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Dukkha, l'internet noir.

SIXTH SINISTER Chapitre 10

CHAPITRE 10

 

 

 

 

Manavta, Matt et Bëdia avaient réussi à entrer dans le bâtiment en déjouant la sécurité du portique. Nous n'étions plus très loin de l’endroit où était retenue Unna. Nous étions tous prêt à poursuivre l’effort, à allez jusqu'au bout pour la libérer. Seulement, les immenses couloirs de la prison semblaient interminables, et le temps étaient bien trop limité pour fouiller les cellules une à une.

 

 

 

Quelques minutes plus tard, toujours menés par Matt, qui dirige les deux hommes à travers les longues allées sans fin, Manavta s’interroge, et a visiblement besoin d’être rassuré :

-”Bon sang, t’es sûr de savoir où tu vas?!”

-”Oui. Suivez moi et ça ira. On prendra un couloir à droite et au fond, on trouvera des escaliers que l’on montera jusqu’au septième étage. Unna est probablement enfermée dans une des cellules sous surveillance.”, affirme la jeune fille, qui semble sûr d’elle.

 

Bëdia, observant attentivement dans chacune des voies, remarque de nombreuses portes de cellules, grillagées et fermées, qui garde sans doute des prisonniers, et s'étonne alors qu’aucun Sentinelle ne soit présent pour surveiller.

La jeune femme suit le chemin qu’elle a indiquée précédemment, et une fois arrivée à la cage d'escaliers, progresse, pas à pas, très attentive.

-”Personne.”, murmure t’elle, à ses deux compagnons.

Ils poursuivent alors leur montée, en s’assurant, à chaque étage, qu’aucun garde ne s’apprête à prendre les marches, afin d’éviter de se faire surprendre dans le dos.

 

Approchant du sixième étage, ils discernent deux hommes, qui discutent, leurs voix résonnants dans la cage.

-”Là, ils descendent, ne bougez pas je m’en occupe.”, prévient Matt, en chuchotant, qui charge son énergie.

Lorsque les deux Sentinelles arrivent à sa hauteur, elle leur envoie une puissante décharge, qui touche de plein fouet et étourdie le premier, qui s’écroule au sol, mais qui manque de peu le second.

Bëdia se précipite et charge une puissante rafale d’air comprimé. Matt s'en rend compte et réagit:

-"Non !", s'exclame t'elle, repoussant le jeune homme, déviant son tir, qui touche la jambe du second sentinelle, chutant à son tour lourdement.

"Bëdia, on ne tue pas !", ordonne la jeune femme, angoissée.

-”Et toi, ne prend plus d’initiative aussi irréfléchie !”, préviens Manavta, rehaussant vivement son brassard rouge à hauteur de l’épaule, agacé par les risques pris.

 

 

L’équipe continue d’avancer, et monte jusqu’au septième et dernier étage, qu’ils atteignent après une dizaine de minutes.

 

Matt quitte la cage d’escalier et s’approche de l’entrée du hall, d’où elle observe :

-”Y en a autant que je l’imaginais… Ça va être compliqué. “, avise t’elle.

-”Prenons le temps de visualiser leur comportement, il y a sans doute une faille quelque part.”, répond Bëdia, se joignant à elle, devant l’accès.

 

La grande salle s’étend en longueur et est peu éclairée. Le mur à l’opposé de l’entrée ferme plusieurs cellules de prisonniers, par de grandes barrières métalliques dont les axes semblent être traversés d’un courant électrique, empêchant le contact physique. Devant chaque grille s’est établit un Sentinelle, immobile, qui surveille et garde la zone.

A l’extrême gauche, un renfoncement dans le mur conduit à une nouvelle pièce, où vont chercher à se rendre les trois compagnons, Unna y étant isolée.



-”Je ne vois absolument pas comment on pourrait passer. Il y en a au moins vingt simplement dans cette pièce.”, s’inquiète Manavta, désabusé.

-”Unna est juste de l’autre côté de cette salle… On ne fait pas demi tour.”, répond Matt, réfléchissant à un moyen de passer.

-”J’ai peut être une idée.”, prétend Manavta

“Mais c’est sûrement risquer et les probabilités que ça fonctionne sont faible.”

-”Explique.”, demande Bëdia.

-”Bien. A l’étage en dessous, il y a ces deux gars qu’on a étourdi… Matt pourrait s’habiller avec une tenue de Sentinelle, remonter et aller informer l’un des gardes de cette salle qu’un problème majeur se déroule en bas. Peut être qu’ils y croiraient et descendraient, laissant l’endroit sans surveillance.”

 

La jeune fille semble sceptique :

-”Dans le genre plan sans conviction et sans originalité, on fera difficilement mieux. Ça ne peut pas marcher. En admettant que je les informe d’un problème réellement grave, la moitié des sentinelles descendraient peut être, mais pas plus… Par contre, si l’on s’équipe tout les trois de ces tenues, ont pourrait rejoindre la cellule d’Unna derrière sans problème.”, conclut elle.

 

Bëdia l’interrompt et pense :

-”On a pas assez de fringues.  Y a que deux mecs qui dorment en bas…”.

“Alors Manavta et moi allons chercher Unna seul.”, déclare la jeune fille, s'apprêtant à descendre.

-”Non, je viens avec vous ! Je n’ai pas besoin que tu me protèges, je fais partie de cette mission autant que vous.”, répond Bëdia, agacé, et décidé à agir.

-”Je sais que tu ne veux pas le comprendre mais... C'est bien plus risqué pour toi que tu ne le crois. Il n’y aucune raison que tu mettes ta vie en danger aujourd'hui… Cette mission ne te concerne en rien.”, rétorque Matt, qui semble étrangement sur la défensive.

-”On aura plus de chance de s’en sortir si on est trois, et de plus, tu auras besoin d’une tenue supplémentaire pour Unna, sinon, impossible de la faire sortir d’ici discrètement !”, affirme Bëdia. Sûr de lui, il poursuit :

-”Je vais m’habiller avec ces fringues et ensuite j’irais parler à un des Sentinelles, je lui dirais qu’on à besoin de deux personnes en bas pour un soucis urgent. Ils vont me suivre. Une fois dans l’escalier, vous les mettrais KO. Ça nous fera quatre costumes complets, un pour chacun d’entre nous et un supplémentaire pour faire évader Unna.” termine t’il, avec beaucoup d’assurance.

Matt ne semble pas vraiment apprécier cette idée, elle qui souhaite éviter à Bëdia de participer à cette mission. Mais Manavta lui, parait en accord avec ce plan :

-”Le gamin a raison. On doit choisir une approche intelligente et ne pas prendre de risque inutile. Hors de question que l’on néglige nos moyens mis en oeuvre pour sortir Unna d’ici. Bëdia, fait ce que tu as à faire.”.

 

 

Les regards se tournent alors vers Matt, qui, d’un signe de la tête, donne son accord, désemparée et visiblement à contre coeur.

Bëdia acquiesce à son tour, et s'empresse de descendre pour enfiler les vêtements d’un Sentinelle. Fait d’un tissu fin, le pantalon est large et rouge, le haut est noir et serré. Une fois assemblée, les différentes parties du costume recouvrent l’intégralité du corps, y compris les bras, les mains et le visage.

 

Habillé, il rejoint ses deux camarades, et entre seul dans la grande salle sous surveillance, simulant la démarche ferme d’un Sentinelle ordinaire.

 

Matt et Manavta l’observent parler, depuis un coin d’ombre dans la cage d’escalier, avec le garde posté devant la première cellule.

 

La conversation tarde, et ses compagnons s’inquiètent :

-”Qu’est ce qu’il peut lui raconter, à ton avis?”, interroge Matt, peu rassurée.

Manavta garde le silence, ne sachant quoi répondre.

 

Le sentinelle semble finalement appeler un de ses collègues d’un signe de la main, un peu plus loin, qui s’approche, avant de suivre tout deux Bëdia, qui les amènent jusque dans les escaliers.

-”Il a réussi, prépare toi.”, annonce Manavta, d’un air soulagé, se déplaçant, pour se cacher derrière un mur, à un endroit moins visible et plus favorable à une attaque discrète.

 

Le jeune homme descend les marches, comme si de rien n’était, suivi par les deux Sentinelles qui ne se doutent de rien.

Furtivement, Matt se jette sur le garde de gauche, et le plaque brutalement à terre alors que Manavta tire une rafale d’air comprimé dans les deux jambes du second Sentinelle, qui s’évanouit instantanément et chute dans les marches. Il se presse et enlève rapidement la tenue du garde :

-”J’espère que le sang et les trous ne seront pas trop visible”, pense Manavta.

 

Matt étourdie d’une légère décharge le premier homme, à terre, gémissant, par peur qu’il n’attire l’attention avec ses bruits, puis lui retire ses vêtements.

-”Maintenant on s’active. Si d’autre gardes passent par ici, on est foutu.”, ordonne Manavta, déjà habillé, en retirant la tenue réservé à Unna, sur le dernier Sentinelle.

 

La jeune fille, également habillée, dirige la marche de nouveau, et ils entrent tout les trois dans la grande salle.

Après quelque pas, un des gardes, posté devant une cellule, s’adresse à eux :

-”Déjà de retour? Ça ne devait pas être si important.”

-”On a rapidement réglé le problème.”, s'empresse de réponde la jeune fille, simulant une voix rauque, plus masculine .

-”Ah, euh… Le problème, hein? Hum.”, s’interroge le Sentinelle, visiblement surpris.

-”Dit moi, qui s’occupe de la prisonnière dans l’autre salle?”

-”La Sharartian? Huuum… Nirasha j’imagine, il est sans doute avec son assistant.”

Matt le remercie d’un geste de la tête, puis poursuit son avancée.

Une fois arrivés au bout de la grand salle, ils passent le renfoncement dans le mur, qui les mènent à un nouveau portique de sécurité. Matt se concentre une fois de plus pour invoquer, difficilement, un halo d’énergie autour d’elle puis de ses compagnons afin de le traverser.




La tension devient lourde, le stress est insupportable. Seul Bëdia semble calme.

 

Ils avancent dans l'unique petite pièce d’une quinzaine de mètres carrés, qui se prolonge sur la droite après le portique.

 

Au fond de celle ci, la cellule, où une jeune femme est allongée de tout son long sur le sol.

Manavta ne voit pas son visage mais il sait que c’est sa fille. L’émotion l’envahit.

 

Un homme seul habillé entièrement de blanc, est debout devant un bureau, et s'agace, visiblement énervé par la tache acharné qu'il effectue, sur un clavier électronique murale, se dressant au dessus de la table de travail.

 

Manavta, porté par ses émotions qu’il ne maîtrise plus, les yeux sans doute en larmes derrière le masque de tissu, qui recouvre son visage, s’avance seul, jusqu’à l’homme en blanc.

-”Oh bonjour, je ne vous avais pas entendu entrer.”, dit il ayant à peine le temps de les saluer, avant que le soldat Sharartian lui brise la nuque sans sourciller, devant Matt qui ne dit rien, étonnement.

 

Manavta est désormais face à la cellule. La jeune fille enfermée se lève péniblement, et gémit, visiblement épuisé, en essayant de se mettre debout.

-”Ma chérie…”, murmure Manavta, retirant le vêtement de sa tête.

 

Il tombe en larme, découvrant sa fille.

Unna, semble âgée d’une vingtaine d’année, vêtue d’une sombre blouse de prisonnier, elle à un beau visage, avec des traits fins ainsi qu’un regard intense. Son teint, très pâle, blanc, s’explique par l’épuisement qu’elle a accumulée et par l’enfermement. Plusieurs cicatrices profondes sont visibles sur sa figure.

Une sorte de casque de métal, à la surface très lisse, recouvre entièrement son crâne, masquant ses cheveux et se prolongeant devant ses oreilles.

 

La jeune fille reconnaît Manavta, son père :

-”Papa…?”, demande t’elle, fébrilement, la voix cassée, alors que la porte de la cellule s’ouvre, d’un bruit strident, lorsque Matt appuie sur l’un des boutons du clavier murales.

 

La grille ne les sépare plus. Le père et la fille s’observent, face à face, s’échangent de longs regards, à moins d’un mètre l’un de l’autre, trop émus pour pouvoir bouger.

Matt retire son masque, à son tour, et dévisage Unna quelques secondes, les yeux rouges et en larmes, avant de s’avancer soudainement jusqu’à elle, et de la prendre dans ses bras, devant Manavta qui reste immobile, puis de l’embrasser amoureusement, d’un baiser intense, presque frénétique, alors qu’Unna lui caresse les cheveux, tendrement.

 

Bëdia, reste figé et muet.

Il assiste, sans rien dire, à cette scène improbable, de ces deux jeunes femmes qui s’embrassent, par amour, devant lui.

Ses yeux grand ouverts, exorbités, ils ne réagit plus, le coeur tambourinant, comme frappé par la foudre.

 

Toute ses tentatives, repoussées par Matt s’expliquait désormais. La femme dont il est désespérément tombé amoureux est en réalité lesbienne.

 

Lorsque les deux jeunes femmes cessent de s’embrasser, Manavta enlace à son tour sa fille dans ses bras, quelques minutes.

Matt lui fait comprendre d’un geste de la tête, souriante, et très émue, qu’il est tend de partir.

L’homme acquiesce, heureux, et tend les vêtements de Sentinelle à Unna, pour qu’elle les enfilent.

 

 

-"Pour Bëdia, le choc a sans doute été extrêmement brutal, et sa déception immense.

Le masque du Sentinelle qui le recouvrait encore m'empêchait de lire sur son visage.

Il m'était impossible de savoir ce qu'il ressentait.

 

Jusqu'au moment où il a dégainé son arme.

Un puissant coup de feu a retentit et une balle thermite se logea violemment dans le crâne d’Unna.

Mes tympans succombèrent sous la détonation percutante, assourdissante. 

Le visage d'Unna explosa en morceau sous la puissance de l'explosion.

Puis elle s'effondra sur le sol. Sans vie.

 

Des morceaux de chairs et d’organes s'éparpillèrent dans une immense flaque de sang noir.

J'ai senti la présence des démons.

 

 

 

Bëdia, le bras tendu, venait de tirer sur la jeune femme qu’ils étaient venus libérer.

Froidement, sous les yeux exorbités de Manavta, tachés par le sang de sa fille.

 

L’imposante flaque de sang noir s'étendaient rapidement sur l'ensemble du carrelage blanc, entraînant un morceau d'oeil dans sa progression à travers la pièce, où un silence insoutenable s'était installé.

Je m'écroula à terre, anéantie puis m'évanouit à la vision de cette scène d’horreur cauchemardesque."

 


Le silence s'installe dans la pièce. Après quelques secondes de calmes, Samana redresse ses yeux humides.

-"Bëdia... A tué votre petite amie. Si j'ai bien compris, vous êtes Matt.", questionne l'homme de gauche, apparaissant via l'écran face à la jeune femme.

-"Oui... Après avoir tué Unna, il quitta la pièce, en adressant un dernier message à Manavta: 'Pardonnez le, commandant.'... Bëdia n'existait plus... Le souvenir de cette scène ne cesse de me hanter…"

-"Ce gamin a tué votre amie, à cause d'un simple baiser?", interroge le seconde hommes, à droite.

-"Bëdia souhaitait une vengeance. Malgré la souffrance que ce baiser a pu lui infligé, je doute que celui ci justifit ce meurtre si choquant et inattendu… Il devait y avoir autre chose. Mais je n'ai pas terminé.

Après cette événement, Bëdia quitta l’immeuble.

Pour lui, il n’y avait désormais plus qu’une seul chose à accomplir.

Il se rendit à pied, habillé de sa tenue de Sentinelle, jusqu’au lieu de la cérémonie, en ville.

Lorsqu’il arriva, les Leader d'Atsha et Shararti étaient face à face, se serrant la main, vraisemblablement sur le point de signer l’accord de paix.

 

Bëdia s’introduisit dans la foule, poussé par son désir de vengeance, et la traversa pour s’approcher à quelques mètres de la scène.

Il s’empara de son arme, et tira sans sourcillé une rafale d’air comprimé dans le cou de Chef, là où il l’avait blessé la première fois. Le Leader Sharartian s’affalait sur l’estrade, devant l’immense population d’Atshans paniquées.

 

Lorsque les gens en parlent aujourd’hui, ils décrivent cette instant comme un désastre épouvantable, les hurlements stridents insoutenables envahissaient la place, alors que tout les militaires, des deux camps, étaient en jougs prêt à tirer et à agir.

 

Bëdia monta sur la scène, face à une foule exprimant sont incompréhension et sa peur.

Il s’approcha du corps de Chef, encore en vie, et allongé dans une flaque de son sang, qui ne pouvait plus respirer.

Bëdia s'accroupit, puis retira son masque de Sentinelle, pour observer son adversaire succomber.

 

Il prit la parole.

Face au peuple qui l’écoutait, il annonça que Chef n’avait aucunement l'intention de signer un accord de paix. Son seul et unique but était d’obtenir le secret de l’énergie bleue, par n’importe quel moyen, y comprit le meurtre de masse.

Chef ne voulait pas d’un monde libre, mélangé et tolérant.

Bëdia, lui, le souhaite.

 

Après cette révélation, la foule s’enflamma. Tout le monde doutait, tout le monde avait peur. On dit que les réactions du peuple furent assourdissantes.

 

Les Sharartians étaient prêts à tirer sur les Atshans, et les Atshans étaient prêts à en découdre également.

 

Bëdia leur annonça que désormais, il était le nouveau Leader de Shararti et qu'en tant que nouveau chef, les choses seraient différentes. Sous son commandement il n’y aurait plus de dictature, plus de meurtre, plus de viol, plus de torture.

La liberté, l’union, l’amour et la paix seraient les seuls mots d’ordre.

 

Il lança un dernier regard sombre à Chef, ce dernier suffoquant, étouffé par son sang, puis prononça une dernière phrase à son adversaire :

“A quoi bon vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir”.

 

De son arme chargé il tira une balle thermite qui explosa en percutant le crâne de l’ancien Leader, devant une assemblée choquée, perdue, qui doutait, mais finalement, pleine d’espoir...



Évidemment, ceci n’est qu’un résumé...

Mais vous comprenez désormais?

Vous comprenez pourquoi je vous disais que Bëdia n'est pas n'importe qui?

En tuant Chef, il devenait le nouveau Leader de Shararti.

Ce message de paix et ce meurtre aurait pu permettre à Bëdia de vivre, enfin, avec les autres.

 

Mais ça ne se déroula pas comme Bëdia le souhaitait. Les Sharartians ne l'ont jamais accepté. Les Atshans non plus. Tous voyaient en lui la descendance de ceux qui, jadis, avaient essayer de s'approprier de force Ishka.

 

Bëdia ne supporta pas le sort qui lui était réservé. Très vite, les gens dirent qu'il était lunatique, en proie, parfois, à des crises de colère. Des rumeurs le discréditant circulait sur lui.

Et notamment une, qui disait qu'il parlait souvent seul, avec un animal qui n'existait pas... Un animal qu'il nommait Lombdi...

Son ami, son compagnon comme il l’appelait, n'avait vraisemblablement jamais existé nulle part, hormis dans sa tête.

 

Pendant son enfance, Bëdia a toujours était très seul.

Il avait eu besoin d'imaginer un ami qui ne le rejetterait pas, contrairement au reste du monde….

Bëdia était surtout quelqu'un de terriblement triste, qui souffrait énormément...

 Tout ce que Bëdia voulait, en fin de compte, c’était être accepté...

 

A force de subir cette haine général présente à Ishka envers lui, Bëdia perdu l'esprit définitivement et on dit qu'il succomba au démon.

 

Personne ne sait ce qu'est devenu Bëdia. en revanche, on sait ce qui est arrivé à Shararti.

 

La ville fut bombardé quelques semaines plus tard. Les Atshans furent les premiers accusés. Probablement l'œuvre de rebelles.

Ce n'est plus qu'une cité en ruine de plus sur la carte, désormais.

Depuis ce drame, Atsha subît la guerre civile, entre les habitants de longue date de la ville, et les rescapés Sharartians qui cherchent un toit. De nombreuses vies périssent chaque jour et le souffle d'Ishka s'épuise.

Dhil va assouvir la vengeance suprême. Celle de son hôte... Bëdia. Il n'y a plus d'espoir, nous sommes condamné et si personne n'intervient, Ishka pourrait vivre son Sixième Sinistre."

 

-"Je vois... C'est très intéressant. Nixo, préparez une flotte. L'armée Terrienne par pour Ishka."

-"Bien, président Saka."

-"Ce n'est plus qu'une question de temps avant qu'Ishka ne nous appartiennes de nouveau. Merci de nous avoir contacter, mademoiselle."

 

 

 


 


 

FIN

La différence tue. Les morts le savent.

 

 

 


 

 

Publié le 05/02/2015.

 

 

 

  

Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

 

 

Sans fusils j'vous élimine d'un coup stylo affûté dans l'cul

C'est d'la violence polie qui instruit ni méchante ni corrompue

Différent de tout ces rappeurs poètes à la Titanic ta mère

Qui chantent des textes calvaires n'comprennant pas eux même l'horreur d'leurs vers

Tout ces médias ne sont plus qu'une manipulation divertissante

T'es pas d'accord t'es pas normal l'antisémite n'a t'elle plus honte?

Phrases pleines de mots débridés puisqu'on a qu'une chose à attendre

La vie cette maladie mortelle en phase finale

 

Parait qu'mes textes sont aussi incompréhensibles et malsains

Que si j'les prononçais seul tel un fou sur une îles desserte

C'est marrant j'crois bien être sur une île, oui mais entourés d'singes

 

Alors monsieur, excusez pour l'retard

J'm'installe permettez moi de vous en faire part

Voilà écoutez, ma femme m'a annoncée être tombée enceinte !

Début d'soirée, fatigué rentrant d'mon taff d'esclave, elle m'lache un

"Titi d'amour faut qu'on parle rejoins moi par là et assied toi !"

Ma femme est formidable elle pratique la reproduction sans moi.

Docteur j'ai peur, c'est terrible, j'panique quelque chose trotte dans ma tête

J'pense peut être qu'au pire, si jamais il avait la gueule d'son père l'inceste ?!



Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

La technologie évolue pas les consciences collectives

Si l'océan s'adapte à l'odeur d'nos pines radioactives

Ce p'tit merdeux d'fils indigne tabasse sa propre mère nature

A grand coup d'matraque bien placé sans pitié sur l'point d'conclure

Je prie Dieu merci, l'temps tient toujours parole sans demi-mesure

J'attend impatient l'jour où la faune organisera l'génocide humain

Et puisque

Ça aime faire la guerre et visiblement la guerre sans perte c'est pas la guerre

Puisque cracher au visage du voisin d'en dessous n'est pas juste immature

L'espoir ne fait pas vivre, et y croire baise juste nos rêves d'couleur dans l'futur

Apprécions ensemble l'avant goût d'la mort prisonnier derrière ces clôtures

J'assiste à mon propre enterrement la tombe est posée sur un tas d'ordure.

 

....

 

Parfois un peu trop parano

Petit con écoute attentivement

Je n'doute pas être au dessus du lot

Tu risque d'changer d'comportement

Écoute la sur puissance d'mes mots

L'histoire simple qui traverse les temps

 


Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre

 

Moins d'images plus d'effet qu'un film érotique

Citoyen d'Sharar' as tu compris l'deal?

Enfile une couche cache moi cette trique épique

J't'explique que ta famille enfante des débiles !

Assied toi t'inquiète rien d'grave pas de panique

J'sape l'morale avec des récits subtiles

 

C’est la vérité vrai et si c’est ce que tu veux la vérité

La vérité

Appel donc saoul s'tu souhaites la prononcer

Aujourd'hui n'sort que d'la bouche des hommes bourrés

C'est risible t'y'a cru à ces foutaises d'libertés?

Puisque chaque étape ajoute de nouvelle balles dans le pied

Vivre l'horreur, l'apprécier, très vite exécuté

Scène de crime s'déroule actuellement à la récrée

Pas choqué d'apprendre que de 12 ans le tueur est âgé

Pensif je m'interroge, ça m'paraît si in censé

Pour le moment je crois que la vie aime simplement blaguer.

Ils se plaignent qu'ai toujours raisons la majorité

En plaidant allégeance à la connerie contre leur volonté

Ça ne m'amuse pas d'être vulgaire, mais pour être compris j'y suis forcé

M'dame société t'chie sur les pompes et d'son air fier t'ordonne d'nettoyer !

Comprenez qu'l'union fait la force, le monde est laid s'il n'est pas coloré

Alors glissons le dans l'anus du p'tit prince diarrhéiques ce pétard mouillé

 

Sentiment de haine réciproque chez ce peuple immonde qui s’dévergonde

Partie fine d'l’inculture causant l’élargissement des champs de tombes

Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde

Puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir

Aphasie d'un martyre qui n'peut

Vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir

 

Spleen - Aphasie d'un Martyre

(Shararti, 16/03/8080/9ème Gola)

 

 

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05/02/2015
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