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Dukkha, l'internet noir.

SIXTH SINISTER Chapitre 6

CHAPITRE 6

 

 

-"Je ne peux m'empêcher de trouver les habitants d'Ishka, du moins ceux de Shararti, très... Primitif. Ce combat est extrêmement barbare, mais ça ne semblent déranger personne. De plus, vous nous dites que Shararti est très avancé technologiquement, pourtant sur Terre, nous avons dépassé le stade des “bracelets à holographie” depuis plusieurs siècles.", affirme l'homme de droite.

-"Sans doute. Ishka a essuyé de nombreux conflits. Tous ces conflits ont fortement ralenti les avancées technologiques et scientifiques de tous, et ce n'est que depuis quelques centaines d'années, quand les tensions se sont apaisées, qu'ils ont commencés à évoluer technologiquement. Avant cela, Ishka était divisée, mais plus loin encore dans le passé, quand Shararti et Atsha étaient unis, ils avaient petit à petit abandonné la science des colons Terriens pour se consacrer à la religion Atshan. Cette religion fait partie de l'histoire d'Ishka et elle est gravée à jamais dans la culture de nombreux peuples. Si beaucoup ont fini par l'abandonner, comme Dirpïet, Kron, Ulisin, et évidemment comme Shararti, ça n'en reste pas moins une étape importante de notre histoire, et il est claire que cette culture religieuse, fondé sur l'amour de la nature, à ralentie considérablement les avancées de tous. Mais désormais, Shararti a abandonné KûLinta, pour former une civilisation qui croit en l'homme, en ses capacités et en sa technologie... Tous ceci, au détriment de leurs contacts avec la faune et la flore."

 

 

 

Début d'après midi, sous les nuages.

Une grande arène fermé par un haut grillage. Cette cage de quarante mètres carrés où allez se dérouler le combat, a, à chacun de ses coins, un gros rondin de bois, haut de cinq mètres. L'épais grillage fait d'un alliage de borsium et de titane, quasiment incassable, est recouvert de fils barbelés. Le sol de terre est boueux à cause de la pluie tombée dans la nuit, et des petites touffes de mauvaises herbes commencent à pousser par endroits.

 

L'immense foule de Sharartians venus assisté à cette affrontement occupé intégralement toute les places des gradins entourant trois des quatre côtés de la cage.

 

-"Sharartian ! Sharartianne ! Ceci est un combat à mort !!"

Annonce un homme vêtu d'un costume noir, au milieu de l'arène.



Sur le quatrième côté de la cage, une grande porte ouverte sur une longue allée pavée de pierres plates blanches et grises, d'où arrivent les combattants.

 

-"Ce match est d'une grande importance puisqu'il est pour obtenir le commandement de Shararti. Maintenant, accueillez comme il se doit, notre Leader, courageux, charismatique, puissant : le Chef Alaïmi !!", hurle l'homme en noir, avant de s'agacer en remarquant la boue sur ses chaussures.

 

L'annonce est acclamée par les spectateurs qui bondent les gradins de l'arène. L’ambiance est lourde. L’engouement des personnes venues pour assister à ce combat qui verra mourir l’un des combattants est incroyable, étrange, insupportable. Les citoyens de Shararti semblent apprécier la barbarie que causera cette affrontement.

 

Chef est là, vêtu d'une épaisse veste grise en tissu et d'un pantalon moulant noir. Il empreinte l'allée de pierre, et avance avec nonchalance, le torse gonflé, jusqu'à l'arène, très sûr de lui, où il entre par la grande porte construite elle aussi de l'alliage de métaux, devant une foule visiblement acquise à sa cause.

Une fois dans la cage, il salue d'un geste de la main son public.

 

Bëdia est là aussi.

Il arrive au niveau du chemin pavé, et est fouillé par deux soldat armés, qui cherches dans chaque poches de ses vêtements, de manière peu consciencieuse, obnubilé par l'ambiance. L'un d'eux lui retire son bracelet Widenet, mais ils ne lui demandent pas d'enlever ses lunettes noirs, ni la plume de Matt, placée derrière son oreille droite, que le jeune homme range dans la poche de sa veste.

 

Les soldats n'ont pas remarqués sa lame, insérée sous sa peau, dans son avant bras gauche. L'entaille le démange, mais il retient son envie de gratter, pour éviter tout soupçon.

 

Bëdia avale sa salive.

L'heure du combat est venu. Il ne peut plus faire demi tour.

 

Lombdi se frotte à la jambe de son compagnon, qui baisse le regard, d'un air désolé, chagriné. Le petit canidé gémit lorsqu'il remarque la tristesse de son ami.

Pour la première fois depuis qu'il a prit la décision de participer à ce combat, Bëdia ne semblait pas sûr de lui. Bien des questions lui traversées l'esprit.

Mais désormais, il est impossible de reculer. Le jeune homme n'abandonnera pas sa quête.

Il veut voir son adversaire souffrir.

Le garçon s'accroupit et caresse la tête de Lombdi, lui faisant comprendre d'un signe de la tête, de partir, le plus loin possible.

 

 

Bëdia inspire fort, et observe l’immense foule qui jubile.

 

Il est prêt, et s'avance sur cette allée humide.

Le jeune homme entre dans la cage, alors que des militaires referment la grande porte.

Chef est face à lui, à quelques mètres, qui retire sa veste, se met torse nu.

 

-"Et l'adversaire de notre bien-aimé Leader, sa nouvelle victime, celui qui l'a défier, âgé de 32 ans : Bëdia !!", annonce l'homme en noir, présentant le garçon en le montrant du doigt, sous les huées assourdissantes d'une majorité de la foule.




Ils s'observent, se défie du regard, face à face, les yeux dans les yeux.

Chef, d’un air arrogant, interroge :

-"Alors, Bëdounet, prêt à mourir?"

Le garçon monte sa garde, en position de combat, se déplaçant latéralement comme pour se placer sur la droite de Chef.

Celui ci en fait autant, afin d'éviter le premier coup que pourrait lui porter Bëdia.

 

-"Tu es le poison de Shararti. Tu es un criminel, un dictateur.", s'exclame Bëdia, ne lâchant pas son opposant du regard.

-"Tu as tout à fait raison, mon bichon. Mais Shararti ne s'est jamais aussi bien porté que depuis que je suis le leader. Je vais faire des gens de cette ville un peuple noble, une race pure.", réplique Chef.

-"Pour avancer, ce peuple doit accepter le mélange, les différences, être ouvert d'esprit.", rétorque Bëdia à son tour, avant de tenter de donner le premier coup de poing, au visage de Chef, qui l'esquive.

-"Oui vraiment, de bien belle paroles. D'où sors tu ça, d'un clip de rap? Mais ce ne sont pas ces balivernes qui vont faire avancer les choses. Moi, j'agis, et là est la différence !", assure Chef en frappant la cuisse du garçon d'un violent coup de pied, qui claque.

Le jeune garçon est bousculé par le choc, manque de peu de chuter, mais il ne plie pas, et poursuit :

-"Je sais que tu prépares une attaque contre Atsha. Je ne sais pas exactement ce que tu comptes faire, mais crois moi, ça n'arrivera pas."

Chef porte un second coup de pied puissant dans la cuisse de Bëdia, qui dérape dans la boue, mais reste debout.

Le leader sourit, et murmure au jeune homme :

-"Je vais t'avouer quelque chose : j'aime faire souffrir les gens. J'aime arracher les pâtes des insectes, et contempler leur détresse lorsqu'ils sont incapable de bouger. Alors ils crèvent, lentement, dans l'impuissance la plus totale. C'est jouissif. Tu vois, les Atshans sont une sous espèce d'insectes infâme. Bientôt, toutes les mères Atshans seront punis pour avoir mis au monde de tels abominations, leur peuple deviendra plus stérile que nos champs, et je contemplerais leur détresse et leur impuissance face à la situation.", assure t'il en ricanant, sous le regard scandalisé du jeune homme, indigné par les propos de son adversaire.

 

C'est à ce moment que Bëdia compris qu'il ne devait pas échouer.

Le futur de Shararti pouvait se jouer aujourd'hui même et résulter de ce combat.



Le garçon se précipite sur son adversaire pour le frapper, mais celui ci l’esquive et lui croche les jambes, puis lui assène une claque derrière la tête, avant de le frapper brutalement au visage, lui cassant le nez et le faisant chuter au sol, dans le boue, sous les rires bruyant de la foule excitée.

 

Bëdia est à terre, ses oreilles bourdonnent. Le sang coule en quantité de son nez.

Il s'en rend compte, mais étonnement, il ne ressent rien. Pas la moindre douleur.

 

Soudain, la scène de la brutale exécution de sa mère surgit de nouveau dans son esprit.

 

La haine s'empare de lui, la rage l’envahie.

Il passe sa main droite sous son avant bras gauche, cherchant la lame aiguisée, puis la sort de sous sa peau de moitié.

 

Le métal sous sa chaire lui provoque une sensation très désagréable, entre les grattements et l’impression de déchirement.

 

Prêt à tuer, Bëdia se relève, péniblement, les épaules lourdes, et le nez recouvert de sang, il se hâte sur Chef, à toute vitesse, et dans l’action, courbe sa main gauche en arrière, pour mettre la lame en avant puis frappe de toute ses forces en direction de la nuque de Chef.

 

Il touche la cible.

La lame a percé, et s’est introduite de moitié dans le flan droit de la gorge du Leader.

 

La foule se lève, paniqué.

Chef , les yeux exorbités, suffoque.

Le métal tranchant à pénétré sa chaire de quatre bon centimètres et le sang du leader gicle, abondamment.

 

La mâchoire serrée, il parvient à masquer sa douleur, mais parait vidé de son énergie. D’un regard noir, effrayant, il pose ses deux mains sur le haut de l’avant bras du garçon, et le recule en arrière, pour retirer la lame, encore inséré sous la peau du jeune homme.

 

Le sang coule à flot de la plaie profonde.

Le leader, blessé, titube sur quelques mètres, avant de frapper Bëdia en plein visage, à nouveau, qui est sonné par la violence du coup, et heurte brutalement le sol en chutant.

 

Chef s'essouffle, et tombe à son tour, à genoux, dans la boue.

Les Sharartians sont debout, l'atmosphère est électrique. Personne ne veux manquer la moindre seconde du combat.

 

Bëdia se relève en premier, prêt à frapper de sa lame une nouvelle fois. Il regarde autour de lui, cette immense foule sous le choque, qui lui hurlent d'en terminer, d'une part, ou l'insultes de l'autre.



La grande porte de la cage s’ouvre en fracas.

Une dizaine de soldats entrent dans un brouhaha incessant, et mettent Bëdia en joug.



Il s’en doutait, mais tout ce précise désormais dans la tête du garçon, il comprend qu’en tuant Chef, il assure sa propre mort, tué par ces soldats, ceux travaillant pour lui.

 

Bëdia aperçoit son ami, Lombdi, au loin, qui semble terrifié.

La tristesse l’envahit, il retient ses larmes, et quitte son compagnon du regard, comme pour lui dire adieu, avant d’accourir vers son adversaire, à genoux, la lame en avant, prêt à emporter Chef avec lui dans la mort.

 

Soudain, une violente explosion retentit dans le dos de Bëdia, et une épaisse fumée noir envahit brusquement l'ensemble de l'arène, propulsant le garçon à terre.

 

Des coups de feu se font entendre, de divers endroits, mais la brume trop dense empêche Bëdia de bien discerner l’action.

Les cris de terreurs d'une foule paniquée masquent les bruits de tirs, et tous quittent les gradins, dans un vacarme incroyable.

Le garçon tousse, asphyxié par le gaz.

 

Il essaie de se redresser péniblement, alors que sa vision se trouble.

Le jeune homme remarque une silhouette s’avançant à travers l'épaisse fumée. Celle ci le saisit par le bras et l’entraîne dans une direction. Après plusieurs minutes à courir à travers le néant, sous les bruits de tirs incessants, ils sortent du brouillard.

 

La personne dirigeant Bëdia hors du champ de bataille est vraisemblablement un homme, plutôt carré, athlétique, avec une veste à capuche, longue, masquant presque intégralement son visage. Il tient une arme à canon long dans sa main gauche.

 

Des soldats les ont aperçu et accourent droit vers eux.

Alors que l’un des militaire s’apprête à tirer sur les deux hommes en fuite, un puissant flash de lumière lui explose au visage et le fait virevolter en le propulsant à plusieurs mètres.

Bëdia est ébahi, il reconnaît cette énergie lumineuse, c’est celle qu’il a vu lors de son évasion du camp Sharartian en forêt.

Un second flash bleu explose, éliminant les autres soldats, et cette fois, Bëdia repère l’émetteur de cette énergie : une jeune femme, à une cinquantaine de mètres, qui porte elle aussi une veste avec une longue capuche.

Elle leur fait signe de la rejoindre.



-”Par ici !”, hurle l’homme de sa voix grave.

Bëdia obéit, et poursuit la course, malgré l’épuisement, regardant derrière lui, pour trouver son compagnon Lombdi, dans la foule en colère.

-”Dépêche toi !”, ordonne t’il.

-”Mon… Ami est encore là bas…”, bafouille Bëdia paniqué et essoufflé.



Ils le conduisent jusque dans une ruelle sombre où une grande moto, d'une marque inconnue aux yeux de Bëdia, avec un châssis, les attends.

La femme à la capuche s'assure d'avoir éliminer tous les poursuivants, alors que l'homme prend le commandement du véhicule et le démarre.

Elle monte à son tour et fait signe à Bëdia d’en faire autant.

La moto décolle et fonce, à pleine allure, laissant derrière eux l’arène, où le brouillard commence à se dissiper.

 

Bëdia est encore sous le choc.

Quelques minutes plus tôt il était sur le point de tuer Chef, et maintenant le voici en train de fuir, sur une Hover, avec deux inconnus.

 

Il pense à Lombdi, qu’il a laissé sur place, et espère que celui ci réussira à s'enfuir.

Le garçon s'interroge sur cette étrange énergie bleue. Il est incapable d’expliquer ce qu’il a vu, mais cette fois il en est sûr, il n’a pas rêvé.

 

 

 

Publié le 25/01/2015.

 

 

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25/01/2015
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