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Dukkha, l'internet noir.

SIXIEME SINISTRE Chapitre1

 

 

CHAPITRE 1

 

 

 

"Maître Wuarh avait reçu l'ordre de l'édile de Liür* en personne. Nulle doute que cette ordre provenait en réalité du Leader de Dirpïet. A cette instant j'ignorai pourquoi l'on me confiait une telle mission à moi, et je me demandais ce que H-Ambda avait en tête.

Quoi qu'il en soit, mon objectif était clair, rejoindre Shararti, trouver le jeune Bëdia, et le conduire jusqu'à Liür.”.

Le grand et robuste homme, d'un âge mature, semble converser avec cette personne, de l'autre côté de la grille de la cellule, tapis dans l'ombre, et se tenant debout, dont seul la forme de la silhouette est visible.

 

*Edile de Liür: Celui qui gère toute l’administration de Liür. Il s’occupe notamment de transmettre les ordres des Leaders de Dirpïet, Kron et Ulisin.

 

 


 DIRPIËT, PÉNINSULE DE LIÜR 

 12/1/8081/9e Gola* 

 

 

Ici, il fait chaud toute l'année.

Idéalement placée à l'extrême sud de la péninsule de Liür, loin de l'entrée bien gardée par Kron et Ulïsin, Dirpïet s'étend sur plusieurs kilomètres, au bord de la mer.

 

Paisible et calme, éloigné de tout conflit militaire et bien à l'abri de toute menace, il fait bon y vivre.

Notre ville est belle et accueillante, et même s’il il existe d'immenses écarts entre les quartiers de différentes classes sociales, elle ne perd en rien son charme.

 

Les plus riches vivent paisiblement dans de grands appartements confortables au sommet des buildings, alors que les plus pauvres, eux, se contentent bien souvent de vieilles baraques délabrés dont les briques aux tristes couleurs fades gardent en elles les mémoires de la guerre, et s’effondrent peu à peu, les unes après les autres, laissant alors apparaître la solide structure métallique en Borsium.

 

De manière général, toutes les construction Dirs s’appuient sur une solide structure en Borsium, ce métal fabuleux aux multiples capacités, importé du Nord Atshan, que l’on recouvre de murs en briques blanches et lissées, afin de respecter l'architecture historique de notre peuple.

 

Dirpïet, c’est aussi un peuple alambiqué, connu pour ses règles et manières parfois farfelues.

Disons qu’ils existent quelques formules de politesses et de savoir vivre à connaître et à respecter absolument, si l’on souhaite se forger une réputation correct.

 

Vos habits et votre langage sont deux points majeur de ces règles.

Mais Dirpïet étant un peuple compréhensif et accueillant, il va de soi que vous êtes libres de respecter la culture vestimentaire de votre peuple, et encore plus si vous êtes d’origine Listician.

 

 

De toute manière, aujourd’hui nombreux sont les jeunes à ne plus respecter ces coutumes, au grand dam des plus anciens.

 

Les jeunes, d'ailleurs, obtiennent de plus en plus tôt leur première Hover, ces motos de courses planantes et à propulsion très puissantes.

Il n’est donc pas rare de voir défiler des centaines de motos dans le ciel, qui adoptent bien trop souvent des conduites dangereuses et irresponsables, causant régulièrement de graves accidents.

Malheureusement, la politique mollassonne de notre Leader H-Ambda et de son gouvernement n'arrange en rien la situation.

Ce cochon est d’ailleurs plus respecté pour ses prouesses dans les bordels que pour ses réussites politiques.

 

Mais bon, ne nous plaignons pas.

Oui, c’est vrai que malgré tous, son gouvernement parvient à réussir là où tous les autres ont échoué.

Maintenir la paix parmi les peuples sudistes, et depuis prêt de deux cent ans Ishkans maintenant, n’est pas une mince affaire.



J’aime Dirpïet.

J’aime la péninsule de Liür encore plus.

Tout les dix jours est organisé un grand marché occupant l'ensemble du centre ville, où de nombreux exposants viennent de partout pour vendre les fruits sucrés de leur récoltes personnelles.

Les gens aiment venir s’y promener et se rencontrer, profitant alors du merveilleux parfums des fruits.  

 

C'est également dans le centre ville que l'on trouve les arènes de Semîn, où s'affrontent les combattants des différentes compagnies d'Undergo de Liür, devant les foules endiablées de passionnées.

Je crois d’ailleurs que l'ADP, plus grande fédération de Dirpïet, vient de signer sous contrat le talentueux Isk Yai, légende vivante de ce sport, connu pour ses exploits à Ulisin.


Oui vraiment, j’aime ce peuple, j’aime ma ville.

 

*Dates Ishkans: les dates sur Ishka prennent en compte le jour/ le mois/ l'année/ le Gola

 


 

 

 Centre d'entraînement militaire des Torches Noires, Dirpiët 

 

 

"Moi, Kavatche, Torche Noire de la péninsule pour l'état de Liür, accepte cette mission !", affirme le géant Kavatche, du haut de ses deux mètres trente.

-"Bien. N'oublie pas qu'il s'agit d'un ordre de l'Apex*. Par conséquent, cette mission passe avant tout le reste.", ordonne fermement le vieillard, vêtu d'une longue et soyeuse robe bordeaux, dont les larges manches blanches semblent faites d'une laine pur et noble.

-"Je le sais Maître Wuarh. Comme toujours, j'assurerai la réussite de cette mission. Indiquez moi seulement le lieu où trouver ma cible."

Le vieille homme, satisfait de la réponse du géant, rengaine sa sévérité professionnel et redevient plus agréable:

-"Parfait.", dit il, caressant sa longue barbe blanche,

"La cible, Bëdia, est semble t'il, le nouveau Leader des Sharartians. J'ignore comment Alaïmi a été détrôné mais quoi qu'il en soit, le garçon devrait se trouver dans les quartiers prévus à son accueil: la Coupole, une tour érigée en l'honneur des guerriers mort pour Shararti, et qui a accueillit tous les précédents Leaders. Cependant, tu penses sans doute que le jeune homme refusera de te suivre. Je n'ai guerre plus d'informations à te fournir, j’en suis désolé, mais d'après l'édile, il semblerait qu'une fois sur place tu n'aura pas de difficulté à le convaincre de venir jusqu'à Liür. Sache une chose... Celui qui a proclamé cette ordre à demandé que ce soit toi, Kavatche, qui t’occupe de cette mission."

 

 

Cette révélation étonne grandement le géant, qui, toutefois, garde ses pensées sous silence, par professionnalisme, malgré sa curiosité naissante.

*Apex: terme utilisé à Liür pour définir les grands dirigeants de la péninsule.

 

 

 

Kavatche est un combattant surentraîné de l'armée d'élite de Liür: les Torches Noires.

Lui est vêtu d'un ensemble de draps fins blancs, tenue traditionnelle de Dirpïet, que l'on nomme Arkun.

Ce vêtement habille l'ensemble de son corps, et recouvre son crâne comme une longue capuche, voilant la partie haute de son visage afin d'assombrir son regard.

 

Le tissu procure une sensation tel la soie au touché, mais est en réalité une matière faite à base de pulpes de bois, qui a pour particularité de protéger de la chaleur, qualité indispensable pour un vêtement à Dirpïet, compte tenu des températures élevées.

 

Le géant revêt soigneusement sa longue, prêt à quitter les lieux.

Maître Wuarh le salue amicalement avant de sortir à son tour de la petite pièce sombre, faiblement éclairée par la lumière du jour traversant les fin rideaux, qui semblent danser, emporter par le léger vent matinale.

 

 

 

"Aussitôt l'ordre reçu, je quittais la ville, direction Shararti. Armée d'une simple lame et d'un Moriath7*, je ne cessais de m'interroger grandement quant à la nature de cette mission. Plus tard dans la matinée, je fis une escale à Kron où un ami Liftier* me fournit une Hover Lariat, une petite moto à propulsion, équipée de quatre ailes recourbées, très fines, permettant de planer.

Un accessoire bien pratique pour voyager à travers les gigantesques plaines, forêts, et montagnes d'Ishka, sans effort et sans dépense inutile d'énergie.

*Moriath7: Une arme de poing très maniable.

*Liftier: Les Liftiers sont les gardes de la péninsules de Liür. C'est eux qui protègent les habitants contre d'éventuelles attaques extérieurs.

 

 

 

Jamais auparavant je n'avais eu à allez aussi loin vers le nord. La route jusqu'à Shararti me semblait interminable.

Les heures passèrent.

La nuit n'allez plus tarder à tomber.

Puis j'aperçus enfin Shararti, se dévoilant peu à peu derrière les collines du Mont Sourag.

 

Mais mon soulagement ne fut que bref, et je n'aurai jamais pu prévoir ce qui arriva.

 

Spectateur impuissant, lorsque la première bombe incendiaire explosa et embrasa le ciel de Shararti. Un tiers de la ville nourrissait alors les flammes, et des cendres brûlantes arrivèrent, projetés, jusqu'à moi.

Je compris alors que mon temps était compté et je m'empressai de rejoindre le centre ville, en priant pour qu’il ne soit pas trop tard.

 

La chaleur de l'air était insoutenable, et je suffoquais en essayant tant bien que mal de respirer.

Très vite, les habitants, paniqués, envahirent les rues dans un vacarme colossal.

Je vis une tour s'écrouler et disparaître à l'horizon.

Dépassé par les événements, je fonçais avec ma Hover, cherchant désespéramment.

 

Une seconde explosions frappa le sud de la ville, d'où j'étais arrivé quelques instants plus tôt.

 

Enfin, je trouvais avec soulagement mon chemin, arrivant à destination, heureux de constater que cette immense building nommé la Coupole était encore debout, à un endroit qui semblait avoir été épargné par les bombes.

Pour ne pas me perdre dans la foule, je survola la chaussée qui me séparait de mon objectif, et entra en fracas dans le bâtiment, abandonnant ma moto ici.

Je força le passage aux Sharartians dans ce branle-bas et parvins à atteindre l'ascenseur, qui par miracle fonctionnait encore."



 

La plate forme s'arrête brusquement au dernier étage.

Alors que la porte de l'ascenseur s'ouvre lentement, Kavatche découvre avec effroi le panorama de la ville ravagé, depuis la grand baie vitrée.

Plongé dans l'obscurité, la ville n'est éclairé que par l'intense brasier, qui envahit désormais la forêt.

 

 

"Pour la première fois de ma vie, je n'avais plus le contrôle sur la situation. Pour la première fois de ma vie, j'avais peur.

 

En longeant timidement le long couloir, j'entendis une voix, que j'identifiais rapidement.

 

Son détenteur était visiblement un garçon au bout du couloir, recroquevillé sur lui même, qui contemplait ce désastre.

En m’approchant de lui, je distingua plus clairement quelques mots.

Visiblement il essayait de rassurer son animal terrifié.

Mais Je découvris rapidement qu'il était en réalité seul.

L'incroyable aura naturellement effrayant qu'il dégageait me frappa de plein fouet.

 

Lui ne m’ayant pas remarqué, je posa ma main sur son épaule...

Alors il leva ces yeux bleus azur en ma direction, son regard dans le miens.

 

À cette instant que je compris.

Je compris pourquoi on m'avais envoyé ici...

Mes poils se hérissa.

 

C’était à peine croyable. Pourtant, il était bien devant moi, bien réel. Tout devenait soudainement beaucoup plus clair, mais pourtant, des dizaines de questions auxquels je ne savait pas répondre s'ajoutaient à la liste, et s'imposèrent dans mon esprits."

 

 

 

 

Publié le 10/08/2015.

 

INTRODUCTION CHAPITRE 2



10/08/2015
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