tête.





Manavta, un peu plus loin, redresse sa manche et découvre sa WideNet, qu'il allume, pour lancer un appel.

-"Bonjour, ici Commandant Manavta."

 

Bëdia fixe soudainement l'homme, d’un regard vide, pendant sa communication, et semble soudainement aspiré par ses pensées, les yeux exorbités, comme s'il venait de réaliser quelque chose.

Matt, qui remarque l'étrange comportement du garçon, pose sa main sur sa joue et l'interroge :

-"Bëdia? Tu te sens bien? Tu es tout... Pâle."

Le garçon cligne plusieurs fois des yeux, avant de retrouver ses esprits.

-"Hein? Eumh, oui ça va... J'ai… J’ai eu une absence… Un truc dans l'genre.", assure t'il, d’un air incertain et étrange.

 

Il est soudainement pris de démangeaisons, sous le poignet gauche, à l’endroit où était insérée la lame.

-"Ne gratte surtout pas !", interrompt elle.

-"Mais c'est atroce ! J'ai l'impression qu’un gang d’insectes se promène dans mon bras...".

 

Manavta hausse le ton sur son contact.

Bëdia retrouve son calme et interroge la jeune femme:

"Matt... Pour libérer la fille de Manavta, vous comptez infiltrer l'endroit où elle est retenue, c'est ça?", interroge le jeune homme.

-"Oui. C'est à peu prêt ça."

-"Alors... J'aimerai vous aider. Enfin, si tu veux bien?"

La jeune fille semble surprise par la proposition de Bëdia, et d'un froncement de sourcil, montre son désaccord.



Manavta s'avance vers eux, toujours occupé par sa conversation téléphonique :

-"Écoute, c'est l'un des deux, au choix. En tout cas, dis à Djeffh et Alexey de prendre leur journée, j'ai deux autres personnes sur le coup. Oui, c'est ça... Exactement. Bien. Bonne soirée. Au revoir", termine t'il, en éteignant son bracelet électronique.



Il s'approche de Bëdia, et lui dit :

-"Tu veux nous aider, hein? Je t'ai entendue. Tu sais ce que je crois? Je crois que ce qui t'intéresse vraiment, c'est de tirer ton premier coup avec Matt. Oui, et c'est pour ça que tu propose ton aide. Oh, j’ai bien vu comment tu l’as regarde, j’ai eu ton âge !", grogne t'il, d'un ton condescendant, face à Bëdia qui ne réagit pas.

"Honnêtement, une paire de main armée en plus ne serait pas de refus. Mais je ne veux pas d'un coq de basse cour, qui pourrait nous poser problème. Que ce soit clair : on s’incruste dans cette cérémonie, on infiltre le camp, on tue tout les gardes un par un, on s’enfuit avec Unna et..."

Matt lui coupe la parole :

-"Non. On ne tuera personne. Je m'occuperai des sentinelles avec l'énergie bleue. Vous n'utiliserez les armes à feu qu'en cas de situation extrême, mais pas pour tuer !", ordonne t'elle, sous le regard noir de Manavta, qui n'est visiblement pas d'accord.

-"Écoute bien ce que je dis, gamine, on ne sait pas combien ils seront la dedans. Je ne veux pas prendre le moindre risque, tu comprends ça?"

La jeune fille baisse le regard, mais poursuit sur le même ton :

-"Moi non plus je ne veux pas prendre de risque. Mais on fera comme je l'ai décidée. Où bien j'irai la libérer seul."

-"Quoi? Non, JE mène l'opération ! Tu n'as pas ton mot à dire ! C'est la vie de ma fille qui est en jeu, toi tu n'es rien pour elle, et tu n'es rien pour personne d'ailleurs ! Tu n'es qu'une paysanne rejetée par son propre peuple, une salle les..."

 

Matt le gifle violemment, très énervée, les yeux humides, et prend sur elle pour ne pas pleurer. Elle part se mettre à l'écart.

 

Bëdia est ébranlé par cette scène, intense, qui vient de se dérouler sous ses yeux.

Il s'interroge, et n'arrive pas à comprendre tout les éléments de l'histoire.

 

Après quelques secondes de réflexion, il se décide à rejoindre son amie, assise dans l'herbe, recroquevillée sur elle même.

-"Matt... Je...", le garçon bafouille, et s'assied à côté d’elle. Il ressent sa tristesse, et ne sait pas quoi faire dans une telle situation.

 

Il sais qu'il devrait l'enlacer, et la réconforter, mais, trop intimidé, il hésite.

Contrairement à ce qu’il pensait dans un premier temps, il comprend désormais que cette fille, Unna, est également importante pour Matt.

 

Le jeune homme ne voit pas le visage de son amie, mais il sait qu’elle ne retient plus ses larmes, il l’entend pleurer.

Le coeur du jeune homme, amoureux, palpite, et ne trouvant pas les mots, il reste muet, et immobile, malgré son envie de l’aider.

 

Le garçon remarque Manavta, à plusieurs mètres, qui parait désolé, regrettant les propos qu'il a tenu.

Mais Bëdia le fixe, méchamment.

Le garçon a une pensée pour Lombdi, son ami perdu dans l'immense ville de Shararti.

Mais autre chose le préoccupe bien plus, et il semble de nouveau absent, le regard vide.

 

 

 

Publié le 28/01/2015.

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


28/01/2015
9 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 8

CHAPITRE 8

  

 

Après cette altercation, une ambiance très lourde s’était installée.

Bëdia réfléchissait beaucoup, et toute ces questions qui le préoccupaient tant, le fatiguées énormément.

 

 

En fin d'après midi, Matt décida d'aller marcher en forêt, pour s'aérer l'esprit.

Cela paraissait être l'occasion rêver pour Bëdia de s’isoler avec elle, pour lui parler seul à seul et obtenir, peut être, des réponses à toute ces interrogations.

Il pensait également que ce serait le moment idéale pour en savoir plus sur elle, et ainsi lui parler de ses sentiments. Bëdia entreprit alors de la suivre.

Ce qu'il ignorait, c'est que Matt aussi souhaitait obtenir des réponses.

 

 

 

 

La jeune fille s'engage dans la forêt à la végétation dense.

Bëdia, à la traîne, peine à garder sa trace, gêner par les feuillages.

Commençant à perdre son amie de vue, il décide d'avancer plus vite et commence à courir à travers la flore. Ne faisant pas attention aux obstacles sur le sol, il tombe accidentellement les deux pieds dans une grande flaque d'eau :

-"Merde ! Mes pompes !! Fais chier !", s'agace t'il, surpris, et les chaussures trempées.

 

Bëdia lève les yeux et cherche Matt du regard, en observant attentivement devant lui.

Il la repère, une cinquantaine de mètres plus loin.

Elle s'installe contre un arbre, à un endroit où l’herbe et la végétation sont dégagées.

Le garçon s'avance, et demande timidement :

-"Matt? Ça va...?".

 

La jeune fille lui sourit, amicalement, et répond en faisant signe d’approcher, du doigt :

-"J’ai failli marcher dans cette flaque, aussi. J'espérais que tu me suives."

Bëdia, interloqué, questionne :

-"Ah... Ah bon?"

-"J'avais envie qu'on parle. Juste tout les deux."



Le garçon, rougissant, s'assied à côté d'elle, béat, contre le large tronc de l'arbre.

-"Tu avais des choses à me dire sur Manavta?", demande t'il.

-"Pas vraiment… Je voulais plutôt qu’on parle de nous. Je veux dire... Que tu me parles de toi, et que je te parle de moi.", dit elle, calmement.

 

 

 

Une conversation d’une bonne heure s’ensuivit.

Bëdia monopolisa beaucoup la parole, faisant l’effort de s’ouvrir à Matt, lui qui était habituellement peu bavard, et peu ouvert au dialogue. Mais à l’inverse, la jeune fille ne parla pas beaucoup d’elle, plus apte à découvrir qu'à se dévoiler.

 

Bëdia se remémora des souvenirs, qu’il conta à Matt, parlant de sa mère, précisant qu'il avait de plus en plus de mal à ce souvenir précisément des traits de son visage, sa mémoire lui faisant défaut, où de son ami Lombdi, perdu. Il parla de ses difficultés à s'intégrer, à cause de ses différences physiques, il parla de ses passions, comme le rap, et notamment de Spleen, ou encore de ses émotions et de son avis sur la guerre culturelle faisant rage à Ishka.

Il lui conta également toutes ses mésaventures, qui l'ont conduites à avoir cette discussion, avec elle, à ce moment là.

 

Bëdia apprécia s’exprimer ainsi, cela faisait très longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de parler avec une personne amicale.

 

Mais le jeune homme ne souhaitais pas devenir simplement amis avec Matt.

Lui était amoureux, et était prêt à lui parler de ce sentiment. Pourtant il avait cette impression que la jeune fille, elle, n’était pas prête à l’entendre. Malgré tout, il souhaitait en avoir le coeur net, et décida de prendre son courage à deux mains.

 

 

-”Matt, j’aimerais t’avouer quelque chose maintenant… Enfin, c’est pas vraiment un aveu, mais, je veux que tu le sache…”, explique t’il, en bafouillant.

La jeune fille passe sa main dans ses cheveux, et se redresse avec légèreté :

-”Je sais déjà ce que tu ressent pour moi Bëdia… Tu n'as pas changé. S’il te plaît, ne te donne pas de faux espoir. On a beaucoup de points en commun, c’est vrai, mais je veux que tu saches que ça ne marchera pas comme tu le souhaite…”, affirme t’elle, en étirant de manière sensuelle ses membres.



Bëdia, très déçu, s’obstine, d’un ton agacé :

-”Pourquoi tu es si mystérieuse? Qu'est ce qui t'empêche de ma parler?! Je t’ai tout dis... Actuellement, tu en sais plus sur moi que n’importe qui d’autre sur cette planète ! J'ai l'impression que tout ce qui concerne ton passé est tabou ! Pourquoi? Pourquoi tu ne m’en dis pas plus? Pourquoi as tu été chassé d’Atsha, qui sont Manavta et Unna pour toi?! Parle moi !”.

 

Il se lève à son tour, démoralisé, alors que Matt s'apprête à rebrousser chemin, et ne sais quoi lui répondre. Calmement, mais affectée par cette conversation, elle s'excuse :

-”Je suis désolé...”

 

Le jeune homme, chagriné, ne trouve pas la force de poursuivre cette conversation.

Il ne sait pas comment s'y prendre avec Matt, et cela l’attriste énormément.



Bëdia reste debout, immobile, plusieurs minutes, avant de se décider à partir, lui aussi, et de rejoindre la clairière.

 

A peine arrivé dans la plaine, Manavta l’aborde, énergiquement :

-”Par ici, tout les deux !”, dit il, en entraînant le garçon jusqu’à la moto Hover, où s’est installée Matt.

“J’ai reçu un appel d’un messager de Chef. Celui ci m’a annoncé que la cérémonie durant laquelle aura lieu la signature d’un accord de paix se fera demain ! A mon avis, Chef sait que tu as fui, Bëdia, et il ne souhaite pas que tu empêches l'exécution de son plan. Du coup, on va devoir s’organiser assez rapidement. Mais, euh… Avant ça, Matt… Je voulais te présenter mes excuses, pour tout à l’heure. J’ai été dure, mais tu sais ce que je pense de… Des gens comme toi. Et malheureusement j’ai peur d’être trop vieux pour pouvoir changer d’avis. Mais il est préférable que l’on reparle de tout ça à un moment plus opportun… Quoiqu’il en soit, j'espère que tu es toujours prête à passer à l’action?”, interroge t’il, avec dynamisme.

 

La jeune fille acquiesce, les bras croisés, sur la défensive, puis prend la parole, soudainement, avant que Manavta ne poursuive :

-”Je ne laisse pas tomber ma quête. Mais Il faut revoir notre approche. Sinon, ce plan va tomber lamentablement à l’eau, et je ne pourrai pas supporter un nouvel échec...”

 

Bëdia ne semble pas d’accord, et le fais savoir :

-”Pourquoi ne pas se contenter de foncer dans le tas? J’imagine que la majorité des gardiens de prison seront occupés avec cette cérémonie. Vous pensez pas? Avec l’effet de surprise, ce sera du gâteau.”

 

La jeune fille décroise les bras et saisit délicatement de deux doigts la plume rose posée derrière l’oreille droite de Bëdia, celle qu’elle lui avait donné :

-”Bëdia… Je préférerai que tu ne participe pas à cette mission. Tu es trop sûr de toi, et tu n’es absolument pas préparé à un combat de ce type. Les sentinelles d’Atsha savent tous magner l’énergie bleue avec beaucoup d’aisance. Ce que j'essaie de te dire…”

Manavta l’interrompt, en démarrant la moto Hover :

-”Je suis d’accord avec Matt sur un point, tu es trop prétentieux, gamin. Même si le nombre de gardes sera réduit, cela n'empêche pas que l’on devra être extrêmement prudent. On a une chance, une seul. Hors de question de la manquer.”

 

Matt poursuit, lançant un discret regard, surpris, à Manavta, qui semble avoir changé d'avis quant à la manière d'aborder la mission.

D'un geste souple et délicat, elle démêle les poils fins de la plume :

“Les sentinelles d’Atsha sont très entraînés. Avec l’énergie bleue, je peux les assommés quelques instants, mais si un affrontement devait se déclencher, un seul de ces combattants pourrait m’éliminer sans difficultés. Je fatigue très rapidement. C’est pour ça que l’on devra être très discret, car si l’on se fait repérer, la seul solution sera la fuite… On ne doit pas échouer… Je refuse de laisser Unna vivre cette enfer plus longtemps… Et je refuse également que tu sois en danger, Bëdia.”

Le jeune garçon s'étonne des propos, et de l'émotion que dégage son amie :

-”Tu crois que notre plan est voué à l’échec… Pas vrai? Si l’on ne peut pas utiliser des armes, on a peut être plus de chance si… Montre moi comment utiliser l’énergie. Comment tu fais toi? Tu as un gadget, ou quelques chose comme ça? Je veux faire partie de cette mission, et ça sera plus facile avec l’énergie !”

Matt hoche la tête négativement, en replaçant la petite plume de couleur derrière l’oreille du garçon :

-”Ce n’est pas aussi simple que ça. On utilise pas l’énergie grâce à un outil technologique quelconque. C’est quelques chose qui s’apprend, à travers de nombreuses techniques d’apprentissage. A Atsha, c’est une discipline que l’on nous inculque de la même manière que l’on peut enseigner la lecture ou l’écriture. En tout cas, pour maîtriser parfaitement l’énergie, il te faudra bien plus que quelques jours d'entraînement.”



Manavta, montant sur le véhicule prêt à décoller, presse les deux jeunes :

-”Écoutez, notre temps est limité. On doit se rendre à Shararti avant la nuit afin de récupérer des armes et des tenues militaire. Demain, lorsque l’armée se réunira pour escorter Chef jusqu’à Atsha, nous prendrons la place de trois hommes que j’ai libéré de leur journée. Une fois sur place, on devra malheureusement improviser. Faites ce que je vous ordonne de faire et ça ira. Unna est notre priorité. Je suis désolé pour les Atshans, mais ils passent après... . Allez, en route !”, termine t’il, démarrant le véhicule immédiatement après que Bëdia et Matt soient montés.




Le trajet dura plusieurs longues heures.

L'air frais du soir s'installait peu à peu, alors que la nuit commençait à tomber, dévoilant un ciel dégagé.

La grande planète gazeuse apparaissait alors très visible, occupant une bonne moitié de ce ciel, magnifique, ainsi que de nombreux astres au halo faiblement lumineux.

Ils arrivèrent dans le centre ville très calme de Shararti, alors qu'aucun habitant n’était à l’extérieur.

 

Manavta, au commande de l’engin, stationna dans une ruelle peu éclairé, et entra seul dans un grand building, construit dans ce métal Sharartian, le borsium, situé un peu plus loin, où il récupéra des tenues militaires pour Bëdia et Matt, qu’ils enfilèrent par dessus leurs vêtements.

 

Porter cette combinaison noir à Shararti laissait libre accès à tout les lieux de la ville. Les hommes de Chef n’avaient aucune règle à respecter, et était sans limite.

Leur seul obligation était d'obéir aux ordres de leurs supérieurs et du Leader.

 



Habillés comme le militaire Sharatian ordinaire, les trois compagnons entrent dans ce grand building, dirigés par Manavta qui connaît parfaitement les lieux. Ils prennent une sorte d’ascenseur circulaire qui utilise l’énergie produite par un compresseur d’air, afin de monter, à plusieurs étages au dessus.

 

Lorsque la plate-forme s’arrête, Manavta leur fais signe de le suivre, d’un geste de la tête, et fait comprendre à Bëdia qu’il doit mettre ses lunettes sombres, de manière à éviter que quelqu’un ne le remarque.

 

De nombreux soldats en tenus sont présents à cette étage, et saluent Manavta.

-”Bonsoir commandant, avez vous passé une bonne journée?”, interroge l’un d’entre eux avec beaucoup d'entrain.

-”Oui, très bonne, et je sens que demain sera magnifique.”, répond t’il, avec assurance, en passant devant un rang de soldat, et longeant un large couloir, alors que sur leur gauche, une grande baie vitrée arrondi permet d’observer l’immense panorama de la ville, celui ci surplombant le reste du monde.

 

Au bout de l’allée, Manavta introduit sa main droite dans une encoche profonde, taillé dans le mur, et placée à côté d’une porte. Une pression d’air vient plaquer le dessous de sa main, à plat, contre une sorte de scanner à lasers, très précis, qui analyse en détail chaque trait de sa paume. Après quelques secondes, un petit son clair et aigu confirme le résultat positif de l’analyse, qui permet d’ouvrir la porte.



Trois lits simples se font face, chacun placé dans un des coins de la chambre.

Une grande fenêtre longe les deux murs extérieurs de la pièce.

 

Manavta s’installe dans le lit opposé à la porte d’entrée.

A droite de sa couche, un meuble, équipé d’un écran ultra connecté de la marque WideNet et de divers outils technologiques, est rangé dans un meuble introduit dans le mur, que l’on peut faire coulisser.

 

Bëdia patiente, le temps que Matt ai choisi un lit, pour s’installer à son tour dans le dernier restant.

 

Le jeune homme s’allonge, lourdement, épuisé et pensif.

Il ne peut s'empêcher de se demander ce que devient Lombdi. Ce manque d’information le préoccupe et le bouleverse.

Le garçon à besoin de quelque chose pour se vider la tête, et pour réduire tout ce stresse très pesant, qui pourrait lui causer des ennuis lors de la mission du lendemain.

 

Habituellement, Bëdia écoute les chansons de son rappeur préféré, Spleen, lorsqu’il se sens mal.

Mais il n’a plus son bracelet électronique WideNet sur lui, puisque des militaires lui ont retiré, avant son affrontement contre Chef.

 

Spleen est connu dans tout Shararti pour ses chansons, et notamment Aphasye d'un martyre, qui dénoncent énormément de choses. Il insulte régulièrement Chef directement, ou à travers des métaphores, dans ses textes. Spleen a disparu, récemment, alors qu'il était activement recherché par l'armée du Leader.

 

 

 Bëdia repense à son combat contre Chef, justement.

 

-”Quand on aura libéré Unna de la prison… Je reprendrai ma quête. J’irai affronter Chef à nouveau, et cette fois, je le tuerai. Si je réussi… La guerre sera peut être finie.”, dit le garçon, exprimant ses pensées.

Matt, face  à lui, réagit à cette affirmation, à voix base :

-”Bëdia... Tuer n'est pas une solution...”

Manavta, à son tour, entre dans la conversation:

-”Je suis désolé, mais si tu souhaites tuer Chef, ce sera sans moi... Tout comme vous, je vois les choses horribles qu’il orchestre sur Ishka. Mais autrefois, il était différent. Lui et moi avons pour ainsi dire grandi ensemble… Enfin… De toute manière je ne suis pas certain que sa mort règle le conflit entre Shararti et Atsha. Cela dure depuis si longtemps...”

-”Tu as sans doute raison…”, ajoute Matt.

“Peut être... Que nos cultures sont simplement trop différentes pour collaborer. Les Atshans croient en KûLinta, le Dieu de la nature et des animaux. Les Sharartians croient surtout en eux même, en leurs capacités, et en l’intelligence de l’homme. Mais faire la guerre pour ces futilités… C’est idiot. Shararti devrait accepter notre culture.”

-”Et Atsha devrait accepter le fait que nous ne voyons pas les choses comme eux.”, affirme Manavta, à son tour, avant de poursuivre :

“En fin de compte, il n’y a ni gentils, ni méchants. Il y a simplement deux peuples, avec deux philosophies, et deux idéologies différentes.”, affirme Manavta, avec beaucoup de maturité.

Bëdia prend la parole à son tour: 

-"Et toi, Matt... En quoi tu crois? Est ce que tu pense réellement qu'il y a un Dieu responsable de tous ce qui arrive?"

La jeune femme se redresse, dans son lit:

-"Je sais que pour toi ça peut paraître ridicule. Le Dieux suprême créer la vie, Ishka lui permet d'exister, KûLinta la protège et Singal la fait perdurer. Je ne veux pas essayer de te convaincre de l'existence des Dieux, mais pourtant... Tout ceci est bien réel, c'est certains."

-”Hum… Les Sharartians et les Atshans ont deux cultures qui ne se ressemblent pas, c’est clair. Pourtant, elles ne me paraissent pas incompatibles. Si les gens ouvrent leur esprit, acceptent de faire les efforts nécessaires, alors ils arriveront à se comprendre et tout ira bien mieux sur Ishka.”




 

Bëdia semblait sûr de ses propos.

En fin de compte, il espérait surtout que cette vision satisfaisante d’un monde uni, qui accepte le mélange et les différences puisse réellement exister, afin d’être accepter lui même.

Car c’est avant tout ce que Bëdia recherchait : que les gens l’acceptent, et le considèrent comme l’un des leurs.

 

Mais plusieurs obstacles se dressaient encore sur son chemin, notamment cette mission dangereuse, qui était très importante pour Manavta.

 

Et rien ni personne ne semblait pouvoir l'empêcher de réussir, car il était prêt à tout les sacrifices, bien déterminé à libérer Unna, sa fille, dont l’absence lui était devenue insupportable.

 

Bëdia, lui, ne savait toujours pas quelles étaient les motivations de Matt dans cette affaire, et réciproquement.

Leurs buts étaient plus que flou, et pourtant, l’un comme l’autre avaient de très bonnes raisons de participer à cette mission.

 

 

 

Publié le 31/01/2015.

 

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


31/01/2015
9 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 9

CHAPITRE 9

 

 

 

L'heure était venue. Tout allait se jouer aujourd'hui.

La tension était montée à son paroxysme, et les nombreux soldats présents dans le building se préparaient pour le départ vers Atsha, dans un raffut phénoménal.

Des hommes armés circulaient dans l'ensemble du bâtiment.

 


Manavta termine d'enfiler son costume militaire noir une pièce, recouvrant l’intégralité de son corps, hormis son visage et ses mains.

-"Dépêchez vous, la troupe qui escorte Chef part bientôt !", hâte t'il les deux jeunes adultes, en attachant son brassard rouge sous son épaule.

 

Sans un mot, Bëdia se lève, en caleçon, avec nonchalance et en baillant.

Il s'avance jusqu'au robinet, situé dans un coin de la chambre, qu'il ouvre, pour nettoyer son visage avec de l’eau.

 

Matt, s'étire sous sa couverture quelques minutes, puis sort de la couche en sous vêtement, et s'approche, elle aussi, du robinet, où elle attend son tour, derrière Bëdia.

Lorsque celui ci termine, il est surpris de découvrir Matt, très peu vêtue, de lingeries blanches en soie, fines et presque transparente. Rougissant à vue d'oeil, envoûté par les formes de la séduisante jeune femme, il détourne son regard furtivement, le coeur qui palpite.

 

Le garçon rejoint le meuble à côté de son lit, qu'il fait glisser, afin de sortir ses vêtements.

Il ne peut s'empêcher d'observer discrètement Matt, qui essuie sa figure. Bëdia aperçoit alors de nombreux symboles étranges tatoués dans tout le haut de son dos.

 

Manavta remarquant l'inactivité du garçon, le frappe vigoureusement à l'épaule :

-"Dépêche toi gamin !"

Bëdia, surpris, sursaute et s'empresse d'enfiler son costume militaire.

 

La sonnerie du WideNet de l'homme retentit soudainement, Manavta accepte l'appel.

Le visage de la personne appelant se modélise sur l'écran de lumière verticale qu’affiche le bracelet électronique.

-"Bonjour Commandant. Le groupe qui escortera Chef quitte les lieux dans une dizaine de minutes. Présentez vous au rez-de-chaussée rapidement pour confirmer votre présence."

-"Bien. Nous descendons tout de suite.", termine Manavta.

 

Il coupe la communication et éteint l’objet.

Bëdia est prêt. Il porte les habits militaires standards fournis par Manavta, ainsi que ses lunettes noirs.

Il range la plume rose de Matt dans une de ses poches.

 

La jeune fille termine également de s'habiller de la même tenue.

 

Manavta saisit une arme de point* (*pistolet) posée sur son lit, et la tend à Bëdia, par le canon :

-”Prend là. C’est une ME2-N, qui projette des rafales d’air comprimé. Elle tire aussi des balles thermites, c’est pour ça qu’il y a un second canon, plus petit, sous le premier. Les balles thermites sont limitées, seulement onze dans le chargeur, et elle sont prévues pour ‘ouvrir les passages de force’… Autrement dit, on ne les utilises qu’en cas majeur de nécessité. Tu as plusieurs gaines sur ton costume militaire, range là dans celle qui te paraît le plus confortable. Allez, descendons !", ordonne Manavta, en ouvrant la porte de la chambre.

 

Ils rejoignent l'ascenseur central, bondé de soldats, qui discutent de sujets divers.

 

-"Moi je le trouve pas terrible, hein. Sérieux, ce système de double saut est dégueulasse, encore pire que dans Mind Ops 2. Les développeurs se foutent vraiment de nos gueules." dit l'un d'entre eux, sûr de lui, et inidentifiable, perdu dans la foule.

-"Ah bon? Moi qui comptais l'acheter... Remarque, je suis pas surpris, Mind Ops c'est un jeu commercial à fond maintenant, pas comme Bomb Meadow, ça au moins c'est un super FPS qui innove tout le temps !", affirme un second soldat.

-"Tu racontes n'importe quoi. En plus votre communauté est composée à quatre vingt pour cent d'ados boutonneux en chaleurs, débiles et qui sont amoureux de Khasy Cirmct.", rétorque le premier.

 

La plate forme descend, dans un vacarme tonitruant, jusqu'au rez-de-chaussée, où elle termine sa course.

Les trois compagnons avancent, menés par Manavta.

Matt et Bëdia le suivent attentivement, pour ne pas se perdre dans l'immense foule.

 

Ils rejoignent une troupe de soldats à l’extérieur, qui prépare leurs motos, des modèles militaires, planantes et très performantes. Un peu plus loin stationne une grande voiture noir et large. Celle ci utilise un système de propulsion diffèrent de celui exploité sur les motos, bien plus puissant. La voiture est équipée de deux ailes fines à chacun de ses côtés latéraux, ayant les sections avant légèrement courbées, qui permettent de laisser planer le véhicule très longtemps et avec peu de perte de vitesse après l'avoir propulser.



-”L’armée a prévue une Phratricid par personne, tu sais comment ça se conduit?”, interroge Manavta, grimpant sur l’une d’elle.

Matt hoche négativement la tête, comprenant qu'il parle des motos planantes :

-”A Atsha ont utilise pas ce genre de véhicule.”, répond elle, en murmurant pour éviter que quelqu’un ne l’entende.

-”Et toi Bëdia? Hé ! Gamin !"

 

Le jeune homme ne donne aucune réponse, et semble une fois de plus songeur, aspiré par ses pensées, le regard vide.

“Hé !!”, s’agace Manavta, le giflant à l’arrière du crâne.

“Réveille toi, bon sang ! Je sais que la pression est lourde, mais on a plus le temps de douter, là, on passe à l’action !”

 

Bëdia, surpris, se masse à l’endroit où il a reçu le coup, en fronçant les sourcils :

-”C’est bon, je conduis ce genre de javeline* depuis plus longtemps que toi.”, assure t’il, en montant sur l'une des motos libres, suivi par Matt.

“Il m’a surpris, ce fils d'adultère !”, s’exclame le garçon, s’adressant à la jeune fille, amusée, qui s'assied derrière lui.

 

*Javeline:  synonyme de moto planante, employé dans le jargon des courses sportives.

 

Quelques motards à l’avant du bataillon commencent à décoller.

Bëdia démarre à son tour, alors que Matt passe ses bras autour de lui.

 

La meute s’envole en vacarme et ils accélèrent, disparaissant rapidement à l'horizon.

 

Le comportement de Bëdia était de plus en plus étrange, il avait parfois des absences, et était souvent fatigué. Pourtant il semblait plus vigoureux que jamais. L'entaille qu'il s'était fait sous l'avant bras aurait dû laisser une cicatrice très marqué, mais ce matin là, elle avait déjà disparu, et avait été remplacé par une simple tache un peu rouge. A ce moment là, il était difficile de comprendre les motivations de Bëdia. Moi, je me demandé simplement si le Bëdia que je côtoyais ce jour là était le même que celui que j'ai connu autrefois.

 

 

 

L’essaim avance désormais à vive allure, entourant la voiture, au centre, où est installé le leader de Shararti.

Le bruit sourd des nombreux véhicules est si fort qu’il camoufle tout autre son.


Ils poursuivent leur chemin, survolant l’immense forêt de la chaîne de Montagnes Raë.

Atsha apparaît peu à peu et devient visible, à l'horizon.

 

Bëdia l'aperçoit, et découvre que celle ci est bâtie sur une immense plate forme s’élevant au dessus des arbres alors que les rayons de l’étoile binaire, qui se lève, traversent le sublime panorama de la première ville d'Ishka, et des montagnes à l’horizon.



L’essaim atteint la cité, quelques heures plus tard.

L’ensemble des véhicules déboulent sur une grande et longue allée, à l'entrée de la ville, en diminuant leur hauteur de vol et leur vitesse pour poursuivre leur chemin, sur la route.

Atsha est coloré, et particulièrement propre. La majorité des constructions autour du centre de la ville sont des petites maisons à étages, et de couleurs claires.

La route est pavé de grande pierres plates blanches et lisses, qui reflètent la lumière du jour. Des rangées d’arbres en fleurs s'étendent le long de chaque côté de la voie, colorés de roses, de blancs ou de bleus clairs. Les habitants de la ville commencent à sortir de chez eux pour saluer les motards.

 

Comme prévu, le bataillon se dirige vers le centre de la ville, là où se dresse d’immenses tours habitées, qui autrefois, ont été bâtis par les premiers colons.

 

Dans une grande rue, située sur leur droite, se déroule un marché, bondé de monde, qui observent le cortège passer.

Là, est construit un grand temple religieux en bois, peint de rouge clair et de blanc, et sur les murs duquel sont gravées plusieurs estampes blanches, représentant des dieux Atshans ou des hiéroglyphes.

 

L’armée arrive sur le lieu de rendez vous, une grande place, où se dresse une foule impressionnante de gens qui les acclament.

Les motards s’arrêtent, les uns derrière les autres, à quelques dizaines de mètres d’une grande scène décoré de reliques anciennes, symboliques, où aura lieu la cérémonie.

 

Les soldats de Shararti se retrouvent rapidement encerclés par la populace, les Atshans montrant leur joie bruyamment, avant que les hommes de leur armée, nommés Sentinelles, vêtus de tenues légère rouges et noires, n’interviennent, ordonnant aux civiles de s’écarter.

 

Bëdia et Matt quittent leur véhicule, et cherchent Manavta dans l’essaim de soldats.

Celui ci les repèrent en premier, et les rejoint, en les prévenant :

-”Restez prêt de moi. Le cortège va avancer jusqu’à la grande scène, là bas. Je doute que les soldats Atshans puissent garder le contrôle sur les civiles encore très longtemps. Dès qu’une occasion s’offre à nous, on sort discrètement de la masse, on s’éloigne, et ensuite, Matt, ça sera à toi de nous guider.”

La jeune fille acquiesce.



Chef sort de la voiture, il semble en forme. Les Atshans l’applaudissent vivement, et il est immédiatement entouré par des soldats, armés, et prêt à intervenir, parés à toute éventualité.

-”Si seulement ils savaient ce que cette pourriture compte leur faire.”, grogne Bëdia à voix base.

 

Le leader de Shararti et son escorte s’avancent avec nonchalance, saluant la foule excitée, jusqu’à la grande estrade.

Comme Manavta l’avait prédis, les Sentinelles se retrouvent rapidement débordés par les nombreux civiles présents.

Manavta profite de la situation pour quitter les rangs de l’armée Sharartian et fait mine d’aider les soldats Atshans à repousser les gens, avant de s’insérer dans l’immense foule, suivit de Matt et Bëdia, qui avancent sans un mot, à travers la masse, assourdissante.

Les trois camarades parviennent à rejoindre une ruelle, plus loin.

 

-”Par ici !”, appelle Matt, prenant les devants et indiquant le chemin à suivre.

Les deux hommes suivent la jeune fille, choisissant avec minutie qu’elle passage emprunter, afin d’éviter d’être vue.

Bëdia, Manavta et Matt courent, longeant une ruelle étroite entre deux très hautes tours habitées, dont les parois sont sans doute faites d’alliages de métaux, puis recouvert de pierres blanches lisses, afin de respecter les traditions visuelles Atshans.

 

 

Alors qu'ils empruntent une nouvelle rue, à l'intersection de la première, ils manquent de peu d’être repérés dans leur course par deux hommes, qui discutent.

Matt fait signe à ses deux compères de ne pas avancer.

Pas à pas, elle s’approche, seul, de l’endroit où se trouvent les deux civiles.

La jeune fille commence alors à escalader agilement le mur de l’immeuble de droite, sous les regards ébahis de ses camarades.

 

S'agrippant à un rebord de fenêtre, à plusieurs mètres du sol, Matt observe l’autre côté de la rue, afin de repérer d’éventuelles autres civiles.

Ne remarquant personnes, elle concentre sa magie, et envoie une faible décharge sur les deux Atshans, pour les étourdirent.

-”La voie est libre !”, annonce Matt, en descendant, alors que les deux civiles s’écroulent lourdement au sol.

“La tour, à une centaine de mètres… C’est là qu’on va.”, poursuit elle, pointant du doigt un grand bâtiment, qui ne semble pas surveillé de l’extérieur.

 

Manavta dégaine alors instinctivement son arme, et d’un geste de la tête, conseil à Bëdia d’en faire de même, alors que celui ci semble une fois de plus très préoccupé par ses pensées. Matt remarque l'attitude des deux hommes:

-”N’oubliez pas, vous ne tirez que s’il n’y a vraiment pas d’autre choix, et on ne tue personne !”, exige t'elle, emboîtant le pas à Manavta, très décidé, puis le dépassant, pour mener la marche.

 

Une grande porte équipée d’un portique de sécurité à capteur laser leur fait face, et leur empêche l'accès.

Matt se concentre quelques secondes, fermant les yeux, alors qu’un halo d’énergie se forme autour d’elle, et lui permet de dévier les détecteurs.

-”Entrez, vite.”, appelle t’elle, en couvrant leur passage sous le portique.

-”Hé ben… Ils ont une technologie plus avancés que je le pensais…”, s'étonne Manavta, sidéré,

“Moi qui imaginais les Atshans vivant comme des sauvages.”

 

Entrés, et poursuivant leur progression à travers le bâtiment, ils découvrent un long couloir éclairé par endroit grâce à plusieurs appliques murales.

 

En s’avançant, les deux hommes remarquent avec stupéfaction qu’à chaque embranchement se prolonge de nouveaux couloirs interminables, qui s’entrecroisent avec le premier. Manavta, désespéré, panique :

-”Bon sang, il y a des centaines de chemins possibles... Comment va t’on faire pour trouver la cellule d’Unna parmi toute ces cages?!?”

 

 

 

Publié le 05/02/2015.

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


05/02/2015
9 Poster un commentaire

SIXTH SINISTER Chapitre 10

CHAPITRE 10

 

 

 

 

Manavta, Matt et Bëdia avaient réussi à entrer dans le bâtiment en déjouant la sécurité du portique. Nous n'étions plus très loin de l’endroit où était retenue Unna. Nous étions tous prêt à poursuivre l’effort, à allez jusqu'au bout pour la libérer. Seulement, les immenses couloirs de la prison semblaient interminables, et le temps étaient bien trop limité pour fouiller les cellules une à une.

 

 

 

Quelques minutes plus tard, toujours menés par Matt, qui dirige les deux hommes à travers les longues allées sans fin, Manavta s’interroge, et a visiblement besoin d’être rassuré :

-”Bon sang, t’es sûr de savoir où tu vas?!”

-”Oui. Suivez moi et ça ira. On prendra un couloir à droite et au fond, on trouvera des escaliers que l’on montera jusqu’au septième étage. Unna est probablement enfermée dans une des cellules sous surveillance.”, affirme la jeune fille, qui semble sûr d’elle.

 

Bëdia, observant attentivement dans chacune des voies, remarque de nombreuses portes de cellules, grillagées et fermées, qui garde sans doute des prisonniers, et s'étonne alors qu’aucun Sentinelle ne soit présent pour surveiller.

La jeune femme suit le chemin qu’elle a indiquée précédemment, et une fois arrivée à la cage d'escaliers, progresse, pas à pas, très attentive.

-”Personne.”, murmure t’elle, à ses deux compagnons.

Ils poursuivent alors leur montée, en s’assurant, à chaque étage, qu’aucun garde ne s’apprête à prendre les marches, afin d’éviter de se faire surprendre dans le dos.

 

Approchant du sixième étage, ils discernent deux hommes, qui discutent, leurs voix résonnants dans la cage.

-”Là, ils descendent, ne bougez pas je m’en occupe.”, prévient Matt, en chuchotant, qui charge son énergie.

Lorsque les deux Sentinelles arrivent à sa hauteur, elle leur envoie une puissante décharge, qui touche de plein fouet et étourdie le premier, qui s’écroule au sol, mais qui manque de peu le second.

Bëdia se précipite et charge une puissante rafale d’air comprimé. Matt s'en rend compte et réagit:

-"Non !", s'exclame t'elle, repoussant le jeune homme, déviant son tir, qui touche la jambe du second sentinelle, chutant à son tour lourdement.

"Bëdia, on ne tue pas !", ordonne la jeune femme, angoissée.

-”Et toi, ne prend plus d’initiative aussi irréfléchie !”, préviens Manavta, rehaussant vivement son brassard rouge à hauteur de l’épaule, agacé par les risques pris.

 

 

L’équipe continue d’avancer, et monte jusqu’au septième et dernier étage, qu’ils atteignent après une dizaine de minutes.

 

Matt quitte la cage d’escalier et s’approche de l’entrée du hall, d’où elle observe :

-”Y en a autant que je l’imaginais… Ça va être compliqué. “, avise t’elle.

-”Prenons le temps de visualiser leur comportement, il y a sans doute une faille quelque part.”, répond Bëdia, se joignant à elle, devant l’accès.

 

La grande salle s’étend en longueur et est peu éclairée. Le mur à l’opposé de l’entrée ferme plusieurs cellules de prisonniers, par de grandes barrières métalliques dont les axes semblent être traversés d’un courant électrique, empêchant le contact physique. Devant chaque grille s’est établit un Sentinelle, immobile, qui surveille et garde la zone.

A l’extrême gauche, un renfoncement dans le mur conduit à une nouvelle pièce, où vont chercher à se rendre les trois compagnons, Unna y étant isolée.



-”Je ne vois absolument pas comment on pourrait passer. Il y en a au moins vingt simplement dans cette pièce.”, s’inquiète Manavta, désabusé.

-”Unna est juste de l’autre côté de cette salle… On ne fait pas demi tour.”, répond Matt, réfléchissant à un moyen de passer.

-”J’ai peut être une idée.”, prétend Manavta

“Mais c’est sûrement risquer et les probabilités que ça fonctionne sont faible.”

-”Explique.”, demande Bëdia.

-”Bien. A l’étage en dessous, il y a ces deux gars qu’on a étourdi… Matt pourrait s’habiller avec une tenue de Sentinelle, remonter et aller informer l’un des gardes de cette salle qu’un problème majeur se déroule en bas. Peut être qu’ils y croiraient et descendraient, laissant l’endroit sans surveillance.”

 

La jeune fille semble sceptique :

-”Dans le genre plan sans conviction et sans originalité, on fera difficilement mieux. Ça ne peut pas marcher. En admettant que je les informe d’un problème réellement grave, la moitié des sentinelles descendraient peut être, mais pas plus… Par contre, si l’on s’équipe tout les trois de ces tenues, ont pourrait rejoindre la cellule d’Unna derrière sans problème.”, conclut elle.

 

Bëdia l’interrompt et pense :

-”On a pas assez de fringues.  Y a que deux mecs qui dorment en bas…”.

“Alors Manavta et moi allons chercher Unna seul.”, déclare la jeune fille, s'apprêtant à descendre.

-”Non, je viens avec vous ! Je n’ai pas besoin que tu me protèges, je fais partie de cette mission autant que vous.”, répond Bëdia, agacé, et décidé à agir.

-”Je sais que tu ne veux pas le comprendre mais... C'est bien plus risqué pour toi que tu ne le crois. Il n’y aucune raison que tu mettes ta vie en danger aujourd'hui… Cette mission ne te concerne en rien.”, rétorque Matt, qui semble étrangement sur la défensive.

-”On aura plus de chance de s’en sortir si on est trois, et de plus, tu auras besoin d’une tenue supplémentaire pour Unna, sinon, impossible de la faire sortir d’ici discrètement !”, affirme Bëdia. Sûr de lui, il poursuit :

-”Je vais m’habiller avec ces fringues et ensuite j’irais parler à un des Sentinelles, je lui dirais qu’on à besoin de deux personnes en bas pour un soucis urgent. Ils vont me suivre. Une fois dans l’escalier, vous les mettrais KO. Ça nous fera quatre costumes complets, un pour chacun d’entre nous et un supplémentaire pour faire évader Unna.” termine t’il, avec beaucoup d’assurance.

Matt ne semble pas vraiment apprécier cette idée, elle qui souhaite éviter à Bëdia de participer à cette mission. Mais Manavta lui, parait en accord avec ce plan :

-”Le gamin a raison. On doit choisir une approche intelligente et ne pas prendre de risque inutile. Hors de question que l’on néglige nos moyens mis en oeuvre pour sortir Unna d’ici. Bëdia, fait ce que tu as à faire.”.

 

 

Les regards se tournent alors vers Matt, qui, d’un signe de la tête, donne son accord, désemparée et visiblement à contre coeur.

Bëdia acquiesce à son tour, et s'empresse de descendre pour enfiler les vêtements d’un Sentinelle. Fait d’un tissu fin, le pantalon est large et rouge, le haut est noir et serré. Une fois assemblée, les différentes parties du costume recouvrent l’intégralité du corps, y compris les bras, les mains et le visage.

 

Habillé, il rejoint ses deux camarades, et entre seul dans la grande salle sous surveillance, simulant la démarche ferme d’un Sentinelle ordinaire.

 

Matt et Manavta l’observent parler, depuis un coin d’ombre dans la cage d’escalier, avec le garde posté devant la première cellule.

 

La conversation tarde, et ses compagnons s’inquiètent :

-”Qu’est ce qu’il peut lui raconter, à ton avis?”, interroge Matt, peu rassurée.

Manavta garde le silence, ne sachant quoi répondre.

 

Le sentinelle semble finalement appeler un de ses collègues d’un signe de la main, un peu plus loin, qui s’approche, avant de suivre tout deux Bëdia, qui les amènent jusque dans les escaliers.

-”Il a réussi, prépare toi.”, annonce Manavta, d’un air soulagé, se déplaçant, pour se cacher derrière un mur, à un endroit moins visible et plus favorable à une attaque discrète.

 

Le jeune homme descend les marches, comme si de rien n’était, suivi par les deux Sentinelles qui ne se doutent de rien.

Furtivement, Matt se jette sur le garde de gauche, et le plaque brutalement à terre alors que Manavta tire une rafale d’air comprimé dans les deux jambes du second Sentinelle, qui s’évanouit instantanément et chute dans les marches. Il se presse et enlève rapidement la tenue du garde :

-”J’espère que le sang et les trous ne seront pas trop visible”, pense Manavta.

 

Matt étourdie d’une légère décharge le premier homme, à terre, gémissant, par peur qu’il n’attire l’attention avec ses bruits, puis lui retire ses vêtements.

-”Maintenant on s’active. Si d’autre gardes passent par ici, on est foutu.”, ordonne Manavta, déjà habillé, en retirant la tenue réservé à Unna, sur le dernier Sentinelle.

 

La jeune fille, également habillée, dirige la marche de nouveau, et ils entrent tout les trois dans la grande salle.

Après quelque pas, un des gardes, posté devant une cellule, s’adresse à eux :

-”Déjà de retour? Ça ne devait pas être si important.”

-”On a rapidement réglé le problème.”, s'empresse de réponde la jeune fille, simulant une voix rauque, plus masculine .

-”Ah, euh… Le problème, hein? Hum.”, s’interroge le Sentinelle, visiblement surpris.

-”Dit moi, qui s’occupe de la prisonnière dans l’autre salle?”

-”La Sharartian? Huuum… Nirasha j’imagine, il est sans doute avec son assistant.”

Matt le remercie d’un geste de la tête, puis poursuit son avancée.

Une fois arrivés au bout de la grand salle, ils passent le renfoncement dans le mur, qui les mènent à un nouveau portique de sécurité. Matt se concentre une fois de plus pour invoquer, difficilement, un halo d’énergie autour d’elle puis de ses compagnons afin de le traverser.




La tension devient lourde, le stress est insupportable. Seul Bëdia semble calme.

 

Ils avancent dans l'unique petite pièce d’une quinzaine de mètres carrés, qui se prolonge sur la droite après le portique.

 

Au fond de celle ci, la cellule, où une jeune femme est allongée de tout son long sur le sol.

Manavta ne voit pas son visage mais il sait que c’est sa fille. L’émotion l’envahit.

 

Un homme seul habillé entièrement de blanc, est debout devant un bureau, et s'agace, visiblement énervé par la tache acharné qu'il effectue, sur un clavier électronique murale, se dressant au dessus de la table de travail.

 

Manavta, porté par ses émotions qu’il ne maîtrise plus, les yeux sans doute en larmes derrière le masque de tissu, qui recouvre son visage, s’avance seul, jusqu’à l’homme en blanc.

-”Oh bonjour, je ne vous avais pas entendu entrer.”, dit il ayant à peine le temps de les saluer, avant que le soldat Sharartian lui brise la nuque sans sourciller, devant Matt qui ne dit rien, étonnement.

 

Manavta est désormais face à la cellule. La jeune fille enfermée se lève péniblement, et gémit, visiblement épuisé, en essayant de se mettre debout.

-”Ma chérie…”, murmure Manavta, retirant le vêtement de sa tête.

 

Il tombe en larme, découvrant sa fille.

Unna, semble âgée d’une vingtaine d’année, vêtue d’une sombre blouse de prisonnier, elle à un beau visage, avec des traits fins ainsi qu’un regard intense. Son teint, très pâle, blanc, s’explique par l’épuisement qu’elle a accumulée et par l’enfermement. Plusieurs cicatrices profondes sont visibles sur sa figure.

Une sorte de casque de métal, à la surface très lisse, recouvre entièrement son crâne, masquant ses cheveux et se prolongeant devant ses oreilles.

 

La jeune fille reconnaît Manavta, son père :

-”Papa…?”, demande t’elle, fébrilement, la voix cassée, alors que la porte de la cellule s’ouvre, d’un bruit strident, lorsque Matt appuie sur l’un des boutons du clavier murales.

 

La grille ne les sépare plus. Le père et la fille s’observent, face à face, s’échangent de longs regards, à moins d’un mètre l’un de l’autre, trop émus pour pouvoir bouger.

Matt retire son masque, à son tour, et dévisage Unna quelques secondes, les yeux rouges et en larmes, avant de s’avancer soudainement jusqu’à elle, et de la prendre dans ses bras, devant Manavta qui reste immobile, puis de l’embrasser amoureusement, d’un baiser intense, presque frénétique, alors qu’Unna lui caresse les cheveux, tendrement.

 

Bëdia, reste figé et muet.

Il assiste, sans rien dire, à cette scène improbable, de ces deux jeunes femmes qui s’embrassent, par amour, devant lui.

Ses yeux grand ouverts, exorbités, ils ne réagit plus, le coeur tambourinant, comme frappé par la foudre.

 

Toute ses tentatives, repoussées par Matt s’expliquait désormais. La femme dont il est désespérément tombé amoureux est en réalité lesbienne.

 

Lorsque les deux jeunes femmes cessent de s’embrasser, Manavta enlace à son tour sa fille dans ses bras, quelques minutes.

Matt lui fait comprendre d’un geste de la tête, souriante, et très émue, qu’il est tend de partir.

L’homme acquiesce, heureux, et tend les vêtements de Sentinelle à Unna, pour qu’elle les enfilent.

 

 

-"Pour Bëdia, le choc a sans doute été extrêmement brutal, et sa déception immense.

Le masque du Sentinelle qui le recouvrait encore m'empêchait de lire sur son visage.

Il m'était impossible de savoir ce qu'il ressentait.

 

Jusqu'au moment où il a dégainé son arme.

Un puissant coup de feu a retentit et une balle thermite se logea violemment dans le crâne d’Unna.

Mes tympans succombèrent sous la détonation percutante, assourdissante. 

Le visage d'Unna explosa en morceau sous la puissance de l'explosion.

Puis elle s'effondra sur le sol. Sans vie.

 

Des morceaux de chairs et d’organes s'éparpillèrent dans une immense flaque de sang noir.

J'ai senti la présence des démons.

 

 

 

Bëdia, le bras tendu, venait de tirer sur la jeune femme qu’ils étaient venus libérer.

Froidement, sous les yeux exorbités de Manavta, tachés par le sang de sa fille.

 

L’imposante flaque de sang noir s'étendaient rapidement sur l'ensemble du carrelage blanc, entraînant un morceau d'oeil dans sa progression à travers la pièce, où un silence insoutenable s'était installé.

Je m'écroula à terre, anéantie puis m'évanouit à la vision de cette scène d’horreur cauchemardesque."

 


Le silence s'installe dans la pièce. Après quelques secondes de calmes, Samana redresse ses yeux humides.

-"Bëdia... A tué votre petite amie. Si j'ai bien compris, vous êtes Matt.", questionne l'homme de gauche, apparaissant via l'écran face à la jeune femme.

-"Oui... Après avoir tué Unna, il quitta la pièce, en adressant un dernier message à Manavta: 'Pardonnez le, commandant.'... Bëdia n'existait plus... Le souvenir de cette scène ne cesse de me hanter…"

-"Ce gamin a tué votre amie, à cause d'un simple baiser?", interroge le seconde hommes, à droite.

-"Bëdia souhaitait une vengeance. Malgré la souffrance que ce baiser a pu lui infligé, je doute que celui ci justifit ce meurtre si choquant et inattendu… Il devait y avoir autre chose. Mais je n'ai pas terminé.

Après cette événement, Bëdia quitta l’immeuble.

Pour lui, il n’y avait désormais plus qu’une seul chose à accomplir.

Il se rendit à pied, habillé de sa tenue de Sentinelle, jusqu’au lieu de la cérémonie, en ville.

Lorsqu’il arriva, les Leader d'Atsha et Shararti étaient face à face, se serrant la main, vraisemblablement sur le point de signer l’accord de paix.

 

Bëdia s’introduisit dans la foule, poussé par son désir de vengeance, et la traversa pour s’approcher à quelques mètres de la scène.

Il s’empara de son arme, et tira sans sourcillé une rafale d’air comprimé dans le cou de Chef, là où il l’avait blessé la première fois. Le Leader Sharartian s’affalait sur l’estrade, devant l’immense population d’Atshans paniquées.

 

Lorsque les gens en parlent aujourd’hui, ils décrivent cette instant comme un désastre épouvantable, les hurlements stridents insoutenables envahissaient la place, alors que tout les militaires, des deux camps, étaient en jougs prêt à tirer et à agir.

 

Bëdia monta sur la scène, face à une foule exprimant sont incompréhension et sa peur.

Il s’approcha du corps de Chef, encore en vie, et allongé dans une flaque de son sang, qui ne pouvait plus respirer.

Bëdia s'accroupit, puis retira son masque de Sentinelle, pour observer son adversaire succomber.

 

Il prit la parole.

Face au peuple qui l’écoutait, il annonça que Chef n’avait aucunement l'intention de signer un accord de paix. Son seul et unique but était d’obtenir le secret de l’énergie bleue, par n’importe quel moyen, y comprit le meurtre de masse.

Chef ne voulait pas d’un monde libre, mélangé et tolérant.

Bëdia, lui, le souhaite.

 

Après cette révélation, la foule s’enflamma. Tout le monde doutait, tout le monde avait peur. On dit que les réactions du peuple furent assourdissantes.

 

Les Sharartians étaient prêts à tirer sur les Atshans, et les Atshans étaient prêts à en découdre également.

 

Bëdia leur annonça que désormais, il était le nouveau Leader de Shararti et qu'en tant que nouveau chef, les choses seraient différentes. Sous son commandement il n’y aurait plus de dictature, plus de meurtre, plus de viol, plus de torture.

La liberté, l’union, l’amour et la paix seraient les seuls mots d’ordre.

 

Il lança un dernier regard sombre à Chef, ce dernier suffoquant, étouffé par son sang, puis prononça une dernière phrase à son adversaire :

“A quoi bon vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir”.

 

De son arme chargé il tira une balle thermite qui explosa en percutant le crâne de l’ancien Leader, devant une assemblée choquée, perdue, qui doutait, mais finalement, pleine d’espoir...



Évidemment, ceci n’est qu’un résumé...

Mais vous comprenez désormais?

Vous comprenez pourquoi je vous disais que Bëdia n'est pas n'importe qui?

En tuant Chef, il devenait le nouveau Leader de Shararti.

Ce message de paix et ce meurtre aurait pu permettre à Bëdia de vivre, enfin, avec les autres.

 

Mais ça ne se déroula pas comme Bëdia le souhaitait. Les Sharartians ne l'ont jamais accepté. Les Atshans non plus. Tous voyaient en lui la descendance de ceux qui, jadis, avaient essayer de s'approprier de force Ishka.

 

Bëdia ne supporta pas le sort qui lui était réservé. Très vite, les gens dirent qu'il était lunatique, en proie, parfois, à des crises de colère. Des rumeurs le discréditant circulait sur lui.

Et notamment une, qui disait qu'il parlait souvent seul, avec un animal qui n'existait pas... Un animal qu'il nommait Lombdi...

Son ami, son compagnon comme il l’appelait, n'avait vraisemblablement jamais existé nulle part, hormis dans sa tête.

 

Pendant son enfance, Bëdia a toujours était très seul.

Il avait eu besoin d'imaginer un ami qui ne le rejetterait pas, contrairement au reste du monde….

Bëdia était surtout quelqu'un de terriblement triste, qui souffrait énormément...

 Tout ce que Bëdia voulait, en fin de compte, c’était être accepté...

 

A force de subir cette haine général présente à Ishka envers lui, Bëdia perdu l'esprit définitivement et on dit qu'il succomba au démon.

 

Personne ne sait ce qu'est devenu Bëdia. en revanche, on sait ce qui est arrivé à Shararti.

 

La ville fut bombardé quelques semaines plus tard. Les Atshans furent les premiers accusés. Probablement l'œuvre de rebelles.

Ce n'est plus qu'une cité en ruine de plus sur la carte, désormais.

Depuis ce drame, Atsha subît la guerre civile, entre les habitants de longue date de la ville, et les rescapés Sharartians qui cherchent un toit. De nombreuses vies périssent chaque jour et le souffle d'Ishka s'épuise.

Dhil va assouvir la vengeance suprême. Celle de son hôte... Bëdia. Il n'y a plus d'espoir, nous sommes condamné et si personne n'intervient, Ishka pourrait vivre son Sixième Sinistre."

 

-"Je vois... C'est très intéressant. Nixo, préparez une flotte. L'armée Terrienne par pour Ishka."

-"Bien, président Saka."

-"Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'Ishka ne nous appartiennes de nouveau. Merci de nous avoir contacter, mademoiselle."

 

 

 


 


 

FIN

La différence tue. Les morts le savent.

 

 

 


 

 

Publié le 05/02/2015.

 

 

 

  

Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

 

 

Sans fusils j'vous élimine d'un coup stylo affûté dans l'cul

C'est d'la violence polie qui instruit ni méchante ni corrompue

Différent de tout ces rappeurs poètes à la Titanic ta mère

Qui chantent des textes calvaires n'comprennant pas eux même l'horreur d'leurs vers

Tout ces médias ne sont plus qu'une manipulation divertissante

T'es pas d'accord t'es pas normal l'antisémite n'a t'elle plus honte?

Phrases pleines de mots débridés puisqu'on a qu'une chose à attendre

La vie cette maladie mortelle en phase finale

 

Parait qu'mes textes sont aussi incompréhensibles et malsains

Que si j'les prononçais seul tel un fou sur une îles desserte

C'est marrant j'crois bien être sur une île, oui mais entourés d'singes

 

Alors monsieur, excusez pour l'retard

J'm'installe permettez moi de vous en faire part

Voilà écoutez, ma femme m'a annoncée être tombée enceinte !

Début d'soirée, fatigué rentrant d'mon taff d'esclave, elle m'lache un

"Titi d'amour faut qu'on parle rejoins moi par là et assied toi !"

Ma femme est formidable elle pratique la reproduction sans moi.

Docteur j'ai peur, c'est terrible, j'panique quelque chose trotte dans ma tête

J'pense peut être qu'au pire, si jamais il avait la gueule d'son père l'inceste ?!



Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

La technologie évolue pas les consciences collectives

Si l'océan s'adapte à l'odeur d'nos pines radioactives

Ce p'tit merdeux d'fils indigne tabasse sa propre mère nature

A grand coup d'matraque bien placé sans pitié sur l'point d'conclure

Je prie Dieu merci, l'temps tient toujours parole sans demi-mesure

J'attend impatient l'jour où la faune organisera l'génocide humain

Et puisque

Ça aime faire la guerre et visiblement la guerre sans perte c'est pas la guerre

Puisque cracher au visage du voisin d'en dessous n'est pas juste immature

L'espoir ne fait pas vivre, et y croire baise juste nos rêves d'couleur dans l'futur

Apprécions ensemble l'avant goût d'la mort prisonnier derrière ces clôtures

J'assiste à mon propre enterrement la tombe est posée sur un tas d'ordure.

 

....

 

Parfois un peu trop parano

Petit con écoute attentivement

Je n'doute pas être au dessus du lot

Tu risque d'changer d'comportement

Écoute la sur puissance d'mes mots

L'histoire simple qui traverse les temps

 


Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

Moins d'images plus d'effet qu'un film érotique

Citoyen d'Sharar' as tu compris l'deal?

Enfile une couche cache moi cette trique épique

J't'explique que ta famille enfante des débiles !

Assied toi t'inquiète rien d'grave pas de panique

J'sape l'morale avec des récits subtiles

 

C’est la vérité vrai et si c’est ce que tu veux la vérité

La vérité

Appel donc saoul s'tu souhaites la prononcer

Aujourd'hui n'sort que d'la bouche des hommes bourrés

C'est risible t'y'a cru à ces foutaises d'libertés?

Puisque chaque étape ajoute de nouvelle balles dans le pied

Vivre l'horreur, l'apprécier, très vite exécuté

Scène de crime s'déroule actuellement à la récrée

Pas choqué d'apprendre que de 12 ans le tueur est âgé

Pensif je m'interroge, ça m'paraît si in censé

Pour le moment je crois que la vie aime simplement blaguer.

Ils se plaignent qu'ai toujours raisons la majorité

En plaidant allégeance à la connerie contre leur volonté

Ça ne m'amuse pas d'être vulgaire, mais pour être compris j'y suis forcé

M'dame société t'chie sur les pompes et d'son air fier t'ordonne d'nettoyer !

Comprenez qu'l'union fait la force, le monde est laid s'il n'est pas coloré

Alors glissons le dans l'anus du p'tit prince diarrhéiques ce pétard mouillé

 

Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre qui n'peut

Vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir

 

Spleen - Aphasie d'un Martyre

(Shararti, 16/03/8080/9ème Gola)

 

 

Fr-Sinistre, Fr-Sinistre.com, SixthSinister, Sixth sinister, bedia, bëdia, samana, matt, manavta, lombdi, unna, shararti, atsha, pusta, kûlinta, pusta sacré de kûlinta, kulinta, singal, ishka, déesse atsha, déesse ishka, déesse de la discorde singalice, dirpiet, dirpïet, kron, ulisin, ulïsin, mont-rae, mont-raë, mont-raë nord, mont-raë sud, pahale, tier, dirgan, buk, singalice, listice, Fy, djeffh, djeffh ena, djeffh-ena, alexey, alexey vladic, ewa, ewa vladic, iwan, cyryl pryziak, ciryl prizyak, cyril pryziak, Maciej, Mikolaj, histoire, histoire amateur, spleen, rap, futur, monde futuriste, etoile binaire, etoiles binaires, widenet, hover sst, Satyarthi


05/02/2015
44 Poster un commentaire

FIVE NEWS ROSTERS CARD REVEALED

 

FIVE NEW ROSTERS' CARDS REVEALED !

 

As it was announced previously, PFL will split its unique roster in two for the second season, which mean each of the current show will have their own roster.

 

We don't know if the two shows will remain as they were during the first season, but a tweet posted on the official PFL Twitter account let us think that a longer voting time would be possible, as new schedules ("Memento Mori" was previously schedule each monday, "Thou Art I" was schedule each thursday).

 

But today, we just want to discover a part of the new characters cards, and know where they was assigned:

 

Which challenger will fight on Memento Mori? Which will join Thou Art I?

 

Part of the answer on the pic bellow !

 


28/07/2016
0 Poster un commentaire

PFL S2 BIG NEWS ANNOUNCED

 

SEASON 2, SOME BIG NEWS ANNOUNCED !

 

The fourth edition of the PFL evenement ended last saturday the blazing victory of The Retribution during the main event opposing them to Minato Arisato, Tohro Adachi and Shinjiro Aragaki, match during which Shinjiro betrayed his team in order to join The Retribution !

 

Despite this fired up main event, a problem persists: we still don't have a PFL champion !

 

If the war between The Retribution and Minato seemed liked it could end at PFL4, doesn't seem like sealing the deal at all.

 

That's why the leadership of PFL decided to take a drastic decision. Earlier in the day, it was announced that the second season of PFL would be different, since indeed the belt of PFL champion will disappear, leaving room for two new major belts.

The statement also announces that the actual roster of PFL will welcome a total of 11 new fighters including Yukino Mayuzumi which was seen at PFL4!

And it doesn't stop there !

Multiple serious sources announce a division in two of this new roster...

For what reason? That, we will certainly discover in the coming days!

 

 


03/07/2016
0 Poster un commentaire

Yukino Maysumi at pfl4

 

WHY YUKINO MAYUSUMI WAS INSIDE THE PFL ARENA AT PFL4?

 

If you watched PFL4 , the ending event of the first season, you probably know that Maya amano is the second woman champion of PFL, with her victory against MItsuru Kirijo.

While Maya was celebrating her victory, Yukino Mayazumi, her friend who isn’t in contract with PFL , joined her.

 

So, you are probably asking yourself right now : “ What is Yukino Mayuzumi doing in the PFL arena ?“

 

Some serious sources affirm that she signed a contract with PFL, but it’s hard to know if this information is serious for now.

 

 

 

 


01/07/2016
0 Poster un commentaire


Ces blogs de Loisirs créatifs pourraient vous intéresser