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Dukkha, l'internet noir.

SIXTH SINISTER Chapitre 2

 

CHAPITRE 2

 

 



La nuit est tombée. Les phares allumés de son Hover lui permettent de bien voir le chemin de terre se dessinant devant lui, sur une centaines de mètres. En ralentissant, il observe l'immense ville de Shararti sur sa droite, très éclairée, depuis une colline en hauteur.

Le chemin de forêt rejoint jusque la ville, et Bëdia prend alors soin d'éviter les voies à rails, encombrés par les millers de Sharartian rentrant chez eux.

 

 

 

Arrivant à hauteur de sa rue, il ralentit fortement sa vitesse, et poursuit jusqu'à sa maison en longeant le trottoir, alors que de multiples navettes défilent sur la route.

 

Il accompagne le véhicule et l'abandonne sur le côté de la maison, en saisissant délicatement le petit animal endormi dans ses bras pour ne pas le reveiller.

 

 

Bëdia rentre par la porte de derrière, et une fois à l'intérieur, reste debout quelques secondes, immobile.

Il se décide finalement à allumer la lumière lui même en râlant, puisque l'interrupteur ne le détecte pas.

-"Le jour où cette merde Sharartian fonctionnera je jure que je m'épile les poils du torse un à un avec une pince.".


Il s'avance jusqu'à la table au milieu de la salle pour y déposer ses lunettes
, puis rejoint sa chambre au bout du couloir, et dépose délicatement Lombdi sur le lit défait, avant de s'y allonger à son tour.

Bëdia tend et courbe son bras droit devant lui, puis allume son bracelet WideNet.

 

L'écran lumineux de l'objet apparaît.

-"Menu, Jeux... Aah, le voilà : Mind Ops 3. Et un jeu de guerre n'est pas un bon jeu de guerre sans de la bonne musique. Hop ! 'Musiques'... Spleen. Ma chanson préférée."

Le bracelet du jeune homme modélise un nouvelle écran à la verticale cette fois, où s'affiche son jeu. 

-"S.P.L.E.E.N., Spleen, rappeur du 9ème ! Parfois un peu trop parano, petit con écoute attentivement, je n'doute pas être au dessus du lot, tu risque d'changer d'comportement", chante t'il en rythme avec la musique, et en agitant la tête.

Bëdia se redresse puis sort de son lit, et tout en continuant de jouer et de chanter, il s'avance jusqu'à la chambre de sa mère, regardant d'un coup d'œil si elle s'y trouve.

"Battu pour gueule difforme non conforme à la norme d’ce putain d’monde, puis s'attendrir à jouir d'un crime commis par l'grand vizir, aphasie d'un martyre qui n'peut vivre si la vie ressemble à la mort sans mourir."

 

Le garçon s'arrête subitement de chanter, après avoir cherché sa mère dans toute les pièces de la maison.

-"Miiince.", s'exclame t'il soudainement.

"J'ai oublié de passer au magasin acheter du fil de Borsium... Elle va me passer un savon quand elle va rentrer."


Une petite heure plus tard, épuisé, le jeune homme s'endort devant son jeu, allongé dans son lit, la lumière encore allumée.

 

 

 

 

-”Bien, madame euh… Comment vous appelez vous déjà?”

-” Samana. Monsieur.” répond elle.

Deux hommes sont debout, côte à côte, tout deux habillés de vêtements noir luxueux, dans une grande salle vide. Ils apparaissent face à la jeune femme, Samana, depuis un grand écran lumineux.

-”J’aimerai vous poser cette question : est ce vraiment important de nous préciser tout ces éléments?”, questionne le premier homme, à droite. En observant plus attentivement, la jeune femme remarque une silhouette se tenant debout, tapis dans l'ombre, derrière les deux hommes, et dont les traits de son visage était impossible discerner.

 Le second, pose sa main sur son épaule et lui répond, amicalement :

-”Monsieur le président. Les contrôleurs ont décidés de laisser passer cette appel. Laissez la terminer s’il vous plaît.”

-”Il est très important que je vous parle de Bëdia dans les détails. Ce n’est pas n’importe qui…”, répond la jeune femme, qui semble émue en contant son récit.

L’homme de droite le remarque et l'interroge :

-”Dites moi, Samana, vous possédez tant d’informations sur ce garçon, il est évident que vous le connaissez. Quel est votre rôle dans cette histoire? Qui est t’il pour vous? Et pourquoi nous contacter pour nous parler de lui, je ne suis pas sûre de réellement tout saisir. Vous nous appelez depuis Ishka, une planète se situant à des années lumière et qui nous a, autrefois, chassés, en précisant bien qu’ils ne souhaitaient plus jamais avoir aucun contact avec les Terriens.”

-”Je…” la jeune femme ne réussi pas à terminer sa phrase, trop bouleversée.

“Il faut que je continue mon récit. Écoutez moi, s’il vous plaît.”

Les deux hommes acquiesce, sceptiques.

 

 

 

La nuit se termine.

Au petit matin, Bëdia, dormant, entend le bruit d'un objet qui tombe.

Mal réveillé il tente de se lever de son lit, et manque de peu de tomber en évitant de justesse de marcher sur Lombdi, celui ci mordillant un pantalon noir.

-"Bon sang, mais qu'est ce que tu fou?!", hurle t'il en séparant l'animal, agité, du vêtement.

"C'était un de mes préférés, maintenant il est bon pour la poubelle !".

A peine Bëdia eu relâché son compagnon que celui ci recommença à courir, excité, dans la chambre.

-"Ça suffit !!", s'exclame le jeune homme, essayant, avec peu de réussite, de l'attraper.

 

Puis, le garçon s'arrête subitement, comme surpris par quelque chose.

-"Hum? Regarde Lombdi.", dit il, les yeux levés, remarquant la lumière de sa chambre toujours allumée.

Bëdia sort de la pièce en bazar, et appel :

-"Maman, t'es là?".

 

Pas de réponse.

 

"Elle n'est pas rentrée? Pourquoi ne m'a t’elle pas appelée."

Il allume son bracelet, et compose le numéro de sa mère.

Après quelques secondes d’attente sans réponse, il renonce.

-"Maman ne décroche pas. Tu crois qu'il lui est arrivée quelque chose?", interroge t'il, face à l'animal qui semble s'être calmé, remarquant l'inquiétude du jeune homme.

-"Allons voir au magasin."

Bëdia retourne en vitesse dans sa chambre, change rapidement de veste et de pantalon, puis sort de la maison et monte sur sa moto Hover, accompagné de Lombdi.

 

Sans un mot, il démarre le véhicule, et décolle à vive allure, en direction du centre ville de Shararti.

-"J'espère qu'elle va bien.", dit il, anxieux en survolant dangereusement les maisons, manquant de peu d'être percuté par un bus, en volant à hauteur de sa voie.

 

 

Dans le centre de la ville, il s'arrête en vrac dans une ruelle piétonne qu'il connaît, et y abandonne sa SST.

 

Il monte en courant jusqu'à l'embranchement d'une autres ruelles où se trouve la boutique.

Agacé par les commentaires d'un gamin stupéfait à son ami, remarquant la couleur étrange de ses yeux, Bëdia lui hurle de la fermer, essouffler, avant d'arriver enfin, et d'entrer brusquement dans la boutique.

"Monsieur ! Je suis le fils de Dena, elle est venue ici hier, est ce que vous l'avez vu?", Interroge t'il, s'adressant au vendeur, homme assez âgé avec des cheveux blanc frisés.

Celui ci le regarde avec étonnement et lui répond, impétueux :

-"Patientez un instant, s'il vous plaît..."

Le vieille homme utilise une oreillette et appel paresseusement avec le téléphone de son bracelet WideNet.

-"Bonjour. Oui... C'est ça... Oui, il est ici."

Il raccroche, et s'adresse à Bëdia, d'un ton encore plus mou :

"Restez ici un instant, s'il vous plaît..."

-"Vous avez eu ma mère au téléphone? Elle va bien?", questionne Bëdia, frustré par la nonchalance du vendeur.

Soudain, la porte, dans le dos du jeune homme, s'ouvre brusquement, et il entend un claquement juste derrière sa tête.

-"Pas un geste, petit.", ordonne une voix grave.

Un homme armé, un militaire Sharartian, pointe une arme a air comprimé sur le crâne du garçon.

-"Ordre d'arrestation de Chef pour Bëdia, de Shararti, pour la raison suivante : tentative de vol d'informations secrètes, interdites au public, pour le compte des ennemis de Shararti. Vous allez obéir à mes ordres sans broncher, compris? "

-"Vol d'informations, carrément. Et j'imagine que je suis un sale espion Terrien pour vous, c'est ça?!", répond Bëdia, très énervé.

Lombdi grogne contre le militaire armé, menaçant d'attaquer d'un moment à l'autre.

Bëdia s'adresse à l'animal, en s'accroupissant :

-"Lombdi, ne fait rien. Tout se passera bien, d'accord mon pote? Va t'en, on se retrouvera à la maison t'en fais pas."

L'animal, semblant avoir compris, se frotte contre la jambe de son maître avant de fuir l'endroit, devant le militaire, qui lance un regard interrogatif au vendeur, et s'empresse de relever le garçon de force en lui ordonnant :

-"Lève toi, gamin, et pas de geste brusque !"

 

Le soldat armé attrape Bëdia par le col et l'entraîne hors du magasin :

-"Hé ! Doucement le gorille !"

-"Parle moi meilleur gamin, ou je te fend le crâne en deux.", répond sèchement le militaire, énervé.

-"Aaaaïe ! Mange tes excréments, connard !" continue t'il avec arrogance en se débattant.

-"Bon… Puisque tu veux jouer au con...", termine t'il avant de lui asséner un brutal coup de crosse à l'arrière du crâne, qui fait s'effondrer Bëdia au sol, et qui, en gémissant, s'évanouit.




Le jeune homme se remet du choc, quelques heures plus tard.

Sa vision est trouble, et ses oreilles sifflent. Etourdi, il essai de visionner ce qui se trouve autour de lui.

 

Le jeune homme reconnaît l'endroit.

Il est de retour dans le camp où il s'est infiltré et plus précisément, Bëdia reconnaît l'intérieur du bâtiment, il se trouve sans doute dans la pièce fermé qui faisait face à l'installation où se trouvait le mystérieux satellite. Dans la salle d'environs vingt-cinq mètres carré, il remarque deux personnes assises chacune sur une chaise, face à lui.

 

La personne à gauche semble être un homme, de l'armée, habillé en noir, et à côté, c'est une femme.

Bëdia se tient debout, bras et jambes menottées, plaqués contre le mur.

En tournant la tête sur sa droite, il discerne une autre personne également menottée. En plus des menottes, ce prisonnier a des gants fait d’un métal recouvrant l'entièreté de ses mains, et une cuirasse épaisse autour de l'ensemble de son corps, recouvrant partiellement son visage, maintenu par des câbles lié au mur, eux aussi en métaux.

En voyant cela, Bëdia suppose que cette personne est sans doute très dangereuse, bien plus que lui pour que l'armée Sharartian prenne de telles précautions, et soient obligées de ligoter un prisonnier, seul, de cette manière.

Le jeune homme commence à mieux discerner les visages, et reconnaît celui de la femme assise à droite :

-"Maman?!", appel t'il

-"Bëdia...", murmure t’elle, visiblement épuisée.

Le jeune homme remarque des hématomes sur son visage ainsi que du sang, qui s’écoule de sa bouche.

-"Maman, qu'est ce qui se passe, qu'est ce qu'ils t'ont fait?!", lui demande le jeune homme, paniqué.

 

Le militaire s'avance subitement vers lui et le frappe violemment au visage.

-"Ferme là, gamin. C'est moi qui pose les questions !", gronde t’il.

Bëdia le reconnais également. C'est l'homme qui l'a plaqué au sol lorsqu'il s'est infiltré dans le camp.

-"Qu'est ce que t'as fait... A ma mère... Fils de pute...", grommelle t'il.

-"J'ai ordre de te faire parler. Je veux savoir pourquoi tu es venu ici, et je veux savoir ce que tu as récupéré dans le satellite ! Si tu refuse de coopérer, ta mère en subira les conséquences.", annonce le militaire, d'un ton colérique.

-"Mais je ne sais rien, je suis tombé sur ce truc par hasard, je ne suis pas un espion Terrien ! Qu'est ce que vous voulais que je dise de plus ! Je ne sais rien !"

L'homme, peu satisfait de la réponse, frappe de son avant bras Dena, la mère du jeune homme, qui commence a saigner abondamment du nez et des lèvres.

Les larmes montent aux yeux de Bëdia, qui ne sait pas quoi faire, perdant ses moyens.

-"Ne lui faites rien ! Ne lui faites rien, je vous dirais tout ce que vous voulez !"

-"Alors PARLE !", hurle l'homme, frappant la femme de nouveau.

-"Je... Je ne sais pas quoi dire... Ne lui faites rien..."

Sa mère, assistant à la scène, dépense ses dernières forces :

-"Bëdia n'est pas un menteur... Il n'est au courant de rien... Laiss..."

Le soldat, enragé, assène un violent coup de poing à Dena, qui perd connaissance sous la brutalité du choque.

L'homme tourne en rond d'un pas vif dans la pièce puis allume son bracelet, ainsi que son oreillette côté droit, et lance un appel.

-"Commandant. Le gamin et sa pétasse de mère refuse de parler. Qu'est ce que je fais?... Hum ! Bien. A vos ordres.".

Il raccroche puis s'approche de la mère, en foudroyant le jeune homme du regard.

Le militaire saisit un couteau automatique dans sa poche, qu'il ouvre.

-"Fin de l'histoire", proclame t'il, en tranchant la gorge de la femme.

-"NOOOOON !!", hurle Bëdia, se débattant de toute ses forces, et qui assiste, impuissant au meurtre de sa mère, qui se vide de son sang, sous ses yeux.

Il s'agite mais les menottes de cèdent pas.

 

 

Le militaire lance un dernier regard froid au jeune homme, en quittant la pièce, refermant la porte derrière lui, et laissant Bëdia seul face à son pire cauchemar, le corps sans vie de sa mère, Dena. Le garçon sent les battements de son coeur ralentir brusquement, il a très chaud. Ses yeux le brûlent, alors il les fermes. Mais l'horrible image du sang noir qui s'écoule sur le sol le terrifie. Bëdia semble tomber en léthargie, et s'écroule de tout son poids, retenu par les chaînes des menottes le liant au mur de béton.

 A ce moment précis, le monde semblaient s’effondrer autour de lui. Plus rien n’avait d’importance. Le désire de mourir l’envahissait... Et peut être même que ce désire était devenu une réalité...

 

 

 

 

Publié le 14/01/2015.

 

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14/01/2015
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